Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Vacances

Dimanche 14 février

Il n'y aurait pas de neige cette année, même en montagne. Mais Poséidon s'en moquait. De toute façon, ce n'était pas là qu'il voulait aller. Il préférait la mer, ce n'était pas difficile à comprendre, quand même ! Mais ses parents en avaient décidé autrement. Alors confortablement installé dans son siège auto, l'enfant boudait, les bras croisés, le menton baissé sur sa poitrine. Il n'avait pas prononcé un mot depuis le départ. En plus, ses parents ne se préoccupaient même pas de lui. Mais il releva brusquement la tête pour poser ses mains sur la vitre de la portière. Au-delà des arbres, Poséidon apercevait l'étendu d'un vaste lac.

- Tu vois, lui dit sa mère. Je t'avais bien dit qu'il y avait un grand lac. Et le chalet se trouve à proximité.

Et effectivement, la maison de bois se trouvait à quelques mètres seulement du lac. Poséidon voulait y aller, et tout de suite ! Mais sa mère l'entraîna à l'intérieur du chalet. L'enfant y retrouva l'un de ses camarades de classe. Immobiles, Poséidon et Fenril se dévisageaient pendant que leurs parents discutaient. Les deux enfants ne s'appréciaient pas trop et là, ils devraient passer plusieurs jours ensemble. Enfin, Fenril n'appréciait pas grand monde, à l'école il jouait souvent tout seul dans son coin. Quand au petit bleuté, il était souvent avec Sirène à colorier des poissons dans des albums de coloriage. L'enfant adorait les poissons. Poséidon n'avait pas voulu voir sa chambre, il voulait aller au bord du lac. Mais il se faisait tard et il dut se contenter de le regarder de la fenêtre de la chambre que Fenril partagerait avec lui.

Les enfants s'étaient réveillés à l'aube, Fenril parce qu'il aimait bien regarder le levé du jour et Poséidon parce qu'il avait hâte d'aller au bord du lac. Mais il dut attendre d'avoir pris son petit déjeuner avant que les adultes ne se décident enfin à les emmener. Ce que les grands pouvaient être exaspérants !

Les deux enfants s'approchèrent doucement du bord. Poséidon s'accroupit, ses pieds à la limite de l'eau. Le lac était calme aujourd'hui. Le garçon tendit la main pour la plonger dans l'eau froide. Fenril ne le regardait pas. Le lac ne l'intéressait pas plus que ça. Son attention était tournée vers la forêt.

- Tu veux voir un gros poisson ? lui demanda Poséidon après un long moment.

Fenril tourna la tête vers son camarade. Celui-ci n'avait pas changé de position. Une ombre glissait sous la surface du lac en direction des deux enfants. Doucement, l'ombre s'approcha de Poséidon, une grosse masse s'éclaircit sous la main de l'enfant. Surpris, Fenril vit apparaître la tête d'un énorme poisson à la peau claire. Poséidon posa sa main sur le museau lisse de l'animal puis, il la passa en dessous. Le poisson ouvrit une bouche aussi grande que la largeur de sa tête. Il aurait pu gober le garçon sans aucune difficulté. Confiant, Poséidon passa sa main à l'intérieur contre l'avis de Fenril.

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Mardi 16 février

Les vacances avaient commencées vendredi au soir, aussi bien pour les plus petits que pour les plus grands. Là on était mardi, l'après-midi commençait à peine et Milo était infernale depuis le matin de bonne heure. Elle ne tenait pas en place. Elle tournait en rond. Elle ne parvenait pas à se concentrer sur quoique ce soit. Elle fatiguait tout le monde, même Myu, pourtant très énergique, se réfugiait dans les bras de Mô pour l'éviter.

- Milo, ça suffit ! s'écria d'un seul coup Rune, épuisé par l'énergie débordante et mal gérée de son amie.

- Mais, contesta la jeune fille, je m'ennuie !

- Tu t'ennuie ! répondit Aphrodite. Avec tout ce qu'il y a encore à faire !

Ils n'avaient pas vraiment terminé le rangement du grenier et du garage. Ils y avaient simplement jeté un œil, pour voir ce qu'ils pouvaient récupérer. Mais il y avait surtout un beau bazar qu'ils devaient trier. Rune avait proposé d'aménager le grenier pour en faire une pièce bien à eux où ils pourraient se retrouver pour discuter tranquillement. Milo lui avait laissé carte blanche, elle s'en moquait un peu. Ils avaient prévu de s'en occuper pendant les vacances. Mais depuis le matin, Milo tournait en rond et elle était derrière tout le monde. Elle avait besoin de bouger.

- Pars, lui proposa Mô d'une voix calme. Juste quelques jours, histoire de te remettre les idées en place.

La jeune fille avait hésité, surtout avec une guêpe survivante dans les environs, même si celle-ci semblait inoffensive. Mais elle finit par accepter, sous l'insistance de ses amis. Elle n'était pas du genre sédentaire. Elle avait pris l'habitude d'être libre, d'aller et venir, de faire ce qu'elle voulait. Et courir tous les matins n'était pas suffisant pour la jeune fille. Elle s'ennuyait et lorsque Milo s'ennuyait, tout ceux qui se trouvaient autour d'elle, le savaient. Et même sur le point de partir, Milo embêtait encore son monde. Mais elle n'alla pas plus loin que la porte d'entrée.

- Vous partez, Milo ? demanda Ayoros, surpris en voyant la jeune fille son sac à l'épaule.

- Juste quelques jours mais je serai rentrée pour l'école, assura-t-elle au surveillant général.

- Vous devez vraiment vous absenter ? lui demanda celui-ci visiblement très ennuyé.

- Pour notre santé mentale, oui ! rétorqua sèchement Minos.

- Que se passe-t-il ? lui demanda Mô, une légère pointe d'inquiétude dans la voix.

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- Vous n'êtes pas obligée de venir, répéta Ayoros à la jeune Tibétaine qui s'était elle-aussi portée volontaire.

- Je ne peux pas rester sans rien faire. Alors si DM peut venir et que Marine peut garder Myu...

- Je vais voir ce que je peux faire.

Et bien sûr, il s'était également présenté, DM n'aurait pour rien au monde raté une occasion d'aller vadrouiller surtout avec l'aval du juge, Ayoros n'était pas tellement pour que le jeune homme vienne avec eux, vu que Rhadamanthe et lui s'en servaient, à son insu forcément, pour veiller sur le petit Hadès. Le surveillant général avait perçu le mécontentement du juge au téléphone mais ce dernier ne pouvait pas trop refuser. Il était réputé pour être sévère et implacable dans ses jugements. Et si DM était en foyer et à Sanctuary, c'était parce que Rhadamanthe avait senti que le jeune homme était différent. Et si Ayoros n'avait pas rencontré Eaque avant lui, c'est avec lui que ce fouineur travaillerait. Parce qu'Eaque était doué pour trouver ses enfants et adolescents dotés de capacités particulières, et pas seulement. C'est à l'occasion du jugement de DM, l'été dernier, que le juge avait retrouvé le surveillant général de Sanctuary. Ils ne s'appréciaient pas trop. Disons que tant qu'ils avaient un intérêt commun, ils se toléraient et ce n'était pas d'aujourd'hui.

Mais là, il s'agissait d'un enfant et refuser un volontaire pour les recherches risquait d'être très mal vu par l'opinion publique. Et bien qu'il se moque totalement de l'opinion des autres, il accepta tout de même que DM participe aux recherches mais en restant toutefois sous la responsabilité d'Ayoros.

Minos avait un peu râlé mais à part elle, aucun n'avait hésité à venir malgré la ressemblance avec des événements récents. Ils n'avaient pas pu rester inactifs, même Mô malgré les réticentes générales, avait insisté pour venir. Myu passerait donc quelques jours au foyer de Marine puisque DM venait lui-aussi. Il avait d'ailleurs fallu bien préciser à Hadès que ce n'était que temporaire et que Myu repartirait avec Mô lorsque celle-ci reviendrait.

Son jeune frère lui avait bien dit qu'ils accepteraient et Ayoros ne l'avait pas vraiment cru. Il savait que les jeune gens n'avaient pas confiance en lui et la dernière fois qu'il les avait envoyé chercher quelqu'un, Aphrodite en l'occurrence, Milo et Minos avait failli se faire tuer. Et le surveillant général s'en voulait un peu de leur avoir fait courir un tel risque. Mais Ayor lui avait rappelé que personne ne les avait envoyés à la recherche du petit Hadès et que là-aussi, les conséquences avaient failli être dramatiques. Mais ce que les jeunes gens n'appréciaient pas trop, c'était que le surveillant général avait également demandé de l'aide à Saga pour les recherches. Ils étaient un peu fâchés ave le professeur de français pour les mensonges que lui et son frère avaient servi à Mô.