Jeudi 03 décembre
Ayoros n'avait fait aucun commentaire à Saga quand à sa présence à l'aquarium. Après tout, il ne travaillait pas ce jour-là et il faisait ce qu'il voulait de ses journées. D'autant qu'il avait pu ouvrir l'une des portes, permettant à l'eau de s'évacuer plus vite. Heureusement, la vitre du bassin ne s'était brisée que sur une bonne moitié, toute l'eau ne s'était donc pas déversée.
« Elle a laissé de l'eau pour les poissons » avait commenté Poséidon.
Ayoros avait laissé les enfants comme les adolescents rentrer chez eux. Il leur parlerait plus tard.
Camus et Milo ne s'étaient pas dit un mot. Ce dernier ne savait pas quoi penser de son camarade de chambre. Il sentait parfois son regard sombre posé sur lui mais dès qu'il le regardait, Camus semblait être occupé à autre chose. Il avait été content au début, en voyant qu'ils étaient dans la même chambre même s'il savait que ce ne serait pas facile de lui cacher certaines choses. Il avait espéré pouvoir sympathiser avec lui mais Camus l'avait accueilli très froidement. Ce qu'il comprenait très bien, au vu des circonstances de leurs rencontres. Il aurait certainement fait la même chose, mais pas longtemps, peut-être. Toujours était-il, il lui était devenu difficile de vivre à côté de lui, sans rien pouvoir lui dire, sans savoir ce qu'il préférait...
Ou plutôt, qui il préférait. Surtout depuis son baiser. S'il l'avait embrassé pour l'embêter, il cherchait à comprendre pourquoi Camus l'ait fait surtout qu'il n'avait cessé de regarder Mô depuis qu'ils étaient sortis de l'aquarium.
Ils avaient éteint la lumière, l'un comme l'autre. Il n'avait pas envie de parler. Mais ce soir, Milo ne parvenait à dormir. Trop de choses tournaient dans son esprit.
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Mardi 08 décembre
- Vous êtes la deuxième personne à me dire cela, aujourd'hui, lui dit Ayoros en le regardant droit dans les yeux.
- Vous saviez que cela arriverez tôt ou tard, lui répondit Mô sans baisser le regard. C'est le principe de l'itinérance.
- Rien à voir avec tout ce qui s'est passé ?
- Je dois bien admettre que mon séjour ici à été quelque peu mouvementé, répondit Mô après un court silence.
- J'aurai aimé que vous restiez au moins jusqu'aux prochaines vacances. (Mô secoua légèrement la tête en faisant un timide sourire). Vous savez que les enfants vous apprécient énormément.
- C'est souvent le cas, sans doute parce qu'ils sont plus réceptifs que les adultes.
Ayoros ne répondit pas à la remarque du jeune homme. Il savait que celui-ci avait tendance aux sous-entendus, aux allusions dans ses propos. D'un côté, il se sentait soulagé de son départ, mais d'un autre, Mô faisait un travail remarquable avec les plus petits. De plus, il aurait bien aimé savoir ce qui c'était passé. Il était persuadé que la version donné par les élèves n'était pas le reflet de la réalité.
Rune n'avait apparemment pas parlé de l'empathie de Mô. Mais ce n'était pas pour cela que les élèves le regardaient bizarrement. La rumeur s'était plutôt vite propagée : cette masse d'eau restée en place malgré l'absence de la vitre du bassin avait marqué les esprits des personnes présentes. Ils revoyaient très bien la scène avec Mô, debout devant l'immense bassin et tenant la main d'un enfant resté derrière lui. Camus avait voulu lui parler mais Mô s'était contenté d'un sourire triste en disant qu'il aurait peut-être mieux fait de partir avant. Cette fois, ce serait plus difficile.
Camus ne lui avait pas répondu. Comme souvent avec Mô, il ne savait pas comment interpréter ses paroles. Serait-il plus difficile de partir ou de recommencer ailleurs. Ou peut-être les deux.
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Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)
Fiksi PenggemarEt si les constellations n'existaient plus, oubliées à jamais. Et si les dieux avaient disparu, faute de se souvenir et de croire en eux, faute de les aimer. Que deviendraient alors les Saints ? Les personnages présents appartiennent à Masami Kuruma...