Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Poursuivis

Camus ne doutait pas qu'Ayoros était inquiet pour Fenril, mais il semblait confiant aussi. Il était vrai que les jeunes gens s'étaient montrés efficaces pour retrouver Aphrodite et Hadès. Même si les deux fois, l'issue pour certains d'entre eux avaient failli être fatale. Ayoros leur avait donc demandé d'être très prudent et de veiller les uns sur les autres.

Le jeune homme tâchait de rester concentré sur les recherches mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser aux groupes qu'Ayoros avait faits. Chacun d'eux était avec un proche du surveillant général. Autrement dit, s'ils devaient utiliser leurs capacités, ils devraient le faire très discrètement. Même s'il espérait ne pas en arriver là. Il s'immobilisa en même temps que Milo. Shaka était resté un peu en arrière. Le jeune homme se demandait toujours comment faisait le blond pour se déplacer aussi aisément les yeux clos. Camus avait cherché de quelles capacités il pouvait bien se servir. Mais il n'avait rien trouvé et Rune non plus. Pour l'instant, le bouddhiste s'était figé.

- Shaka ? s'enquit Milo en s'approchant de lui.

- Nous ne sommes pas seuls, se contenta-t-il de répondre d'un air grave.

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Aucun d'eux ne parvenait à lire la carte. Rien ne correspondait. Ils avaient beau la tourner dans tous les sens, rien n'y faisait, ils étaient bel et bien perdus. Ayor ne comprenait pas trop comment c'était possible. Il s'en sortait bien en orientation d'habitude.

- La ville et la forêt, ce n'est pas pareil, ironisa Minos.

- Merci, je sais faire la différence entre un arbre et une maison !

- On ne pouvait pas faire autrement que de se perdre, intervint Rune en coupant la dispute qui montait.

- Excuse-moi ! rétorqua Minos en dévisageant son ami en train de détailler la carte.

- On aurait dû vérifier avant de partir, la carte n'est pas la bonne.

Ayor prit la carte des mains de Rune pour la détailler un peu plus. Il fronça les sourcils tandis que Minos soupirait son exaspération. Même s'ils retrouvaient Fenril, ça ne changerait rien, l'enfant serait toujours perdu, pas seul mais toujours perdu. Ayor était perplexe, les yeux attachés à la carte. Pourtant, il aurait juré...

Il releva brusquement la tête en demandant à Rune et à Minos de se taire. Il scrutait les alentours. Ses deux compagnons le regardèrent, surpris de son attitude. Pourtant il n'avait rien entendu et c'était bien ce qui inquiétait le jeune homme. C'était le mois de février mais la nature n'était jamais totalement silencieuse, seulement, il était flanqué de deux purs citadins. Ce qui ne manqua pas de vexer les deux concernés.

- Et bien, retrouve le chemin puisque tu es si malin !

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Ils s'étaient éloignés du lac. Comment être sûr que Fenril n'était pas tombé dans ses eaux glacées ? Simplement parce qu'un enfant l'avait dit et Mô le croyait, au nom d'il ne savait quoi. Mais la jeune fille était sûre d'elle. Alors Saga et Aphrodite s'étaient regardés et avant même qu'ils n'aient le temps de soupirer, Mô s'était éloignée. Ils avaient fini par la rejoindre. Elle avait perdu une partie de la maîtrise de son empathie, alors devaient-ils vraiment se fier à elle ?

Ça, c'était il y a plus de deux heures, parce que maintenant, Mô semblait avoir un objectif bien précis. Saga et Aphrodite la suivaient plus ou moins à son rythme, sans broncher. Simplement parce que Mô avait prononcé trois mots : « il a peur ». Du coup, ils avaient accéléré le pas. Saga avait bien prévenu Ayoros, mais difficile de donner une direction précise. Mô ne s'arrêtait pas et ne lui laissait pas le temps de les localiser sur la carte. Une chose était sûre, ils semblaient faire le tour du lac et ils s'éloignaient sérieusement du chalet. Et là, Saga regrettait amèrement l'absence de son frère, Kanon avait un sens de l'orientation à faire pâlir une boussole et une carte, même un GPS, le cadet des jumeaux était incapable de se perdre, même s'il le voulait. Mais le professeur de français parvint tout de même à donner quelques indications en arrivant dans une clairière artificielle, des arbres coupés jonchaient le sol, prêts à être débités.