La goutte de trop

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Malheureusement, le petit sourire qu'Hinata réussit à esquisser, tant l'espoir de le voir répondre à sa supplique, le stoppa net dans son entreprise. Non, il ne devait pas céder,..., en réalité, il ne pouvait pas céder. Sa fureur n'était pas éteinte et il risquait d'en venir aux mains et de la violenter. Encore à demi-nue devant ses yeux, il aurait à coup sûr perdu le contrôle de lui-même s'il la touchait. Elle n'était pas en état et il refusait de rentrer dans la même catégorie des profiteurs.

Ainsi, autant poussé par sa déception engendrée par la triste vérité la concernant, par sa frustration, et les doutes sur la nature de l'affection de Neji pour Hinata, il se retint et fit un pas en arrière. A cette fuite, sa princesse en écarquilla les yeux, un gouffre de souffrance s'y lisant. D'un mouvement lent, tant elle sentait chacun de ses membres aussi lourds que du marbre, elle lui tendit la main pour tenter de le retenir, mais rien ne se produisit qu'un Naruto détournant la tête. Ce dernier fit alors demi-tour et se précipita vers le seuil de la chambre pour disparaître dans les méandres des couloirs, rejoindre sa voiture.

Dans la pièce qu'il venait de quitter, la Hyuga resta dans la même position durant un temps incertain, l'air n'arrivant plus dans ses poumons. Son aimé l'avait laissée, là, toute seule... Il l'avait abandonnée, des idées préconçues plein la tête sans lui avoir donné le bénéfice du doute, alors qu'elle avait passé des mois à le lui accorder. A la première anicroche sérieuse qui aurait pu être dissipée par la discussion, il était parti... Elle était maintenant seule, à la proie de la douleur la plus cinglante, la plus terrible qu'elle n'avait jamais vécue. Ramenée à la réalité par la brûlure de ses poumons réclamant de l'air, elle tomba inanimée sur son lit, la main pendante en dehors du matelas.

De son côté, ignorant de ce qu'il avait déclenché, Naruto s'était mis à rouler et à rouler, toujours devant lui, sans aucune destination en tête... Il roulait pour oublier sa peine, sa déception et sa colère. Il serrait le volant comme si sa vie en dépendait. Cependant, tout avait une fin et bientôt son carrosse dût le rappeler à l'ordre par un violent clignotant rouge sur le tableau de bord. Il avait besoin de carburant s'il ne voulait pas tomber en panne sèche sur la route. Reprenant quelque peu ses esprits, le blond découvrit qu'il était arrivé dans un petit village éloigné de Konoha, un peu perdu entre prairie et montagne. Une forêt aux arbres centenaires en était la voisine la plus proche, noyant une partie du hameau dans une belle verdure.

Y trouvant l'unique station service, l'Uzumaki put y faire le plein. A la caisse, il y rencontra une employée, qui, face à un beau jeune homme, lui fit les yeux doux et engagea la conversation. Encore enclin à son état d'esprit belliqueux, il y répondit en jouant son bellâtre, ne se préoccupant plus vraiment de sa petite-amie, toujours inconsciente, ainsi que mise au centre des inquiétudes d'un père et de sa cadette. Cette dernière l'avait trouvée en fin de matinée, criant à l'aide auprès de Hiashi qui avait même fait venir le médecin. Ce fut au moment de son arrivée qu'Hinata avait repris connaissance, mais resta dans un mutisme désarmant. Elle ne s'ouvrit ni à son père, ni à sa sœur, la remerciant tout de même de l'avoir recouverte au moment de sa découverte. Quand même un peu inquiet, mais sans se sentir coupable, même satisfait de penser à avoir eu raison, Neji la regardait de manière à lui faire comprendre qu'il l'avait prévenu. Elle était donc là, regardant à travers la fenêtre de sa chambre le ciel qui s'assombrissait d'heure en heure, semblant réfléchir.

Quand à Naruto, il passait plutôt de bons moments dans son ensemble malgré cette matinée exécrable. Oh, la culpabilité lui tiraillait l'esprit, mais pas assez suffisamment pour pourrir le reste de sa journée. Il avait bien pensé à appeler sa dulcinée, mais il fallait avouer qu'il lui en voulait encore un peu, mais surtout à Neji. Ils ne seraient pas tout deux dans cette situation sans lui et son intransigeance, mais surtout sans l'incapacité de sa belle à faire un choix entre sa famille et lui. En tout cas, sa nouvelle rencontre apaisa son esprit et il se sentit détendu et tellement mieux. Il était là, assis, sirotant un verre en charmante compagnie,

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant