La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

...du cauchemar au rêve...

Pendant tout ce temps, Hinata était aux toilettes entrain d'essuyer le sang qui coulait de son épaule. En effet, une aspérité du mur l'avait coupée à ce niveau quand elle s'y était cognée. Cependant, ce n'était pas cela qui lui faisait le plus mal. Son coeur était en miette. Naruto connaissait ces femmes qui le draguaient ouvertement et il n'avait pas réagi à leurs insinuations. Elle avait bien vu qu'il avait tenté de s'en débarrasser mais sans trop de convictions à son goût. Elle l'avait connu plus virulent que cela.

Et puis, leurs racontars sur des soirées en boîte de nuit et sur son attitude qu'elles avaient qualifiée de Don Juan n'étaient que des brûlures au fer rouge. Son amour de toujours s'était donc bien amusé pendant son exil, pensant séduire alors que l'angoisse avait été sa seule compagne pendant des mois. Cela avait été un véritable enfer, en plus de ce qu'elle avait vécu avec les photos truquées. Après s'être mis un pansement qu'elle avait commandé à la réception du restaurant, Hinata s'essuya les yeux et se remplissant de courage, entreprit de faire face à Naruto. Elle était déterminée à avoir des explications. La Hyuga sortit donc des toilettes, les yeux rougis et des sillons de larmes sur les joues. 

Malheureusement, plus elle avançait, plus le stress l'envahissait. Et si elle se trompait comme pour Sakura ? Et si c'étaient ces femmes qui se jouaient de Naruto, pensant le séduire ? Elles ont peut-être menti. Mais alors pourquoi ne pas les avoir chassées ? Il ne voulait peut-être pas se donner en spectacle et lui faire honte d'un scandale. D'un côté, Hinata le comprenait mais de l'autre, elle aurait apprécié qu'il prenne avec plus d'assurance la parole pour les faire taire. Quoi qu'en réfléchissant bien, les deux plus collantes ne l'avaient pas vraiment laissé parler. Il fallait absolument qu'elle ait une conversation sérieuse avec Naruto. 

Arrivant vers le seuil du restaurant, elle se cacha derrière un mur en voyant les trois filles qui avait interrompues son rendez-vous si espéré. Visiblement, son amour de toujours avait réussi à les renvoyer. Elle se sentit rassurer mais déchanta quand elle entendit leur discussion. Kin et Tayuya étaient entrain de maugréer entre leur dent, mais surtout Sonia apostrophait sa soeur toute tremblante. En effet, malgré sa résolution, elle se montrait hésitante, peu sûre d'elle. Il était vrai que c'était la première fois qu'elle se rebellait. 

"- Ca suffit, j'en ai marre de votre comportement. Comment peut-on être aussi différente toi et moi. Quand je pense qu'il t'a offert ce magnifique bijou et toi, tu... tu oses... J'en ai marre de tout ça. Je crois que je vais... que je vais tout lui révéler... Quand je pense que tu connais ses sentiments et les miens, tu ne... 

- C'est vrai que tu te montres bien cruelle ma chère Kin, l'interrompit Tayuya d'un ton sournois et ironique, en se saisissant d'un collier en or merveilleusement monté de pierres précieuses qui pendait au cou de son amie. Il te donne tout et tu joues avec lui, mais aussi tu la fais souffrir. Je ne peux que la plaindre.  

- C'est vrai qu'il ne s'est pas foutu de moi, mon blondinet mais j'aime m'amuser et au détriment de cette..."

Elle ne put continuer car elle se sentit bousculer. Se tournant vers le responsable, elle ne vit que la silhouette d'une jeune femme aux longs cheveux bleutés. Sonia fut horrifiée de voir Hinata franchir la porte d'entrée du restaurant sans aucune protection, de nouvelles larmes baignant ses joues, la main sur la bouche pour cacher ses sanglots. En effet, aux mots bijou et mon blondinet, la Hyuga perdit toute assurance et vit son monde s'écrouler à ses pieds. Alors ce que lui avait raconté Sakura était vrai. Cela balaya ses doutes sur les dires de ces deux femmes. Naruto s'était bien joué d'elle pendant toute cette journée. Il était en couple et leur jeu était de voir souffrir autrui. Bien que le but de tout ceci lui échappait, elle avait laissé cours à son désespoir et avait préféré fuir, encore une fois.