.Soraya.
Je me réveillai d'une humeur plus joueuse que d'habitude. Sous la douche je me mis à fredonner inlassablement, All the way up d'Hadar sopher en remémorant cette petite balade en voiture qui m'avait terriblement fait du bien! Je sortis de la douche, et me choisis une tenue moins sobre et plus tranquille. Rafaël s'approcha encore en pyjama, et s'appuya près du dressing.
- Tu vas bien chérie ? Fit-il en m'observant d'un regard étrange
-Oui pourquoi ? Demandai-je
- Je t'ai entendue fredonner ...
- Ça m'arrive de le faire Rafaël. Répondis-je simplement, l'esprit encore perdu entre les lignes du livre de Nathann
Il eut un fléchissement de sourcil peu enclin à la persuasion, et m'annonça en enfilant ses pantoufles afin de se rendre jusqu'à la salle de bain...
- Écoutes chérie, je vais devoir laisser plus tôt ce matin, j'ai un patient, Cliford souffre de troubles de l'apprentissage et hier soir ses parents m'ont appelé pour un rendez-vous en urgence à ma clinique ! Il est un adolescent de dix-sept ans et il est encore en classe de prepa-métier, ça ne te dérange pas si je zappe le petit déjeuner ?
-Non Rafaël, ne t'en fais pas.
- Bien. Il faudrait que je pense à en dire un ou deux mots à cette femme de service, au moins des six heures, elle aurait du être déjà là! Remarqua-t-il
- Embauche une qui sera capable de dormir.
-Non... non... non... Il est hors de question! Fit-il d'un ton demi affolé. Embaucher une qui dors, rentrera nécessairement dans nos habitudes et tu sais à quel point ma vie privée est importante Soraya.
- Ce n'était qu'une suggestion Rafaël. Lui dis-je d'un air détaché.
Il eut un regard perplexe, qu'il se dépêcha de dissimuler, et reprit en sautant d'un sujet à l'autre !
- En tout cas, je te dépose ou tu préfères prendre ton temps ici avant de partir ?
- Je me rendrai seule au bureau, je resterai prendre mon petit dejeuner. Lui déclarai-je
- Ok ma chérie.
Il rentra et prit sa douche. Je me hâtai de me vêtir, de me maquiller légèrement, puis de descendre jusqu'à la cuisine et préparer le café. Je fis en déjeuner des bananes douces et de l'avocat au vinaigre, puis fis mixer un verre de jus de fruit de passion. Au moment de prendre un plat à l'intérieur du joli garde vaisselles entouré de bois blanc sophistiqué, j'entendis ses pas marteler précipitamment les escaliers. Il avait même enfilé hâtivement sa blouse blanche, et vérifiait sa montre à plusieurs reprises. Rafaël adorait son travail, un métier qu'il exerçait à cœur, et c'était grâce à ces exigences médicales, et ces lourdes responsabilités que j'arrivais moi-même à pourvoir respirer, sans que sa présence n'encombre mon espace vitale...
Il me fit aurevoir en moins de rien, et disparut comme un vent. Je sortis calmement mon assiette, me servit une portion, et dégustai avec appétit en ayant mon cortex virevoltant autour du thème de son livre. Je me rappelai quelques passage et sourie. Une fois achevée, je mis le tout au lave-vaisselle et ce fut à mon tour de me précipiter rapidement jusqu'à mon véhicule, qui n'avait pas été mis en fonction depuis près d'une semaine dû aux caprices de mon époux. J'abandonnai le parking du joli immeuble, et mis le cap, vers les rues du Royal Oasis, ou un embouteillage pointait timidement son nez.
Une demi-heure plus tard, je me garai le long du trottoir et fit taire mon moteur. J'expirai bruyamment, et descendis du véhicule, toujours aussi animée que ce début de matinée. À cette heure matutinale, peu de magasins étaient ouverts, et peu d'employés étaient présents, cependant un concierge déjà assurait son service en arrosant les plantes verdoyantes servant de décor artisanal au joli restaurant en plein air arborant un style exotique. Je m'approchai de lui, et me renseignai sur le palier, sur lequel se trouvait le magasin de skateboard. Favorablement, il me l'indiqua et je pus tracer mes pas jusqu'à la porte vitrée encore verrouillée. Je consultai ma montre, il n'était que sept heures et cinquante-cinq minutes. Ce fut avec grand plaisir, que je posai mes fesses sur les premières marches en granites de son magasin, impatiente de revoir sa silhouette et ce sourire jaillissant qui me plaisait. En attendant, je me mis à scruter l'horison , mon jeans cigarette délavé, mes paires d'escarpins qui brillaient légèrement sous l'effet des premier rayons ultraviolets. Je respirai l'air frais du soleil levant, j'écoutai attentivement le son des klaxons qui pressuraient à un autre d'avancer, afin d'éviter la crise d'entassement de véhicules qui débutera, selon mes habitudes pétion-villoise depuis les hauteurs, jusqu'au trafic de bourdon, et du canapé-vert. Je me demandai depuis quand je ne m'attardais pas dans les détails ! J'adore vivre, j'adore colorer ma vie de couleurs gaies et trépidantes, j'aime lire, écouter de la musique, d'ailleurs j'en écoutais peu depuis mon...
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.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....