Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Ces livres-là

Perplexe, Dohko détaillait la colonne opaque qui se dressait devant lui, en restant tout de même à bonne distance. Il se sentait moins mal que tout à l'heure. Plus il s'était approché de la prison de glace désignée et plus il s'était sentit mal. Au point qu'il avait presque perdu connaissance. Du coup, il restait un peu en retrait pour l'observer le corps prisonnier à l'intérieur.

"Normal" lui avait dit Shion en guise d'explication. "Là, repose le corps de ta vie précédente".

Il était bien arrivé à la « Giudecca » avec les trois jeunes hommes où effectivement, il y avait retrouvé les garçons en train de manger des pommes violettes et sans même une égratignure. Le policier le savait ! Il aurait dû parier ! Les enfants avaient trouvé un chien gigantesque avec trois têtes ! L'animal avait même mangé des âmes qui avaient voulu entrainer Kanon dans le fleuve !

Et puis, l'ainé des jumeaux s'était approché. Ils avaient d'ailleurs été surpris en découvrant Arlès. Et évidemment, la différence était flagrante entre les deux frères. Dohko s'était d'ailleurs demandé ce qui avait pu attirer le juge vers cet homme. Et en tant que policier qui avait repéré un suspect, notamment pour le massacre du village de Mô, il lui avait parlé, discussion à laquelle s'était mêlée la jeune Tibétaine. Elle était d'accord sur le fait que ceux de son village avait mal agi envers elle mais elle n'approuvait pas le châtiment que l'ainé des jumeaux leur avait infligé. Pour elle, il avait utilisé la maltraitance de l'enfant comme prétexte pour tuer et même massacrer. Et il était inutile qu'il le nie, elle avait vu dans ce rêve, toutes les nuits depuis son réveil de cet étrange coma. Alors elle savait pertinemment ce qu'il avait ressenti à ce moment-là !

Et puis, il y avait eu cet... ce fantôme, Shion, qui était arrivé en même temps que la jeune Tibétaine. Et comme pour Degel, le policier avait eu cette impression étrange de le connaitre mais sans pour autant parvenir à bien définir cette sensation. "Ton cercueil de glace s'est brisé bien plus que les nôtres, permettant à ton âme de se libérer totalement de ton corps défunt. Et tu as pu te réincarner." Ce pourquoi Dohko n'ait jamais entendu de voix pour le guider dans la maitrise de ses pouvoirs. De toute façon, il n'en aurait pas eu besoin, il avait su débrouiller seul.

Camus les avait laissé discuter. Lui avait cherché Milo, Rune et Minos étant déjà sur place. Son amie tibétaine était plus loin, elle avait rejoint Dohko et l'ainé de la fratrie, mais de l'autre côté, ... Camus sentit son cœur descendre dans sa poitrine. Milo ! Ayoros la soutenait et elle semblait peiner à marcher. Sans réfléchir, il se précipita vers elle. Il la prit dans ses bras pour l'asseoir au sol. Elle était brûlante et dans un état pitoyable.

- Elle s'est battu contre une guêpe, justifia Ayoros. Et très bien même ! Il dit que tu peux baisser sa fièvre.

Camus releva la tête. Il détailla un moment ce... fantôme. Il s'était agenouillé près des jeunes gens. Sa main sembla vouloir bouger une mèche de cheveux de Milo pour dégager son visage, mais en vain.

"Oui, elle s'est bien battue."

Camus hésita encore un instant puis, il se décida en serrant davantage son amie contre lui. Il laissa de nouveau échapper le froid de tout son être. Mais en douceur, pour ne pas geler la jeune fille.

- Camus. (Il baissa la tête vers son amie pour mieux l'entendre). Je suis encore dans tes bras.

Oui, elle était encore dans les bras du jeune homme et elle était encore dans un état lamentable. Il la serra un peu plus contre lui. Il ne voulait plus la voir revenir dans cette état-là.

"Ne t'inquiète pas pour elle. Elle est entre de bonnes mains".

Ayoros tourna un instant la tête vers Sisyphe. Il n'en doutait pas, c'était juste qu'il voulait s'assurer qu'elle irait mieux. Camus ne la lâcherait que lorsque son amie aurait retrouvé une température plus proche de la normale. Alors Ayoros fit le tour du reste du groupe. Mais Milo était celle qui avait le plus trinqué. Même DeathMask et Rhadamanthe n'étaient pas aussi amochés. Camus serra davantage la jeune fille. Pourquoi fallait-il encore que ça tombe sur elle.