Les secrets de Vénus

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En parlant de ce dernier, il allait bientôt être le centre d'intérêt de Kurenaï. Partant du gland du clitoris, les yeux de celle-ci descendirent vers le bas, passant devant le méat urinaire qui se situait juste en dessous, puis vint enfin l'entrée vaginale, protégée par les petites lèvres. De couleur toujours rose, quelle que soit la pigmentation de la peau, c'était le vestibule du couloir de chair appelé vagin. Visible à l'oeil nu, situé entre 1 et 2 cm à peine de l'ouverture à l'intérieur de ce dernier, c'était au tour de l'hymen de se faire examiner. Cette petite membrane de quelques millimètre d'épaisseur, fermant partiellement l'orifice vaginal pour permettre l'écoulement des règles et n'ayant aucune utilité physiologique serait en réalité un vestige embryonnaire quand le foetus se développait. Son ouverture, son élasticité et sa formes variant d'une femme à l'autre, comment serait celui d'Hinata ?

Ferait-il parti des hymens imperforés ? Ce dernier rare et diagnostiqué à la naissance comme plein, sans aucune ouverture, nécessiterait une incision chirurgicale pour faciliter le passage du sang menstruel.

Serait-il, comme pour la majorité des femmes, un hymen annulaire avec un orifice circulaire net de diamètre variable ? Peut-être que le bord de ce cercle de chair sera comme une dentelle, formant un hymen frangé à bord sinueux ? A moins qu'il fasse parti de la famille des hymens cribriformes, c'est-à-dire percé de plusieurs petits orifices ?

Et si l'orifice n'était pas circulaire, mais en étoile à trois branches formant un hymen lobé, ou en encore en demi-lune pour présenter un hymen falciforme, nommé aussi semi-lunaire ? Verra-t-elle au contraire un hymen microperforé qui obstruerait presque entièrement le vagin rendant l'utilisation de tampons difficile ?

Serait-ce un hymen bridé bifenêtre ou trifenêtre, appelé aussi à bride ou à pont, où une fine tige de chair séparerait l'orifice circulaire en deux ou trois ouvertures ? A moins que cette séparation de peau ne se poursuive pas jusqu'au bout, pendouillant dans son ouverture tel un pendentif, d'où son nom d'hymen à languette ? Aurait-il juste en guise d'accès une fente mince horizontale ou verticale comme l'hymen labié ?

Aurait-il la très grande élasticité de l'hymen "complaisant" qui se déchirerait facilement sans saigner ou ne se romprait même pas malgré plusieurs pénétrations, épousant l'épaisseur du pénis de l'amant ? Ou alors, Hinata ferait-elle parti de ses consoeurs qui seraient nées sans hymen ou si fine et minuscule qu'il serait pratiquement inexistant ?

Kurenaï allait informer sa filleule de sa trouvaille que son téléphone sonna au sein de son bureau. Au début, elle ne répondit pas, et laissa la répondeur faire son travail. Afin de savoir si c'était une urgence, la praticienne avait pris l'habitude, quand elle était ce stade de la consultation, de mettre le haut parleur en route à chaque message pour qu'elle l'entende en direct. A l'identité de l'interlocutrice, la Sarutobi souffla, comme découragée.

"- Je vais devoir te laisser quelques minutes, Hinata. Ce n'est pas dans mon éthique de laisser en plan une patiente ainsi sur le fauteuil, mais si je ne rappelle pas cette personne tout de suite, elle va tenter sa chance à chaque minute jusqu'à ce que je décroche. Cela risque de me déconcentrer et je ne voudrais pas faire de bêtises, surtout lors de mon examen interne.

- Bien sûr, dit la jeune femme.

- Tu peux te rasseoir normalement en attendant et essaie de te détendre, d'accord ? Plus tu seras détendue, plus l'examen se fera facilement et sera le plus indolore possible."

Pour l'aider, Kurenaï mit en route un CD de relaxation, alors qu'Hinata préféra rester coucher, les jambes tout de même descendues des étriers et fermant les yeux pour se laisser bercer par la musique de la mer et de la nature. Au bout d'un court moment, sa marraine revint tellement désabuser par son appel qu'elle oublia d'informer la Hyuga de l'état de son hymen. Il était temps de passer maintenant à l'examen des organes internes. Pour se faire, elle avait besoin d'utiliser un spéculum, instrument stérile que le médecin introduit doucement dans le vagin afin de l'ausculter, ainsi que l'orifice de l'utérus.

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant