Page 175 Chapitre 2

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Je me réveille en sursaut sur le fauteuil de cuir noir , je me suis probablement assoupie pendant ma lecture.
Un courant d'air froid , frigorifie mes membres. Ironique n'est-ce pas ? Habituellement c'est moi qui frigorie.
J'allume un feu rapidement et m'emballe dans une couverture , Wisper n'ai toujours pas rentré.
Je lève les yeux vers la grande pendule rouge du salon/salle à manger/cuisine ,  cette pendule me fait penser à ma mère. Ma grand-mère lui en avait léguée une tout à fait pareille. La mélancolie s'empare une nouvelle fois de moi.
Les aiguilles dorées indique dix sept heure quarante cinq. Et il fait déjà si sombre ? L'inquiétude me monte un peu à la tête malgré les mots rassurants de ma louve , je décide d'aller me faire un chocolat chaud , j'ai l'impression que depuis que je suis ici je ne me suis hydratée que de ça !

- Et si on n'allait chasser ? Me propose ma louve.

- Tu n'as pas entendu Wisper ? On ne peut pas sortir en plus je ne suis pas complètement guérie.

- C'est vrai ..concède-t-elle.

J'allume la télévision tout en me vautrant dans le divan en face du feu , zappant les chaines les unes après les autres.
Je m'arrête sur le journal où une femme au tailleur lilas affirme :

- Les Étas-Unis sont en deuil depuis quelques mois maintenant , des attentas s'enchaînent sur le continent.
Des salves et des salves d'attentas ...

Ce ne sont pas des attentas chérie, c'est la guerre. Commentais-je dans ma tête.

La femme continue de parler des victimes de ces fameux " attentas " , annonçant les prénoms et noms des morts ou disparus pour prévenir les familles. Je suis un peu soulagée lorsque le journal se termine et qu'elle n'a pas prononcé aucuns noms de mes amis.
Vers dix neuf heure quart j'entends les clés tourner dans la serrure , je me réfugie au bout du fauteuil.
Wisper fait son entrée avec une biche et des lapins fraîchement tués et des sacs plastiques de courses qu'il dépose sur la table , lorsqu'il remarque ma présence , il me demande :

- Ça été durant mon absence ?

- Le mot de passe ? Répondis-je simplement.

- Jane Austen , réponds-t-il en ricanant tout en fermant la porte d'entrée à clé.

Je me détends mais prends une dernière précaution en demandant :

- Il est bientôt vingt heure , tu sais ce que tu dois faire à vingt heure ?

- Penser vos plaies , je sais.
Réponds-il en rangeant des yaourts dans le frigo.

- Et vers vingt deux heure ? Re demandais-je.

- Rien à ce que je sache..

Je continue de l'observer du bout du fauteuil , celui-ci éclate d'un rire rauque qui étrangement me fait du bien.

- C'est bien moi Luna ne vous inquiétez pas , aide-moi donc à ranger les courses dans les placards s'il te plaît.
Dit-il toujours le sourire au lèvres.

Une heure  plus tard , tout est rangé et je suis douchée. Mon hôte en profite pour penser mes blessures avec délicatesse.

- Quand serais-je guérie ? Lui demandais-je , brisant le silence.

- En faisant abstraction de vos blessures qui se renouvellent, dans une semaine vous serez de nouveau sur pieds.

Je soupire de soulagement.

- On va enfin pouvoir partir à la recherche de la meute ! S'exclame Diamant.

Et comme si il avait pût intercepter ce que ma louve m'avait dit , Wisper me réponds :

- Oui ,  nous pourrons partir à la recherche de votre meute. A-tu seulement une idée de l'endroit où il pourrait être ?

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