Vendredi 06 novembre
DM avait cru que Camus serait pénible lorsqu'il était arrivé le matin de la rentrée. Mais en fait, il n'en fut rien. Il l'avait trouvé un peu bizarre avec son vernis noir sur ses ongles. Mais c'était quelqu'un de très discret et un peu renfrogné. Ils ne s'occupaient pas l'un de l'autre et ça convenait très bien à DM. Et si Mô s'était montré discret à son sujet lors de son arrivée, tout ce que ses camarades avaient pu apprendre de Camus, c'était Ayoros, le surveillant général qui le leur avait dit. C'est-à-dire juste son nom. Et Camus répondait aux questions par « ça ne vous regarde pas ». Même Mathias, il l'avait superbement ignoré. Il ne se mêlait de rien. Alors, rapidement, les élèves s'étaient désintéressés assez vite de lui. Il n'avait aucun intérêt, il passait tout son temps à étudier ou à lire. Il en impressionnait certain avec son air peu aimable et son vernis noir. Même dans la chambre, DM avait l'impression d'être tout seul.
- Qu'est-ce que tu fous ? demanda Ayoros à DM en le frappant derrière la tête.
- C'que je veux, répondit celui-ci en ouvrant son paquet de cigarette. J'suis hors de l'école, z'avez pas le droit de me punir.
- Malheureusement, rétorqua le surveillant général. Mais ça je peux le faire (il lui arracha son paquet de cigarettes des mains qu'il écrasa complètement). Tu es un exemple déplorable pour les plus jeunes. Retourne au foyer !
- Pff, il est pas six heures, maugréa DM en s'éloignant. Un paquet à moitié plein !
Les deux mains enfoncées dans ses poches, il descendit jusqu'à la rue Méguier. Il ne pouvait pas aller chez le buraliste avec l'école dans la ville, le commerçant refusait de vendre quoique ce soit aux étudiants, même majeurs. Mais le jeune homme savait où en trouver. Une fois son paquet en main, il commença par en allumer une. Il s'arrêta brusquement en entendant une voix familière. Il s'approcha discrètement. A part son fournisseur de cigarettes, il ne connaissait personne dans le quartier.
- J'ai dit que je vous rembourserai.
- Je ne suis pas idiot, mon garçon. Tu es passé sous la coupe de Sanctuary. Certes, ils te paient tout mais ils contrôlent également toutes tes dépenses. Tu ne pourras jamais me rembourser ce que ta mère me doit. Aussi je te propose un petit jeu dans quelques jours. Si tu gagnes, tu ne me devras plus rien.
- Et si je perds... Je vous rembourserai ce que ma mère vous doit. Je me débrouillerai. Je l'ai toujours fait.
- Tu n'as pas bien compris, mon garçon. Tu n'as pas le choix. Tu peux maudire ta mère pour ce qu'elle t'a laissé.
Il plaqua son poing contre l'épaule du jeune homme puis, il sortit de la ruelle dans laquelle il l'avait entraîné pour discuter plus tranquillement. Il lança un regard noir à DM, adossé contre un réverbère, pour l'impressionner. Le jeune homme se contenta de sourire en tirant sur sa cigarette. L'autre s'éloigna et quelques instants plus tard, Camus sortit à son tour de la ruelle.
- Tu sais te battre.
Camus s'arrêta sans pour autant le regarder. Il l'avait bien vu mais il avait décidé de l'ignorer, en espérant qu'il en ferait de même. Peine perdue visiblement.
- En quoi ça te regarde ? répondit-il en reprenant sa route.
DM haussa les épaules en lui emboîtant le pas. Mais Camus s'arrêta pour lui faire face.
- Si tu comptes marcher à côté de moi, tu éteins ta cigarette.
- T'aimes vraiment pas ça. (Camus le fixa d'un regard figé). Ok.
DM soupira en retirant le bout consumé de sa cigarette.
- Quoi ! Tu sais le prix que ça coûte, les clopes ? lança DM en réponse au regard de Camus. Ayoros m'en a flingué la moitié d'un paquet tout à l'heure !
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Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)
Fiksi PenggemarEt si les constellations n'existaient plus, oubliées à jamais. Et si les dieux avaient disparu, faute de se souvenir et de croire en eux, faute de les aimer. Que deviendraient alors les Saints ? Les personnages présents appartiennent à Masami Kuruma...