La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Une intrusion familiale

L'heure de la séparation arriva bientôt pour les futurs officiers et leur camarade Huyga. Après avoir salué sa cousine, ce dernier s'éloigna avec Tenten qui ne tiqua pas cette fois à voir son aimé faire la bise à sa meilleure amie. Elle s'avoua que depuis quelques temps, cela la gênait de plus en plus à cause de l'attention dont cette dernière bénéficiait de Neji. Cela expliquait en partie son éloignement d'avec Hinata. Sentant le poids de l'anneau à son doigt et le caressant, elle culpabilisa quelque peu. Enfin, pour le moment, elle profita de ces derniers instants avec son petit-ami avant de le voir monter dans sa voiture, accompagné par Shino qui devenait son binôme le temps de leur scolarité à l'école préparatoire. 

L'Aburame devait reconnaître qu'il était bien satisfait d'un tel partenaire. Bien qu'il appréciait le temps passé avec Kiba qui restera à jamais son complice, le caractère calme et posé de Neji était reposant pour lui, surtout en ce moment. L'Inuzuka était vraiment pénible et il était de plus en plus difficile de le supporter dès qu'il parlait de Naruto et d'Hinata. Finalement, parler plus concrètement avec l'esprit cartésien du Hyuga lui évitait des migraines carabinées. Bon, ce dernier était tout aussi insatisfait du couple de sa parente et avait, tout comme le maître d'Akamaru, du mal à reconnaître la justesse des conseils, mais au moins, il ne rabâchait pas le même sujet à chaque fois qu'ils étaient ensemble.

De leur côté, Naruto n'arrivait pas à lâcher Hinata et à se décider à partir. Son étreinte autour d'elle était comme désespérée. Cela la fit sourire, cachant un petit rire entre ses dents. Elle était heureuse de le voir ainsi et de se sentir ainsi indispensable pour lui. Elle lui rendit son étreinte, désirant se fondre en lui, voir même se transformer en une petite grenouille qu'il cacherait dans sa poche pour l'emmener là où il allait en permanence. C'était peut-être pour ça qu'elle aimait beaucoup le conte russe de la princesse grenouille où une jeune femme transformée en ce batracien se voit épouser un prince sous cette forme et qui lui rend multiples services pour accéder au trône, ne le quittant pratiquement jamais, avant de voir le charme rompu par les sentiments de ce dernier qui avait su l'aimer, même dans son état animal.

Après un baiser passionné qui réveilla le désir de Naruto, les tourtereaux se séparèrent. Hinata le suivit des yeux alors qu'il s'éloignait en compagnie de Sasuke qui avait fait ses adieux à Juugo. Ce dernier s'était avancé d'ailleurs à ses côtés et lui proposa même de la raccompagner. Cependant, elle ne l'écoutait pas, tellement elle était absorbée par la silhouette de son aimé, disparaissant derrière les rayons du soleil. Elle sursauta même quand son voisin prononça une nouvelle fois son prénom. S'excusant, elle finit par accepter sa proposition. La Hyuga eut quand même un dernier regard vers l'endroit où elle avait vu disparaître son blond. Elle ne savait pas pourquoi, mais un frisson froid l'étreignit à ce moment-là. Une appréhension serrait tel un étau son coeur, comme si quelque chose allait se produire et ce ne serait pas pour le mieux. Serrant ses avant-bas dans ses mains, elle trembla de la tête au pied, avant de ressentir un poids sur ses épaules. C'était Juugo qui lui offrit son pull pensant qu'elle avait froid. Elle lui sourit pour le remercier et finit par le suivre. 

Sur le chemin, elle repensait à son ressenti et espérait que ce n'était qu'un coup de fatigue, rien de plus. Arrivée chez elle, la jeune femme alla se reposer un instant avant le dîner. Quand enfin, on lui signala qu'il était prêt, elle se dirigea vers la salle à manger. Elle s'y installa et mangea cérémonieusement en silence en compagnie de son père et d'Hanabi, ainsi que de certains parents proches. Arrivée au dessert, elle eut la surprise de l'introduction du grand-père d'Halya qui s'installa à table, sous le regard suspicieux du chef de famille. Derrière lui, se tenaient debout les anciens les plus réfractaires à son autorité. Une mouche vola pendant un moment, sans qu'aucun son ne puisse voiler le bruit de ses ailes.