Du rêve au cauchemar...

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La patinoire ne fut pas forcément une très bonne idée pour Naruto. Après avoir chaussé leurs patins, Hinata et lui avaient fait leur premier pas sur la glace. Il s'avéra que le jeune homme n'était pas du tout à l'aise sur cette étendue glacée. Dès les premières glissades, il était tendu, les bras écartés pour garder son équilibre. Par contre, à l'opposé, Hinata virevoltait telle une fée de l'hiver. Elle dansait sur ses patins, si bien que le blond préféra se diriger péniblement vers le bord. Là, il s'appuya à la rambarde et profita du spectacle de celle qui faisait battre son coeur. Malgré quelques incompréhensions, le rendez-vous semblait bien se passer. Elle semblait heureuse et épanouie à se laisser aller à la vitesse ainsi qu'à la sensation de liberté que lui donnait le patinage. D'ailleurs, la jeune femme le vit immobile et ne voulant pas le laisser seul ainsi s'approcha de lui. 

"- Et bien, Naruto, tu ne patines pas ? 

- Non, je ne suis pas très à l'aise. Je préfère te regarder. Tu te débrouilles très bien. Où as-tu appris à patiner ? 

- Je veux bien te le raconter si tu viens avec moi, lui lança comme défi Hinata en lui tendant la main. Ne t'inquiète pas, je vais t'aider. 

- Ok, mais tu ne me lâches pas."

Ce fut ainsi que tous pouvaient voir une jeune femme, bien plus menue que son compagnon, le soutenir dans sa tentative de patinage. Petit à petit, Naruto prit confiance et ce fut à petite vitesse que les deux firent des tours de la patinoire. La Hyuga satisfit sa curiosité en lui raconta qu'elle y avait souvent emmené Hanabi avec Ko, leur cousin éloigné, et qui avait suivi des cours. Naruto l'écoutait heureux de la voir enfin détendue et ouverte. Au final, c'était une bonne idée d'avoir accepté son désir d'enfiler ces patins qui lui torturaient un peu les pieds, tellement ils étaient un peu serrés pour lui. Au bout d'une heure, les estomacs se firent entendre. Rigolant, Naruto et Hinata quittèrent les lieux et se dirigèrent vers les chalets de crêpes où ils se firent servir un goûter bien mériter. Puis, ils continuèrent leur promenade en s'installant sur un banc pour savourer leurs mets. 

Le blond n'avait de cesse de la frôler subtilement, en lui soufflant des mots doux et des compliments cachés dans son discours. Il le sentait. Il avait de plus en plus de mal à attendre le soir pour tout lui dire. La Hyuga ne savait plus comment réagir. Elle se sentait de plus en plus céder car oui, il lui était très difficile pour elle ne pas répondre à ses appels. Elle avait vraiment l'impression qu'il voulait lui faire passer un message et que c'était elle l'élue de son coeur, mais ce n'était jamais tangible. C'était pourquoi elle suivait les conseils de ses amies de le faire un peu languir avant de rompre le barrage de ses émotions. Elle voulait une situation claire. Elle s'avoua que les paroles de Sakura de la veille lui parasitaient aussi son esprit. De plus, Hinata voyait les regards d'envies des autres femmes sur Naruto. Plus d'une fois, ils étaient interrompus dans leur rendez-vous par certaines d'entre elles qui essayaient de lui faire du rentre dedans. Son compagnon se montrait poli mais non intéressé. Malheureusement, il avait du mal à s'en débarrasser, ne voulant pas se montrer brutal avec elles. 

Cette situation un peu bancale, pour Hinata, la mettait un peu mal à l'aise et renforçait son choix d'être un peu distante et ne pas céder tout de suite. Elle voulait lui montrer qu'il devait faire des efforts pour lui montrer ce qu'il voulait. En tout cas, elle fut satisfaite et heureuse que le quiproquo, maintenant réglé et derrière eux, n'ait pas bloqué leur rendez-vous. Le soir arriva petit à petit, le soleil se couchant assez tôt en cet hiver. La nuit s'installa, la grande roue s'illuminant de tous ses feux. Fascinée, la Hyuga la fixait avec envie. Le voyant à son regard enfantin, Naruto lui saisit doucement la main et l'invita alors à monter dans une nacelle. Elle hésita quelques secondes, de peur d'être victime de son léger vertige. Son désir d'y monter tout de même et les yeux brillant de son amour d'enfance la poussèrent à prendre son courage à deux. Rentrant, elle s'y assit délicatement. L'Uzumaki la suivit et se mit en face d'elle. 

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant