Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Charité

Ayoros avait raccroché et avec DM, ils étudiaient la carte, leur position et celle de la scierie. La distance entre le chalet et la scierie était impressionnante et qu'un enfant de six ans ait pu la parcourir seul leur semblait impensable, surtout qu'ils étaient quand même en montagne et en forêt. Alors non, Fenril ne pouvait pas avoir parcourut une telle distance tout seul, en aussi peu de temps. Quelqu'un l'avait donc trouvé. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Ayoros ne parvenait pas à rester positif en pensant que l'enfant était à l'abri. D'autant plus que Mô était guidée par une « grande peur ». Il estima le trajet qu'avait pu prendre Saga et son groupe, en admettant qu'ils se rendaient bien du côté de la scierie, qui n'était dans le secteur d'aucun groupe puisqu'elle était trop loin du chalet.

En attendant, les deux hommes se précipitèrent donc vers la scierie, eux étaient moins loin que le groupe de Saga. Ils pourraient donc arriver avant eux et voir si Fenril était là-bas ou même dans les environs. Mais la sonnerie de son téléphone les arrêta de nouveau dans leurs courses. Ayoros resta un moment silencieux en regardant le numéro affiché sur l'écran. Il ne le connaissait pas. Alors du coup, il hésitait. Devait-il perdre du temps pour répondre ou non ? Il répondit quand même. Son visage se décomposa alors que son interlocuteur lui exposait la raison de son appel.

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Minos émergea lentement de sa torpeur. Elle était bien là, au chaud. Elle avait eu si froid et ce rêve... elle se blottit davantage. Sa respiration lui renvoya une douce chaleur. Et cette sensation sur sa joue... c'était comme une caresse. Non, c'était plus agréable que ça. Elle n'avait jamais ressenti une telle sensation de bien-être. Elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux, elle était si bien pourtant elle le fit quand même. Elle voulait savoir ce qui était la cause d'une telle sensation. Elle ne vit d'abord pas grand-chose. Elle était bien emmitouflée, c'était pour cela qu'elle était bien. Elle se dégagea un peu. Devant ses yeux pendaient une masse de fils blancs. Elle dégagea sa main pour la passer dedans. C'était doux, autant que de la soie. Elle sourit en revoyant la petite main de Myu passer sans cesse dans les longs cheveux blancs de Rune chaque fois qu'il était fatigué, substitut aux fils de soie de son cocon. Ce toucher, elle le connaissait. Mais d'où ? Lorsqu'elle avait retirées les fils de soie de la chevelure de Rune ! Elle n'était comme même pas... Elle se redressa brutalement en se dégageant de l'étreinte. De son étreinte !

Sa main claqua sur la joue qui se relevait. Elle posa son regard furieux sur les yeux hagards du jeune homme qui se réveillait seulement. Comment avait-il osé faire ça ? Ils étaient enroulés tous les deux dans une vieille couverture, lui était torse nu et elle... ses vêtements étaient étendus là-bas. Elle ne portait donc rien !

- Comment as-tu pu ? commença-t-elle, outrée.

Toujours hagard, Rune tentait de décrypter le visage de son amie. Colère, indignation, déception. Pourquoi sa joue chauffait-elle autant. Puis, il réalisa. Il savait qu'il n'aurait jamais dû faire ça, la prendre dans ses bras était une erreur. Il se dégagea rapidement de la couverture et il se leva en la laissant tomber sur les jambes nues de Minos. Il attrapa son pull qu'il enfila ainsi que son manteau puis, il sortit sans regard ni un mot pour personne.

Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'une voix n'interpelle la jeune fille.

- Pourquoi t'as fait ça ? s'indigna Ayor en regardant Minos ramener brusquement la couverture sur sa poitrine. Il aurait dû te laisser mourir de froid, c'est ça ! Regarde-toi et dis-moi lequel de vous deux mérite le plus la claque que tu lui as donnée !

Sans un regard pour elle, lui non plus, il sorti en claquant la porte de la vieille cabane dans laquelle ils se trouvaient tous les trois. Minos resta seule, assise par terre. Elle laissa retomber ses mains sur ses jambes repliées. Son regard se baissa lui-aussi et elle découvrit qu'elle portait un T-shirt blanc. Elle posa sa main dessus, l'esprit vide, elle revoyait Rune mettre uniquement son pull et son manteau, il avait son pantalon. Elle avait réagi un peu trop vite, Rune était resté correct.