Vendredi 8 janvier
Le repos. Milo ne semblait pas savoir ce que c'était. Réveillé la veille au soir, il était debout à six heures et il réveilla Camus pour aller courir. Les yeux encore remplis de sommeil en retard, le jeune homme le regarda sans comprendre de quoi il parlait.
- Tu plaisantes ! s'exclama-t-il soudain. Tu étais gravement blessé, tu es resté inconscient pendant plus de deux jours et tu veux aller courir !!
- Bah oui, répondit Milo que ne semblait visiblement pas voir le rapport entre sa blessure à la tête et le fait d'aller courir.
Camus passa sa main dans les cheveux du jeune homme, au niveau de sa blessure. Et il avait sur le visage une expression un peu trop sérieuse au goût de Milo.
- Tu vois, lui dit-il. Je soigne assez vite alors je suis apte... aïeuuuuuux !!!
Camus retira sa main, relâchant la pression qu'il avait exercée. Il n'en avait rien montré mais il avait été surpris. Il avait dû appuyer assez fort pour faire ressortir la douleur. Il l'avait renvoyé se coucher mais Milo était réveillé et il le lui faisait savoir, à tout le monde.
Normalement, il n'aurait pas dû aller en cours. Mais il s'était montré tellement pénible pendant les deux heures qui suivirent qu'Albior l'avait envoyé à l'école après avoir prévenu Ayoros et dit à Milo d'aller voir le médecin dès son arrivée. Mais le « oui-oui, pas de problème » de celui-ci ne l'avait pas du tout convaincu. Il confia donc le jeune homme à Camus.
Absents tous les deux pendant trois jours, le retour de Milo et Camus laissait libre cours à pas mal de commentaires : les deux garçons se seraient offert un petit séjour en amoureux. Mais être pris pour des homosexuels ne semblait pas les déranger, ni l'un, ni l'autre.
- Me chens pas concherné, avait répondu Milo la bouche pleine de pomme.
Et Camus ne se considérait pas comme tel. C'était vrai, il aimait Milo. Il l'admettait maintenant, même si ça bousculait un peu les principes de Rune et de Minos. Mais il aimait seulement Milo, les autres garçons ne l'intéressaient pas.
- Et toi, Milo, lui demanda DM, ça ne te gêne pas que Camus soit amoureux de toi ?
- Pas maintenant, répondit Camus alors que Milo voulait d'abord finir le morceau de pomme qu'il avait dans la bouche avant de parler, Minos lui avait fait les gros yeux tout à l'heure. Il vaut peut-être mieux éviter de parler de certaines choses ici.
Et par « ici », Camus parlait de l'école et du foyer. Rune fut le premier à acquiescer. Ils devaient se trouver un endroit pour discuter de tout ce qui s'était passé depuis plusieurs semaines. Ils avaient besoin de mettre les choses à plats.
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Milo n'avait toujours pas pu s'expliquer avec Camus. Ce que DM leur avait dit était bien plus intéressant.
Lorsque celui-ci était tombé, alors qu'il parlait à l'oreille de Minos, ce n'était pas son choix. Il n'était pas assez stupide pour « mourir dans un moment pareil ». Il avait lutté pour ne pas sombrer mais en vain. Là-bas, il y avait toujours cette « fille », enfin il avait décidé que c'était une fille à cause de son visage fin et paisible, plus que celui de Mô. C'était elle qui avait obligé le jeune homme à venir la rejoindre. DM l'avait pourrie, elle l'avait appelé à un très mauvais moment, mais ça n'avait pas semblé la déranger plus que ça et tout ce qu'elle lui avait dit, c'était de ramener la « lune d'argent ». Après quoi, DM avait pu repartir et heureusement, Minos avait décidé de ne pas tuer ces gens.
- La lune d'argent... commenta Milo. C'est pas une maison ?
Le ton de la voix de Milo était devenu très sérieux. Trop sérieux, il s'agissait tout de même de Milo, pas vraiment réputé pour son sérieux.
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Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)
FanfictionEt si les constellations n'existaient plus, oubliées à jamais. Et si les dieux avaient disparu, faute de se souvenir et de croire en eux, faute de les aimer. Que deviendraient alors les Saints ? Les personnages présents appartiennent à Masami Kuruma...