Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Le colosse

Minos et Camus n'avaient pas eu le temps de se demander s'ils allaient ou non « réveiller la Lune ». Ils avaient entendu un effondrement et ils voulaient en connaître l'origine. Alors pendant leurs recherches, ils faisaient le point sur ce qu'ils devaient faire.

Visiblement, cet homme ne pouvait pas s'éloigner de ce cristal. Et si réveiller la Lune, comme il l'avait demandé à Minos le libérait. Cela ne leur semblait pas être une bonne idée. D'un autre côté, si cette femme était la captive, ils ne pouvaient pas laisser tomber. Mais si c'était elle, la Lune en question : fallait-il vraiment la réveiller ?

Qui était le captif de l'autre ? Elle, prisonnière du cristal ? Lui, incapable de s'en éloigner ? Les deux, prisonniers l'un de l'autre ? Ou bien était-il son gardien ?

Ils se posaient encore la question lorsqu'ils découvrirent enfin l'origine du bruit. Dehors une partie du palais c'était effondré. Mais il n'y avait personne, heureusement. Camus entraîna tout de même Minos pour s'en assurer. Il y avait bien cet homme flippant et cette femme endormie, alors pourquoi pas quelqu'un d'autre. Ils firent le tour des décombres et...

- Un petit coup de main ne serait pas de refus...

La voix puissante collait parfaitement au personnage. Il était immense et pas seulement. Minos et Camus restèrent bouche bée un moment, devant l'exploit du colosse. Les pieds en partie enfoncés dans le sol, il soutenait, le dos voûté, de ses mains et ses épaules puissantes tout un pan de mur. Camus chercha un moment comment soulager le géant de son pesant fardeau.

- Camus !

Il sortit de son observation pour rejoindre son amie. Elle se trouvait derrière le géant. Il y avait là un trou et au fond...

- Ce n'est pas possible !

Camus pouvait distinguer une petite fille à moitié ensevelie sous des gravas.

- Comme si ta situation n'était pas suffisamment préoccupante, commenta Camus à l'attention du géant.

- On s'y prend comment ? demanda Minos.

- Je ne sais pas, répondit le géant. Mais vite, ce serait une bonne idée. Je ne tiens plus.

Toujours penché au-dessus du trou, Camus étudiait les différentes possibilités. Il pourrait descendre mais pas remonter en portant la fillette. Et le colosse ne tiendrait pas aussi longtemps. A moins que...

- Minos, tu peux la remonter. Avec tes fils...

- Je ne sais pas. Je... je vais essayer.

- Dites, et lui ? Il ne pourrait pas vous aider ?

Les deux amis se redressèrent en même temps. Plus loin, l'homme aux cheveux et aux yeux d'or s'approchait.

- Comment, je croyais qu'il ne pouvait pas s'éloigner du cristal.

- C'est l'impression qu'il donnait, répondit Camus en se relevant totalement. Occupe-toi de remonter la petite. Je vais tâcher de le retenir.

Il se dirigea droit vers l'homme tout en concentrant le froid dans sa main droite. Il ne saurait pas dire pourquoi, mais il n'avait pas l'impression que cet homme soit son ami. Ils s'arrêtèrent tous les deux, à environ trois mètres l'un de l'autre. Ils se fixèrent un moment.

- Vous êtes incroyables, vous autres, les humains.

« Et toi, tu es quoi, alors ? »

- Nous n'avons pas réveillé la lune, répondit le jeune homme en faisant face.