La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

La méfiance de deux coeurs meurtris

De son côté, la colère était de nouveau la compagne de Naruto. Cependant, il ne savait pas si elle était destinée à Sasuke, à Hinata ou même à lui-même. Par contre, il connaissait parfaitement sur qui il allait la déverser et il l'entendait arriver devant lui au bruit des cliquetis de talons hauts sur le parquet. En effet, leur propre dispute terminée, Iruka et l'étrange inconnue s'étaient séparées en mauvais terme, tous deux de leur côté. Elle avait donc décidé de s'habiller et de quitter les lieux. Quand, par pur hasard ou par destinée, il se trouva devant sa cible, il ne put se contenir plus longtemps. Fronçant les sourcils, il lui hurla sa pensée.

« - Sale garce ! Qui êtes-vous et comment êtes-vous entrée chez moi ?! Ce sont les anciens Hyuga ou Hiashi qui vous envoient pour me séparer d'Hinata, c'est ça ? Et bien dites-leur que je ne me laisserai pas faire ! Je leur ferai regretter d'être nés !»

Face à cet accueil des plus malveillants, surtout si elle prenait en compte l'envie de tuer qu'elle pouvait lire dans les yeux céruléens, la victime fit un pas en arrière, mais son caractère volcanique prit le dessus.

-Je ne te permets pas de me parler sur ce ton, et de m'insulter, sale gosse ! En plus, je ne comprends à rien à ce que tu racontes. Je te cherchais pour m'expliquer, mais...

- Avec quelle explication, hein ? L'interrompit le blond. A cause de vous, ma petite-amie me prend pour le pire des salauds, à la tromper avec n'importe qui ! A cause de vous, je risque de perdre la femme de ma vie ! »

Fermant les yeux, tout en serrant les poings et la mâchoire en s'en faire exploser les dents pour se contenir, Naruto était l'image type d'un homme blessé et impuissant face à la situation. Il n'allait pas frapper une femme tout de même, mais qu'est-ce que cela le démangeait. Cela émeut son interlocutrice, la colère se transformant en culpabilité, car oui, tout était sa faute. Elle n'avait plus du tout envi de lui envoyer à la figure qu'il n'avait pas à la traiter de n'importe qui car elle ne l'était pas justement. Elle qui voulait s'excuser auprès du jeune couple, elle était arrivée trop tard. Prenant son courage, elle s'avança et posa une main réconfortante sur l'épaule du blond.

« - Je suis désolée, lui murmura-t-elle doucement et le plus sincèrement possible. Si je peux faire quelque chose, je suis prête à t'aider pour lui parler.

Malheureusement, l'effet souhaité n'eut pas eu lieu. Ce touché décupla la fureur de l'Uzumaki qui se saisit du poignet qui osait le toucher et le serra au point de la faire grimacer de douleur avant de le dégager.

« - Ne me touchez pas ! Et je n'en ai rien à faire de vos excuses ou de votre aide ! Vous n'êtes qu'une sale... qu'une sale... Je ne trouve même pas comment vous qualifier tellement je vous hais.

-...

- Partez de chez moi !

- Mais,..., il existe une explication qui peut tout arranger.

- Je n'en ais rien à foutre de ce que vous pouvez dire ! Sortez de chez moi ! »

Cette sanction sonnait comme intraitable dans la bouche du jeune homme. La femme devant lui aurait bien obéi dans la minute, mais son souhait d'arranger les choses lui brûlait les entrailles, mais pas seulement. Elle se devait de laver son honneur car elle n'avait jamais eu d'arrière-pensées. Cependant, elle avait un mur devant elle, des bouchons de cire dans les oreilles et des œillères devant les yeux. Son état d'esprit ne le portait pas du tout à la discussion et il n'était pas le seul.

« - Tu devrais partir en effet.

- Iruka ?! Qu'est-ce que tu veux ? M'insulter à ton tour après m'avoir bien humiliée à me crier dessus tout à l'heure ? Ironisa l'étrangère, les larmes lui montant aux yeux à son tour. Je n'ai rien fait. Comment dois-je te le dire ?