.Soraya.
Je rangeai les vaisselles, tandis que grand-père traçait son chemin beau comme un petit dieu. Il n'hésita pas à s'arrêter afin de m'enseigner comment fonctionnais le programme automatique du lave-vaisselle, qu'il avait tout fraîchement installé.
- Utilise le mode express, ainsi tu terminera plus rapidement.
- Très bien.
Il s'appuya un instant près du bar comptoir, et croisa ses bras fermes sur son torse...
- Sinon, comment tu vas ma puce ?
-Bien, je vais bien grand-père...
- Et pourquoi ça ne me rassure pas ? Tu as quelque chose d'éteint dans ton regard...Tu as l'air d'être ici et ailleurs en même temps.
- Mais non, je suis simplement harassée...
- Hum, et le jeune homme ?
- Il s'installe là-haut .
- Ça je le sais. Soraya?
- C'est rien grand-père, c'est simplement un ami...
- Tout comme Rafaël, que tu m'avais présenté, et qui n'était qu'un ami n'est ce pas ?
- Ça n'a rien à voir Papa ...
- Oh si ça en à, surtout quand je passe de grand-père à papa ! D'ailleurs je veux voir ce Rafaël, je veux lui parler, et savoir c'est quoi. Qu'est ce qui se passe, pour qu'il arrive autant à contrôler ta vie, jusqu'à t'éloigner de moi!
Une vague de chaleur fit flamber mes sens. Mes ongles se cramponnèrent sur le comptoir en bois de cuisine.
- Et tu vas lui dire quoi ? Demandai-je les dents serrés.
Il souleva un sourcil en remarquant la brutalité de mon geste encore discret..
- Dois-je te rappeler que c'est moi le senior ici ? Rentre tes griffes capricieuse Soraya...
- Peut-être, mais je refuse que tu contacte Rafaël, et que tu lui réclame quoique ce soit. J'ai besoin de lui, plus que quiconque. C'est mon mari.
- Je ne l'ai jamais confié ta main en tant qu'épouse, sinon en tant que médecin traitant ! Que tu aies fais tes propres choix, c'est une chose, mais qu'il décide du quand et du comment que tu dois me voir en est une autre, et c'est inadmissible .
- J'ai vingt-cinq ans grand-père ! Je crois qu'il est grand temps que tu t'en rendes comptes. C'est ma vie et je ne veux pas...je....je ne....
Et d'un coup, j'éclatai en sanglot. Il soupira, et dans un élan d'émotions, il se rapprocha de moi, et me prit dans ses bras. Il me berça doucement...
- C'est bon ma puce, on ne se dispute plus...
- Je....je sais que tu ne veux que mon bien et..je...je ...
- Allez...allez, calme toi! C'est fini...terminons avec ça ! N'en parlons plus...
J'acquiescai, puis reniflai légèrement. Je m'éloignai de quelques centimètres, en regrettant mon attitude belliqueuse...
- Je vais finir par humidifier ta belle chemise. Lui dis-je honteuse.
- Ce n'est rien chérie.
- Je suis désolé grand-père...Je n'aurais pas dû te parler de la sorte...Je m'excuse...
- Allez, c'est fini. N'en parlons plus ma puce... N'en parlons plus...
J'hochai de la tête en essuyant mes larmes qui avaient chaudement rouler sur ma joue.
- Vas à ton rendez-vous, et salue moi tes vieux amis . Je t'aime grand-père
- Bonne soirée ma petite fille, je t'aime énormément.
Il sortit sa belle Bentley Bentayga grise et les roues de son véhicule disparurent silencieusement de la villa Tippenhauer. Je laissai échapper un long soupir et me souvins de Nathann. Je me demandais bien, ce qu'il faisait. Je guidai mes paires de Louise et Cie vers les escaliers en spirale, puis toquai à sa porte. Il n'y eut aucune réponse. Je calai mon oreille contre celle-ci et j'entendis simplement de la musique. Je souris, car il écoutait Hell n back ! Je m'y adossai, puis me mis à dandiner en fermant les yeux. Je remémorai ce dîner chez lui, toute cette tension et ce baiser si brûlant. Vanilla à mes pieds, se mit à aboyer, mais le peu m'importait, je cadençais, me pinçais doucement les lèvres et fredonnais, les deux bras esquissant la forme d'une croix sur ma poitrine, pendant que mes doigts retenaient mes épaules ! Ça avait été si doux, si bon et sécurisant , si cosy...
- Nathann... Murmurai-je.
Brusquement, la porte s'ouvrit et je perdis l'équilibre, mais fut retenu par le bras de Nathann.
- Owps! Attention....j'ai cru entendre Vanilla aboyer... S'exclama-t-il surpris
Je me redressai maladroitement...
- Je...je voulais savoir si tu vas bien...et je...j'ai entendu la musique...
- Ow...Fit-il simplement. Je ne t'ai pas entendu frapper..
- Si...Ow...Repris-je obnubilée...
- Oui...Ow...J'écoutais...
- Hell n back ...Répondis-je
Il rit encore. Qu'avait-il à rire autant ? Yaël, me disait souvent que je devais ranger mon humour dans un placard! Ce n'est qu'à ce moment, que je remarquai qu'il avait sa serviette autour de sa taille. Son torse à moitié séché, montrait qu'il sortait d'à peine quelques secondes de la douche. Gênée, je voulu partir, parce que je ne savais pas quoi dire, quoi faire, mon cœur sortait de ma poitrine, mes veines pompaient du sang, mes pores frémissaient, et je...je m'abandonnai lorsque je ressentis doucement le choc de ses lèvres contre les miennes...
Au rythme de toute sa playlist qui défilait de son enceinte, j'entendais, je ressentais chaque parole, chaque souvenir, car oui, ça ne jouait que les chansons où lui et moi avions partagé des instants in the cloud. Ses lèvres chatouillèrent mon cou, ses mains me retenaient délicatement la nuque et je me sentis planer...Lorsque nous nous détachâmes enfin, nous éclatâmes de rire! Pas d'un rire ridicule non, un rire innommable...
- Demain matin, j'irai courir sur la plage, tu veux venir ? Vers cinq heures du matin. Me demanda-t-il
- Oui...ça me fera plaisir !
Il hocha de la tête gentiment, en riant bêtement.
- Bien.
- Bien. Lui dis-je
La playlist avait reprit son morceau à partir de Stay..
- Joli playlist. Remarquai-je
- Je l'ai créé hier soir, c'est une compilation des morceaux que nous avions écoutés durant les moments que nous avions passés ensemble. J'ai l'air d'un adolescent...
- Non. On, l'écoute ensemble?
Il ôta la serviette,je fermai les yeux, il rigola.
- Tranquile. Je portais mon boxeur. Quand j'ai entendu Vanilla aboyer, je l'avais à peine enfilé.
- Il faudrait qu'on prenne de nouvelles leçons des séries Netflix ! Dis-je d'un ton amusé
Aucune réponse ne me parvint. Cependant, je sentis ses doigts, ôter les miennes de mes yeux. Il enracina ses iris, dans les miens..
- Alors on l'écoute cette playliste?
Je me débarrassai de mes sandales, et ensemble on s'allongea sur le lit. Je m'accomodai sur son torse. Une petite place sur laquelle que j'adorais poser ma tête. Ensemble, nos doigts entrecroisés, on se créaient un vortex, dans lequel en metavers on vivait nos instants partagés en appréciant celui-ci à travers les souvenirs de chaque mélodie qui jouait. Nous nous endormîmes, dans les bras de l'autre, juste ainsi saoulé des sweets revenez-y de notre hippocampe, de reviviscence mémorielle de nous deux, de nos lèvres contre lèvres, de nos jeux de regards, sans oser réellement se toucher, de peur de gâcher la magie de ces instants. L'un contre l'autre, Morphée nous permit de confier à l'oreiller, la suite de nos rêves...
![](https://img.wattpad.com/cover/330083898-288-k868797.jpg)
VOUS LISEZ
.Antrav.
RomanceSelon Soraya la plupart des hommes sont des connards, mais les femmes ... hm .. les femmes, elles ? Elles sont mille fois pires.... Soraya,n'a jamais été amoureuse, pourtant elle n'a de yeux que pour son mari...Tout par et pour son Rafaël....