.10.

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.Soraya.

Je soupirai, m'arrêtai un moment et repris ma course folle ! Celle de trouver une sortie entre tous ces miroirs qui me compliquaient la tâche. Je rentre dans un chemin, en parcours un autre, puis un troisième et un quatrième pour me retrouver de nouveau face à moi-même. Une voix prononçait mon prénom, elle était vibrante, calme et apaisante...

- Soraya? Soraya? Où es-tu ?

L'écho me parvenait jusque-là, je l'entendais mais ne le voyais pas...

- Soraya! Soraya!

Je me réveillai en sursaut et retrouvai le visage de Rafaël plongé sur moi...

- Tu n'as pas arrêté de gesticuler et de crier dans ton sommeil...

J'inspirai puis exhalai doucement

- J'ai fait un cauchemar...

- Tes rêves récurrents ?

J'hochai de la tête...

- Encore cette voix ? Demanda-t-il

- Oui ! Mais ce n'est pas la voix le problème. C'est tous ces miroirs, ces chemins labyrinthiques, ces ...

- C'est normal mon amour ! Ce sont des symptômes du burn-out; c'est simplement ton stress post-traumatique qui revient ! La mort subite de tes parents t'avait énormément affecté. Regarde, comment tu avais eu cet évanouissement soudain. Tu as passé un mois en coma Soraya! Tu as besoin d'être protégée...

Je soupirai. Il devait sans doute avoir raison. Mes parents avaient été kidnappés et assassinés par un groupe de gang armé, quoique la rançon demandée avait été livré ! Je n'avais que quinze ans à l'époque, et j'en avais été sévèrement affectée, avec des crises de panique très violente, de la dépression presque chronique et même une tachycardie affolante. Mon grand-père qui était encore un homme d'affaires actif, m'avait pris sous son aile, et pendant deux années infernales, j'avais erré de médecins en psychologue, d'anxiolytiques en thérapies, jusqu'à retrouver une stabilité normale de ce stress post-traumatique qui avait voulu me consumer à petit feu.

À dix-sept ans j'avais retrouvé mes sens et je m'en étais remise. J'avais pu poursuivre mes études et mon baccalauréat avec brio. Je m'étais rapidement envolée pour New York, et lorsque j'avais bouclé mon cursus universitaire, j'étais revenue et j'avais lance ma propre boite d'evenement qui aujourd'hui courrait sur ces deux années ! J'avais également pris les rênes que gérait grand-père après son retirement partiel ! Puis, il y avait eu cette horrible dispute entre lui et moi à cause de mon mariage qu'il trouvait prématuré avec Rafaël... Aujourd'hui, il vivait dans la ville du Cap, où il possédait une jolie mansion balnéaire. J'allais le voir souvent, mais c'était toujours en compagnie de Rafaël. Nos relations étaient devenues froides et distantes, quelque chose que j'avais du mal à vivre. La voix de mon époux, me tira brutalement de mes pensées...

- Tiens!

Une tasse de thé était figée sous mes yeux...

- Rafaël...Pas ce thé à cette heure ! C'est un excitant, ensuite j'aurai du mal à me rendormir. Murmurai-je

- Tu as raison. Viens, je vais te préparer un bain pour te relaxer...

- À cette heure ? Il est minuit ! M'exclamai-je

- C'est l'heure parfaite pour toi ...

- Prépare-le moi et je viendrai te rejoindre dans ce cas! Répondis-je en espérant qu'il renonce

- Il faut que tu sois là mon cœur ! Afin que tu sois apaisée rien que de voir l'eau tiède y couler...

Il me prit la main, et m'entraîna jusqu'à la salle de bain. Doucement il remplit la baignoire d'eau tiède, en versa quelques huiles essentielles et alluma quatres bougies vanillées. Il tenait à ce que ce soit lui, qui fasse glisser ma nuisette.

- C'est bon Rafaël, je peux continuer seule...

- Je tiens à t'aider...

- Je ne suis pas une infirme !

Il insista tout de même en m'aidant à me dénuder totalement...Il resta un instant à contempler ma nudité. Gênée, j'obstruai mes seins de mon bras, en levant mes iris vers le ciel.

- Tu en fais de trop Rafaël ! J'ai....

- Chuuu. Rappelles-toi je ne suis pas que ton époux, mais également ton médecin...Il faut que je me rassure, que tout va bien aussi bien physiquement que moralement

Il me souleva de terre, et me plongea lestement dans l'eau tiède de la baignoire. Je m'enivrai de l'odeur qui s'y dégageait, j'eus le tournis, et ressentis une passion brûlante naître entre mes cuisses. Quelque chose de sauvage, que j'avais du mal à distiller.

- Rafaël Murmurai-je

Comme-ci, il s'attendait à mon appel, il vint me rejoindre en se laissant glisser dans la baignoire, derrière mon dos, qu'il arrima contre son torse. Il me souleva les cheveux en queue de cheval, et fit en sorte qu'il soit en position dominante. J'avais l'impression d'avoir ingurgité des litres d'alcool, mes paupières étaient alourdies, et quoique mes sens étaient encore animés, je n'avais pas la force nécessaire de repousser Rafaël, qui sans hésiter copulait, alors que sa main droite me pressait les seins dus au plaisir grimpant qui l'animait. Chacun de ses mouvements lascifs, me ramenait à la réalité, puis la seconde d'après mon esprit engourdi me poussait à écraser lourdement mes paupières sur mes yeux...














.Antrav.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant