Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Quelques explications

Mô était revenue de la classe des maternelles. Poséidon et Son Goku avaient entraîné la jeune fille tout en lui parlant avec plus ou moins d'énergie de tout ce qu'ils avaient fait avec elle, Poséidon n'avait pas eu le temps lorsqu'elle était venue au chalet de Fenril. Dans la classe, les petits élèves avaient accueillie chaleureusement la jeune fille. Elle en fut profondément touchée malgré son inquiétude pour Aphrodite. Du coup, elle avait été vraiment désolée de les décevoir mais elle n'était pas venue pour leur faire la classe mais seulement pour parler avec Myu, d'autant plus que depuis la mort d'Hypnos, elle ne se sentait pas trop apte à enseigner.

Myu et elle s'étaient isolés tous les deux dans le couloir mais le silence dans la classe indiquait que les élèves comme la maîtresse étaient attentifs aux propos que la jeune fille pouvait avoir. Mais manque de chance pour les curieux, Mô avait opté pour une discussion uniquement gestuelle. Myu avait expliqué ce que le petit papillon lui avait dit, Aphrodite avait les mains en sang au milieu des roses.

Une chance pour Aphrodite comme pour Ayoros que ce petit papillon, dont elle devrait reparler avec Myu une fois à la maison, soit aller voir la jeune fille aux cheveux azurés. Étrange aussi qu'il ait pu rapporter à l'enfant ce qui se passait.

Ensuite, la jeune fille avait rejoint Saga et DeathMask près de la serre où Aphrodite avait l'habitude de s'occuper de ses roses. Elle avait soigné les mains de son amie avant de retourner auprès d'Ayoros. Lui-aussi, ils l'avaient retrouvé en piteux état. Bien sûr, Mô savait que le sang d'Aphrodite pouvait empoisonner celui qui la touchait, mais ce n'était pas le cas. Le surveillant général ne semblait pas être rentré en contact avec le fluide vital et non moins mortel de la jeune fille. Il ne restait donc que les roses dont les branches avaient lacéré les jambes du surveillant général. Des boutures issues d'un rosier mort qu'Ayoros avait fait arracher au mois d'octobre, boutures qu'Aphrodite avait replantées et qui avaient pris une ampleur incroyable. Mais comment la jeune fille était-elle parvenue à un tel résultat avec ses roses alors que dans le jardin de Silver Moon, elles n'étaient pas aussi belles.

Même à demi-conscient, Ayoros avait cherché à protéger Aphrodite en sentant que quelqu'un voulait se saisir de la jeune fille. Il n'avait pas reconnu tout de suite la voix de Saga. Il était lucide pourtant. Incroyablement lucide même si tous ses sens semblaient le trahir. Il sentait que son cœur battait trop vite et il ne parvenait pas à en réguler le rythme. Son organe de vie intensifiait la douleur qui lui dévorait les mollets remontant lentement le long de ses jambes l'attirant de plus en plus vers les abimes. DeathMask, est-ce que c'était sa voix ? On dirait, ça avait l'air de correspondre avec cette image trouble qu'il avait de cet homme qui cherchait à prendre la jeune fille. Il avait toujours l'impression de tomber pourtant, il sentait bien que des mains le soutenaient. Il tourna la tête. Ses deux perles émeraude, si intenses, d'où provenaient-elles ? Finalement, il n'était peut-être pas aussi lucide qu'il le croyait. Il semblait émaner d'elle une douce chaleur presque comme celle... Et puis enfin, il s'était laissé sombrer dans l'inconscience, laissant la protection de la jeune fille à ses ombres familières.

Aphrodite dormait seulement mais DeathMask refusait de quitter son chevet. Il avait eu si peur de la perdre lorsqu'il l'avait vue en partie allongée par terre, en partie dans les bras d'Ayoros, mais surtout couverte de terre et de sang et à demi-consciente. Il ne voulait pas la perdre, surtout pas maintenant qu'il était de nouveau si près d'elle.

Assis par terre dans le bureau de son frère, Ayor gardait la tête baissée. Milo, Camus et Rune le regardaient en silence. Seule Mô s'était approchée de lui. Elle avait quitté un instant l'infirmerie pour voir comment il allait. Athéna leur avait dit qu'ils le trouveraient certainement à cet endroit. A genoux à ses côtés, la jeune fille ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil sur ce que regardait Ayor. Une vieille photo sur laquelle un garçon de huit ou neuf ans environ tenait fièrement un arc. Il était doué, commenta Ayor la voix chargé d'émotion, son grand frère pour le tir à l'arc, le meilleurs de son club, il ne ratait jamais une cible. Il ne l'avait jamais vu mais c'était écrit sur l'un des trophées que son aîné gardait rangé. Ayor savait qu'il n'avait pas le droit d'y toucher, mais il passait outre. Son frère disait que ces coupes appartenaient à une autre vie. Ayoros avait tout abandonné en arrivant ici, à la mort de leurs parents, pour s'occuper de lui. Et encore aujourd'hui, il n'avait même plus le temps de s'entraîner avec tout le travail qu'il avait et les soucis que les jeunes gens lui causaient depuis l'arrivée de Mô.