La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Va-t-elle mourir ?

Cette interrogation eu le don de lancer un froid et un silence s'installer dans ce hall qui un instant plus tôt, explosait d'une lutte insensée. L'angoisse du blond ne fit alors qu'augmenter pour sa douce. Il s'était passé quelque chose, quelque chose de grave, au point que l'enthousiaste et infantile Hanabi le regardait d'un air aussi sévère que son père dans ses pires jours. Le coeur de Naruto n'arrivait pas à se calmer. Il avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine tellement le stress le faisait paniquer. Cependant, il était déterminé à savoir si Hinata était en sécurité et de pousser le bouchon jusqu'à exiger de la voir. Hiashi vit cette lueur qui ne quittait jamais les yeux de l'Uzumaki quand il tenait à atteindre son objectif à tout prix. Il n'allait pas lâcher l'affaire, il en était certain. Il en eut la confirmation dans la seconde. 

"- Monsieur Huyga, je ne quitterai pas votre demeure tant que je n'aurais pas des nouvelles d'Hinata. Même si vous me jetez dehors de force, je suis prêt à attendre sur le trottoir tout le reste de la journée et la nuit devant chez vous jusqu'à ce que vous acceptiez de me laisser la voir.

- Comment oses-tu Naruto, s'énerva de nouveau Neji. Tu lui as fait assez de mal comme ça et...

- Il suffit Neji, intervint Hiashi. Ce n'est pas à toi de prendre une décision, mais à moi. Tu n'es pas encore le chef de famille, alors tiens ta place."

Le petit-ami de Tenten se mordit la langue pour se retenir de répliquer à ces paroles emplies d'autorité. Cela ne l'empêcha pas de lancer des éclairs de rage à son camarade de promotion au travers ses yeux blancs, lui promettant toutes les tortures du monde pour lui faire payer cette humiliation. Sentant le volcan sur le point d'exploser, sa dulcinée lui prit le bras et le traîna vers la sortie, en espérant que marcher un peu sous la neige qui s'était un peu calmée lui refroidira ses humeurs. L'héritier des Hyuga se laissa faire, heureusement pour la jeune femme aux macarons. Le couple passa à côté de Naruto sans que celui-ci fasse attention à eux, tellement il était concentré sur Hiashi, dans l'attente d'une réponse. Il était tendu telle une corde d'un arc. Pendant que la porte d'entrée claquait derrière eux, les minutes défilèrent dans une tension lourde de sens, l'ancien et le jeune se défiant du regard. Puis, le chef de famille finit par fermer les yeux avant de faire volte face, toujours en silence. Il fit quelques pas, alors que l'Uzumaki sentit son souffle se couper de désespoir. Il en serra les poings, prêt à appliquer sa résolution de faire du forcing. Soudain, le père de sa douce se stoppa, mais resta de dos avant de faire entendre sa voix. 

"- Suis-moi Naruto, mais par contre, pas de bruit et reprend ton calme. Hinata doit rester loin de tout stress pour pouvoir se reposer au mieux.

- Je vous le promets et... Merci.

- Ce n'est pas nécessaire de me remercier. Je le fais pour Hinata et uniquement pour elle. Elle s'en voudrait trop si tu tombais malade à force d'attendre dans le froid. Je sais que tu serais capable d'exécuter ta menace."

Cette phrase fut prononcée avec une telle froideur que le blond comprit que le père de sa belle lui tenait rigueur de ce qu'il s'était passé. Il n'était pas le seul car Hanabi qui marchait à côté de lui n'arrêtait pas de lui lancer des éclairs. Cependant, il voyait également dans ses pupilles de l'incompréhension. D'ailleurs, la patience n'étant pas le fort de la cadette, elle ne put tenir sa langue plus longtemps alors qu'ils cheminaient tous trois vers la chambre d'Hinata. 

"- Pourquoi tu as fait ça, Naruto ? Pourquoi tu l'as laissée en plan comme ça sous cette neige glaciale ?

- Je...

- Elle t'a attendu pendant au moins trois heures !" Cria cette fois Hanabi, perdant son sang-froid.    

A cette information, les pas de l'Uzumaki se stoppèrent nets alors qu'il n'était plus qu'à quelques enjambées de la pièce où se trouvait visiblement sa petite-amie. Hinata avait patienté tout ce temps, sans se mettre au chaud, alors que... alors que lui vaquait à ses occupations pour faire passer le temps, mais surtout sa frustration,..., en plus avec... Il baissa la tête de rage en se mordant la lèvre jusqu'au sang. Le geste de fureur de son ami, ou plutôt de ses amis, était alors légitime et bien légitime. Cette attitude, au lieu de calmer la jeune adolescente, eut l'effet inverse et augmenta sa véhémence.