Chapitre 36

1.2K 56 23
                                    

BONNE LECTURE
PDV Layena

Je ne savais pas d'où venait cette soudaine spontanéité pour lui dire de telles choses et surtout une chose telle que celle -la. On se fixait pendant de longues secondes mais à aucun moment il ne parut triste ou déçu, bien au contraire il affichait ce regard fière de ne pas s'être trompé et d'avoir raison.

Il l'avait et j'avais comme le besoin de lui raconter des bribes de ma vie, je lui pris donc la main pour nous asseoir sur les petits bancs près du Panthéon.

- J'ai eu une enfance heureuse, tu sais. Je n'ai pas pu me plaindre, j'étais encore innocente, sans vraiment comprendre ni même chercher à comprendre le monde des adultes, j'étais dans ma bulle et ma mère en faisait partie. Je souffle en y repensant, les plus belles années que j'ai passé avec elle et eux, j'étais heureuse jusqu'à mes sept ans. J'ai vu une personne que j'aimais plus que tout mourir devant mes yeux, à partir de la tout changea. Ma mère s'est aussi sacrifiée pour me donner le minimum de dignité, on avait rien et elle a sacrifié une partie d'elle pour que je ne meurs pas de faim. Puis j'ai grandis, grandis en voyant  ma mère, ma meilleure amie mourir petit à petit et je ne pouvais rien y faire. Elle continuait ce trop gros sacrifice avec une maladie sur le dos, alors j'ai tout fait pour qu'elle quitte ce boulot le plus vite possible et je me suis très vite trouvée un travail, je le devais pour ma mère, elle qui avait tant fait pour moi jusqu'à .... je déglutis en sentant les larmes faire leur apparition mais la main rassurante de Ken me donne courage pour finir ma phrase, jusqu'à ce que la maladie l'emporte pour de bon, je n'avais que dix -huit ans.

En y repensant mon envie d'hurler était tellement forte que ma gorge en brûlait, j'avais envie de tout défoncer, de taper sur quelque chose et c'est la que je vis le visage de mon géniteur dans ma tête, tout ça c'est à cause de lui, j'ai fait une promesse et je compte la tenir.

J'essuie ma joue rageusement et me lève suivis par Ken.

- J'ai compris ce que tu viens faire, tu viens te venger de ton père car s'il avait aidé ta mère vous n'auriez pas vécu une telle horreur. Dit-il

Je tourne la tête vers Ken tel un robot.

- Entre autres dis-je d'une voix glaciale dont moi même je ne connaissais pas l'existence.

- Alors un conseil Lya, si c'est de la vengeance que tu cherches prépare toi car William n'est pas un homme qui épargne les gens, il est très dangereux et même Léane ne sait pas les crasses qu'il fait.

- Ne t'en fais pas Ken, je sais avec qui je suis en train de me battre

Il plissa des yeux pour essayer de lire ce que peut bien me passer par la tête, mais il ne sait pas que, ce que je viens de lui révéler n'est même pas le quart de la vraie vérité.

Après cette balade légèrement forte en émotions je rentre finalement chez moi. La tête ailleurs je réfléchis à ce que je venais de faire, j'ai avoué à Ken que je voulais me venger de William, le dira-il aux gars ? s'il le fait Framal ira répéter à Léane et mon plan sera plus que foutu.

Il faut que je lui fasses confiance je n'ai plus le choix.

Je pénètre chez moi sans vraiment me rendre compte de ce qui se passe autour de moi jusqu'à ce que j'entende du bruit, je lève la tête alertée et suis rouge de colère en voyant la personne devant moi.

- Qu'est-ce que tu fous la putain ?!  criais-je

-  Calme toi Wayne,

- Me calmer ?! comment t'as su où j'habite ? dis-je en posant mes affaires sur le canapé brusquement

Il me regarde blasé après ma question.

- Je pensais que tu me connaissais depuis le temps, t'oublies que c'est moi qui t'ai appris à entrer  dans une maison discrètement ?

Je roule des yeux en croisant mes bras sur ma poitrine.

- Tu n'as toujours pas répondu à mes deux questions.

- Alors je t'ai suivis jusqu'à chez toi l'autre jour et je suis pour te parler du plan

- T'es vraiment un malade de me suivre toi ! puis quel plan ? est-ce que je t'ai demandé d'en faire partie même? je ne crois pas non ! m'énervais-je

- Pourquoi tu ... putain pourquoi t'es comme ça avec moi ? commence t-il à s'énerver à son tour

Je ne réponds pas préférant le foudroyer du regard.

- Car si je ne me trompe pas c'est toi qui t'es éloignée...crache t-il

- Alors tout ça s'agit réellement de ça si je comprends bien

- Non Layena, mon meilleur ami m'a demandé de l'aide car mon amie beaucoup trop précieuse à mes yeux est dans la merde jusqu'au cou.

- Mais je n'ai pas besoin d'aide Lysandre, pas de la tienne en tout cas, plus maintenant.

- Je sais que ... il s'arrête dans sa phrase ayant du mal à prononcer quoi que ce soit, mais il finit par lever la tête vers moi et de s'approcher, je sais que nous deux c'était que du cul, j'étais ton plan cul et que quand tu as compris que c'était plus pour moi tu as voulu tout arrêter mais s'il te plait ne m'éloigne pas.

- Tu m'as menti Lysandre, je pensais qu'on était dans les mêmes longueurs d'ondes, est-ce que tu sais le combien je me suis sentie sale quand j'ai découvert la vérité ?

Il fronce les sourcils et je lui tourne la tête en passant mes mains sur mon visage en soufflant.

- Comment ça ? comment peux-tu te sentir sale alors que ... alors que putain Layena ! ce n'est pas comme si je te trompais, au contraire, je te montrais tous mes sentiments je ...

- C'est justement ça Lysandre dis-je en me retournant vers lui, ce n'était plus de la baise et pour toi c'était plus, tu me trompais pas avec une autre mais tu .. putain quoi ! des sentiments ? c'est exactement la dernière chose que je voulais entre nous !

- Fais pas la victime Wayne ! c'est moi qui devrait me sentir plus que furieux, quand j'ai découvert que tu ..

- Tu n'as pas intérêt à finir ta phrase le menaçais-je

- Quoi ? c'est faux peut-être ? dit-il en croisant les bras

- Tu sais que je n'avais pas le choix

- Non bien sur que non, t'exhiber comme ça on pourrait penser que t'aimais ça.

Il ne m'a pas fallut plus pour le gifler de toutes mes forces, sa tête tourna, j'avais les larmes aux yeux, je savais que sa venue ici allait mal finir.

- Sors d'ici, dégage de chez moi dis-je en allant ouvrir la porte, en voyant qu'il ne bougeait pas je perdis mon calme et hurlai. casse toi de chez moi !

Il me regarde pendant quelques secondes, je vis un voile de regret traverser ses yeux mais j'étais hors de moi je le voulais loin de moi.

Hayes, même loin tu fous la merde putain.

Under PressureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant