.Antrav.

.109.

.Soraya.

Nous nous détachâmes, je tremblai ; Dieu que je l'aimais...Il rit et se mit à chantonner Treasure de Mr Tout le monde d'une voix désagréable...

- Can you please do me a favor
I care about you very much
So much to me toi mon coeur
That now I love December
You protect me from the cold
Until December yet to come

J'éclatai de rire...

- Pitié...pitié ! N'ouvres plus la bouche pour chanter, tu es vraiment mauvais...

Il envoûta mes iris...

- Je parle sérieusement.

Que ressent-on lorsque les lèvres se joignent, lorsque les souffles se mêlent pour la première fois après un viol ? Pendant quatre jours ça à été une tornade qui s'abattait sur mon corps, paralysé psychiquement, anesthésié émotionnellement. Mon esprit semblait se dissocier de mon corps, j'avais envie de disjoncter. Mais comment, comment disjoncter? Comment avoir le temps d'être spectateur de l'événement qui à basculer ta vie quand la voix de Nathann engouffre ces douloureux souvenirs par autre choses ? Nathann, m'a écoutée. Aimée. Et me redonne l'envie. Le goût. Il me valsait, il me berçait et hier soir encore il m'avait dit des mots de pansement.

- Rafaël a eu ton corps le temps que ça a duré, mais il n'aura ni ton esprit, ni ta vie. Tu recommenceras tout comme avant : même pas mal, même pas peur lirio! Ne lui donne pas ce plaisir...

- C'est douloureux...

- Oui, je respecte ta peine, mais ne te réfugie pas ladans... Après, il faut réapprendre à marcher. À rire. À aimer. C'est la vie. Juste ta vie.

Mais c'est un travail de titan ! Avais-je pensé. Hier soir, après avoir mis Dayina au lit, nous sommes restés couché sur la moquette de sa chambre à l'envers, comme dans son salon à Barra, les deux pieds posés sur le rebord du lit. Il m'a dit qu'il me fera danser sur du Dekker , du Mr tout le monde ou peu importe, et puis qu'on se marierait. » J'y repensai et je souris...

- Tu as les yeux qui brillent.

- L'émotion. Lui dis-je.

J'eus envie de le sentir pour qu'il me renouvelle mais petit à petit, comme de doux baisers et je sais qu'un jour, je retrouverai la flamme pour qu'il me possède entièrement... Comme je l'aime mon Nathann. Je veux rester ici dans le confort dans ses bras, dans la douceur de ses mots et de ses lèvres . Je m'accaparai d'eux pour son plus grand plaisir, mais lentement...

- On ira douooouuuucement. Me dit-il d'un ton complice ...

J'hochai positivement de la tête en souriant, tandis que mes bras entouraient sa nuque. Étions nous prêt à graver notre image à l'encre noir sur nos paupières ? Comme dirait Gims...

- Suavemente...Reprit-il...

- Sim, suavamente...

- Je prendrai le temps qu'il faut pour que tu réapprennes à vouloir de mes caresses, que je te touche et que je t'enflammes de mes baisers... Dit-il en laissant glisser légèrement ses doigts sur ma peau métissée...

- Je le veux déjà Nathann...Mais Suavemente...

Il eut une lueure d'extase dans ses yeux...

- J'ai hâte d'être au moment où notre complicité arrivera à un point pour qu'on se comprenne on aura qu'à lever le cil et pour éviter que tes larmes ne coulent trop, je n'aurais qu'à te dire eu te amo mulher [ Je t'aime femme]