Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Aller courir

- Notre nouvel élève est-il bien installé ?

- Ça risque d'être un peu tendu avec Camus, répondit Ayoros. D'autant qu'ils sont dans la même chambre.

- Des nouvelles sur les causes de la mort de DM ?

- Non, et je doute qu'on en ait. Je n'aime pas cet agent Libra. Il est tenace.

- Aucun moyen de le mettre de notre côté.

- Je n'ai rien vu jusque là dans mes recherches. Il m'a l'air plus que droit.

- Pourquoi n'ont-ils rien dit ? Cela aurait été beaucoup plus simple.

- Ils se sont serrés les coudes, comme pour la guêpe.

- Alors il est peut-être temps de voir autrement.

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Camus se réveilla en sursaut tout en glissant sa main sous son oreiller. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qu'il avait rêvé. Il était à peine deux heures du matin et c'était la troisième fois qu'il se réveillait. Sans doute la présence de Milo dans le lit de DM le dérangeait-il plus qu'il ne voulait l'admettre. Il ne se sentait pas vraiment à l'aise avec ce gars au style un peu trop androgyne. Il ne savait toujours pas de quel côté le placer. Il écoutait sa respiration régulière. Milo semblait dormir en toute confiance.

Le jeune homme se redressa brusquement dans son lit. Deux ou trois fois, DM lui avait fait le coup. Il avait d'ailleurs eu très peur la première fois.

Il se leva précipitamment sans prêter attention à Milo qui se redressait lui-aussi dans son lit. Il sortit de sa chambre pour aller tambouriner à celle d'Albior.

- Camus, que se passe-t-il ?

- Et si DM n'était pas mort ?

- Camus...

- Non, non, je suis sérieux. Je me suis déjà réveiller la nuit et j'ai cru qu'il était mort parce que je ne l'entendais pas respirer et que je ne sentais pas son pouls non plus. Je l'avais secoué et il a fini par se réveiller. Alors si ça recommence...

- D'accord, retourne te coucher. Je vais faire le nécessaire.

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Vendredi 20 novembre

Le jour n'était pas encore levé pourtant Milo s'affairait le plus silencieusement possible. Camus lui avait dit avoir le sommeil léger et il n'avait pas envie de savoir si c'était vrai. Il se retenait de rire aussi, il avait été surpris que ça marche. Et puis, il s'était dit que ce serait plus facile. Mais finalement peut-être pas.

Il ouvrit tout doucement la porte, il s'immobilisa en entendant son camarade de chambre bouger. Il grimaça en attendant une seconde puis, il sortit de la chambre en ramenant au maximum la porte à sa position fermée mais sans l'enclencher. Il descendit les escaliers mais au moment d'ouvrir la porte d'entrée.

- Tu vas quelque part, Milo ?

- J'avoue, dit-il à l'attention de Camus, je ne pensais pas que tu avais vraiment le sommeil léger... d'accord... je vais courir.

- Tu n'as pas le droit.

- Pourquoi ?

- Parce que je n'en ai pas le droit.

Les deux jeunes gens se fixèrent un moment. Milo lui sourit en posant sa main sur la poignée de la porte.

- Il y a un règlement, intervint Albior, et il est pour tout le monde. Retournez vous coucher.

- Ce n'est pas compliqué, répondit Milo en fixant Albior, soit je vais courir, soit je quitte cet endroit.

Il pouvait le faire. Contrairement à Camus, il était majeur, il venait d'avoir ses dix-huit ans au début du mois et rien ne l'obligeait à rester s'il n'en avait pas envie.

- Va t'habiller Camus si tu veux venir, lui dit Albior sans quitter Milo du regard. On va aller courir.