Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Coussins

Milo avait commencé à ranger la cuisine dès le départ d'Aphrodite. Il fallait faire rentrer dans les placards toutes les denrées qu'ils avaient ramenées de l'appartement, la veille. Aphrodite était partie rejoindre Minos pour récupérer Rune. DM et Camus arriveraient en début d'après-midi avec Hadès. Marine n'était pas tellement d'accord pour laisser l'enfant sortir. Surtout avec son enlèvement, quelques jours auparavant. Mais Camus avait su se montrer persuasif en prétextant que le garçon avait besoin de décompresser après le stress qu'il avait subi. La gérante avait dévisagé Hadès pendant quelques instants, celui-ci ne semblait vraiment pas traumatisé. Mais elle avait fini par accepter à la seule condition qu'ils soient deux à lui tenir la main.

Pour l'heure, Milo peinait avec le rangement, elle ne savait pas trop où ranger les choses. Mais pas pour longtemps, l'efficace machine à ranger qu'était Rune se mit en marche après un moment de dysfonctionnement cérébral, semblable à celui d'Aphrodite devant le jardin en friche. Sauf que lui, il vira tout le monde de la cuisine. Et les trois filles et Myu se retrouvèrent à la porte à le regarder à l'œuvre.

- Qu'il doute de l'organisation de Milo, je peux comprendre, contesta Minos. Mais moi, il me connait, tout de même !

Mais Rune ne céda pas. Elles n'avaient qu'à aller aider Aphrodite à ranger ses affaires.

- Hein ! Mais c'est un truc de fille, ça ! s'exclama Milo.

- Tu es une fille, rétorqua Minos d'un ton sec alors que près d'elle, Aphrodite rigolait.

- Et alors ?!

- Laisse tomber.

Finalement, Aphrodite alla effectivement ranger sa chambre et Milo et Minos entamèrent le grenier. Et comme Myu connaissait déjà le grenier, il entreprit d'aider Aphrodite au grand dam de celle-ci.

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Hadès avait boudé pendant tout le trajet et il se sentait vraiment, mais alors vraiment ridicule. Une fois de plus, Camus était parvenu à lui imposer sa volonté et il avait été clair : s'il voulait passer l'après-midi avec Myu, son ami du cocon, il devait donner la main à DM comme à lui, sinon il resterait au foyer et forcément, Myu ne viendrait pas. Donc l'enfant s'était résolu, bon gré, mal gré et définitivement, il n'aimait pas Camus : ça faisait deux fois que ce dernier lui imposait quelque chose. Déjà dans le nid de guêpes, le jeune homme lui avait imposé sa volonté.

Si les jeunes gens s'étaient attendus à une quelconque expression sur le visage du garçon en découvrant son « ami » et bien ils s'étaient trompés. Ils espéraient maintenant que les deux enfants parviendraient à s'entendre. Hadès était hautain et Myu n'avait jusque-là ouvert la bouche que pour boire son jus. Normal, selon Athéna qui l'avait examiné, l'enfant ne parlerait pas puisque ses cordes vocales ne s'étaient pas développées. Et les jeunes gens avaient imaginé Myu se développant dans son cocon, même Camus et Minos.

- Tu vois que ce n'était pas une guêpe, rétorqua simplement Hadès à l'intention de Camus après s'être dévisagé mutuellement avec Myu.

Puis, l'enfant-cocon entraîna son nouvel ami dans la visite de la maison qu'il connaissait déjà par cœur. Quand aux jeunes gens, ils avaient entreprit un ranger-fouiller du grenier. Mais ils avaient à peine mis les pieds là-haut que les deux enfants, l'un avec un air moqueur sur le visage, l'autre toujours impassible, les avaient rejoint. Myu entraîna Hadès vers son cocon. La nuit dernière, il avait dormi entre Aphrodite et Milo, au soulagement non-exprimé de Minos qui n'avait pas apprécié que Rune dorme dans le même lit que Milo, et ce même avec un enfant entre eux deux. Finalement, c'était très bien que son ami ait dormi dans l'appartement. D'ailleurs, ni Minos ni Rune n'avait parlé de la crise d'Aphrodite. Un regard leur avait suffit pour se mettre d'accord, selon eux, ils n'avaient pas à en parler. La jeune fille semblait avoir repris le dessus. Enfin, à part ça, tout le monde était d'accord pour dire que Myu devait apprendre à dormir dans son lit et tout seul. Pour l'instant, ils étaient occupés à explorer le grenier pour voir ce qui pouvait être utile. Hadès n'aimait pas Camus, c'était définitif alors il saisit la main de Rune pour attirer son attention.