Toi d'un autre temps

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Bon sang ! Mais ils ne pouvaient pas avoir été si loin ! Ce n'était que des enfants ! Et pourtant, les trois garçons restaient introuvables. Ils ne pouvaient pourtant pas été si vite ! Le plus jeune, Hadès, avait cinq ans et demi. Et bien apparemment si. Parce que, à moins que les garçons aient trouvé un autre passage, il n'y avait qu'un seul chemin possible. Dohko et Aldébaran avaient rejoint Ayor et Camus, après avoir totalement démoli le guêpier. Facile ! Camus avait tellement descendu la température que les alvéoles de cire étaient devenues aussi cassantes que du verres. Ces derniers avaient commencé leurs recherches dans les alentours et ils avaient élargi au fur et à mesure. Mais rien. Pas la moindre trace des enfants.

- Peut-être qu'ils sont déjà à la Duidecca ?

- Giudecca, rectifia Dohko en répondant à Ayor.

- On ne sait pas où se trouve cette Giudecca. Alors les enfants...

- Tu sais, continua le policier, je crois qu'ils en savent davantage que nous et ils sont bien capables d'arriver avant nous.

- Alors quoi !? Vous suggérez qu'on les laisse !

- Je pense que, dans cet endroit, les garçons risquent beaucoup moins que nous.

Et en disant cela, Dohko pensait évidemment à ce qui s'était passé tout à l'heure dans le lit du fleuve. Ce n'était pas le policier qui avait aidé les enfants mais les deux garçons qui l'avaient sorti du pétrin. Alors, oui honnêtement, Dohko pensait que même seuls, les trois enfants ne risquaient rien. Et il était près à parier qu'ils les retrouveraient sans une égratignure. Le policier était certain que les garçons ne traverseraient pas le fleuve. C'était eux qui les avaient guidés. Tout du moins, Myu était devant eux le trois quart du temps et Dohko ne serait pas surpris que le petit papillon ait servi de guide à leur insu. Après tout, Camus ne l'avait-il pas trouvé dans le guêpier du garage, sous forme de cocon. Alors peut-être qu'il venait d'ici et que les guêpes l'avait pris pour l'une de leurs larves. Marthe n'avait pas précisé si elles étaient parties d'ici les mains vides ou non.

Camus dévisagea le policier un instant. Il était vrai que Hadès pouvait se montrer sinistre parfois. Mais pas au point tout de même de l'abandonner dans un endroit aussi lugubre.

- C'est vrai qu'ils en sont bien capables ! rajouta Aldébaran. Mais quand même, si on peut les retrouver...

- J'y compte bien. C'est juste que ces mômes, ça serait bien le genre qu'on ne trouve pas quand on les cherche et qu'on trouve quand on les cherche pas et qui, en plus, ne donne pas d'explication.

- Vous ne lâchez jamais ? lui répondit Camus qui avait parfaitement saisi l'allusion faite par le policier.

- Ou je me trompe lourdement ou tu n'es pas du genre à fréquenter une roulure comme Tockel.

En effet, ce n'était pas le genre de fréquentation du jeune homme. Mais il avait bien fallu rembourser les dettes de sa mère faites auprès de Tockel. Il n'avait pas prévu d'entrainer qui que ce soit dans ses problèmes mais DeathMask s'était incrusté et ensuite Tockel avait embarqué Aphrodite, Rune et Mô venus simplement voir ce que faisait Angelo avec le jeune homme. Finalement, Camus ne regrettait pas cette intrusion de ses futurs amis dans ses problèmes. Tout seul, il ne s'en serait jamais sorti. Et puis, il avait trouvé des amis.

- Pourquoi tu n'as rien dit à mon frère ?

- Ayoros n'est pas là pour régler mes problèmes personnels, Ayor.

- Ayoros peut-être pas ! reprit Dohko sans laisser le temps à Ayor d'ouvrir la bouche. Mais comment veux-tu que la police règle ce genre de problème si personne n'en parle. Après on entend des "ouais, la police ne fait jamais rien" ! Mais comment veux-tu qu'on fasse notre boulot si tout le monde obéit à la loi du silence ! Parce qu'il y a un ou deux flics de pourris, on est tous pareils, c'est ça ! Et ben, non ! Y en a qui font leur boulot correctement ! Et puis, non mais, tu te souviens seulement dans quel état vous êtes rentrés, ce soir-là !

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