Aller où il faut

230 20 14
                                    

Dimanche 28 février

La fin des vacances de février avait vu le retour de Camus. Même si celui-ci aurait préféré rester auprès d'Isaak. Cependant Ayoros avait insisté pour que le jeune homme retourne en cours. Mais il avait aussi vu l'inquiétude de Camus à laisser l'enfant. Il ne voulait pas parler de Tockel, mais il dut se résoudre sinon le surveillant général n'aurait pas compris pourquoi Camus voulait absolument resté. Alors sans donner trop de détails, le jeune homme avait raconté ce qui s'était passé.

- Ne t'inquiète pas, lui avait alors assuré le surveillant général, je vais laisser quelqu'un pour veiller sur le petit.

Et par veiller, Ayoros parlait plutôt de surveillance. Quelque soit la raison pour laquelle ses hommes en noir s'en étaient pris aux scieurs, le surveillant général comptait bien à ce que l'enfant s'en sorte.

Alors Camus avait dû se résoudre à rentrer le dimanche matin. Et l'après-midi, il arrivait à Silver Moon avec DeathMask et Hadès. Et ils ne tardèrent pas à discuter des derniers événements. Sauf que ni Minos ni Rune n'avait parlé de la gifle, le reste oui, leur affrontement contre cet homme et ses ombres, la chute des deux jeunes gens. Bien obligés, de toute façon Ayor en avait parlé. En plus, Shura aussi avait parlé du sauvetage de Minos et Ayor. Mais pas un mot de la gifle. Et l'un comme l'autre parvenait parfaitement à intérioriser leurs émotions, aussi bien que Camus, sauf qu'en ce moment, Mô n'utilisait pas son empathie comme avant, même si elle s'en était aperçue. Donc cette gêne qui s'était installée entre les deux jeunes gens passa sans difficulté inaperçue et l'un comme l'autre évitait de se regarder.

Il n'était pas difficile de comprendre que c'était Isaak que ces monstres voulaient. Ceux de la scierie s'étaient fait massacrer, malgré leurs carrures, certainement parce qu'aucun d'eux n'avait de capacité pour se défendre. Isaak, du haut de ses six ans leur avait davantage tenu tête. Comme Camus, l'enfant produisait du froid et c'était ce que Tockel voulait. C'était donc sa façon de recruter ses hommes, quel qu'en soit le prix. C'était ignoble ! Et Rune posa alors une question qui sembla choquer Camus. « Et l'incendie de ton immeuble ? C'était Tockel ? ». Le jeune homme était resté tétanisé en entendant ses paroles. Son ami pouvait-il avoir raison ? Tockel aurait-il mis sciemment le feu pour l'embrigader ? Ce monstre en était bien capable vu ce que ses hommes avaient fait et Camus sentit une boule de colère monter en lui. Il revoyait les flammes dévorants les étages et celui sous les combles... le fond du couloir...

- Camus ? s'inquiétèrent Mô et Aphrodite.

- Ça va, se contenta de répondre celui-ci.

Désormais, il ne ferait qu'y penser, cherchant à se souvenir de tous les détails. Mais pas pour l'instant. Pour le moment, ils devaient revoir tout ce qu'il leur était arrivé.

Ils pensaient avoir fait le tour de tous les événements mais visiblement ils avaient oublié quelques détails, qui avaient, qui auraient pu avoir leurs importances et auxquels ils n'avaient pas du tout prêté attention. Et puis, cela leur permettait de raconter à Mô une partie de ses souvenirs. Peu après le rêve lunaire, parce qu'ils commencèrent tout naturellement par cette mésaventure, ils avaient surtout discuté de cet homme prisonnier du cristal et vu par Minos et Camus et de cette guêpe mâle, mais le reste, ils n'avaient fait qu'en parler brièvement. Et tout d'abord ce qu'Aphrodite avait simplement pris pour un compliment et qui visiblement n'en était pas un. Enfin pas totalement puisque le mot « déesse » était, aujourd'hui, surtout employer pour désigner une belle femme aux formes voluptueuses et bien proportionnées.

- Aphrodite, quoi ! avait répliqué DeathMask. Quoique Minos est pas mal aussi, continua-t-il d'un ton rêveur. Et Milo aussi.

- Attends ! s'indigna Minos en sentant ses joues chauffer tandis que Milo regardait son compagnon de bagarre avec des yeux ronds. Quand as-tu...

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