La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Une maladresse malheureuse

A la fin, ses pleurs ne purent rester contenus et s'échappèrent de son cœur. Attendrie, la Hyuga posa une main sur celle de son interlocutrice. Personne ne devrait vivre une telle histoire, et pourtant, une petite voix lui disait que cette dernière était vraie. Par contre, était-ce une amie, une parente, ou peut-être même...

« - Mei,..., alors tu... tu n'étais pas... Tu es une nymphomane, s'éleva la voix roque d'un homme d'un ton mélangeant interrogation et sidération.

-Iruka, » se mirent à souffler les deux représentantes de Vénus, en se retournant vers la source.

C'était en effet, le père adoptif de Naruto qui se tenait debout devant elles, après s'être sorti de derrière l'arbre qui se trouvait à proximité du banc sur lequel elles étaient installées. Sortant de son mutisme dans laquelle cette apparition l'avait plongée, la Terumi lui demanda, d'un ton qu'elle aurait voulu sûre, mais qui était encore troublé par sa détresse, ce qu'il faisait ici. L'instituteur l'informa qu'il avait ressenti le besoin de prendre l'air après des jours enfermés à réfléchir à la situation.

« - Je t'ai vue discuter avec Hinata. Ne voulant pas la laisser seule devant toi après ce qui s'est passé, je me suis avancé et...

-Je vois. Tu voulais sans doute la protéger de ma perversité,..., de peur que je la convertisse au monde du sexe dépravé et dénoué de sens, » vociféra Mei, en qui on sentait toute la tristesse de la vision qu'il avait d'elle.

A cela, l'Umino sembla des plus gênés et ne savait plus où se mettre, car oui, il y avait une part de vérité dans ce qui venait d'être prononcé. Au moment où il avait aperçu les deux femmes, la colère de la semaine passée avait resurgi d'un coup, ainsi que la déception et la perte de ses espoirs. Bien qu'il était encore en froid avec son fils adoptif, il ne voulait pas son malheur et il refusait que la dulcinée de ce dernier soit entraînée dans la noirceur de celle dont il était tombé amoureux une seconde fois. Cependant, dès qu'il avait compris le sujet de la conversation, il n'avait pas pu s'empêcher de se cacher pour l'espionner. Quand fut évoquée la période université qui avait vu naître leur rencontre, son souffle avait commencé à lui manquer et ses yeux s'écarquiller. Des rapprochements se faisaient dans son esprit, des regroupements. Ce fut surtout l'énumération de ce que fut la vie de cette femme qui lui donna la nausée, pas contre elle, mais contre lui-même, mais aussi contre Naruto d'avoir profité d'elle. Il l'avait jugée tellement vite, trop vite même.

« - Je suppose que tu t'es caché quand tu as entendu notre conversation, » termina Mei.

Iruka acquiesça d'un mouvement de tête, alors que de son côté la petite-amie de l'Uzumaki était quelque peu stupéfaite par l'étroitesse du lien qui semblait unir les deux adultes. Ils avaient l'air de bien se connaître.

« - Et tu... tu sais maintenant, n'est-ce pas ?

- Oui, je l'ai compris... Mais comment... ? Pourquoi... pourquoi ne pas me l'avoir dit ?

- Qu'est-ce que tu veux savoir au juste ?...

-... Je...

- Que les médecins ont soupçonné un dysfonctionnement hormonal avec un déséquilibre de la sérotonine, de la dopamine et de la norépinephrine, ou des neurotransmetteurs au niveau du cerveau, me rendant complètement « folle ».

Que les origines de mes maux viennent plus probablement d'une instabilité émotionnelle et psychologique probablement liée à ces événements traumatiques de ma vie.

Que je voulais probablement me venger des hommes après avoir été « utilisée » pour leur dépucelage au lycée avant d'être jetée comme une vieille chaussette... Que j'avais un besoin impérieux d'affection, de reconnaissance et de sécurité, à cause de ma famille... Ah ma famille... Une mère qui m'en privait en partant tous les quatre matins pour son travail, ne revenant que quelques jours pour ensuite repartir, me laissant seule... Un père qui était mon héros, me regardant et me valorisant comme si j'étais la huitième merveille du monde étant enfant, mais qui ne s'est plus soucié de moi, m'oubliant et refusant de me voir après leur divorce, soumis à sa nouvelle femme qui ne m'aimait pas...