Le début de la clandestinité

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Hélène écarta donc sa petite soeur et signa sa question. Ce fut dans des gestes rapides et un peu décousu dû à l'enthousiasme qu'Astrid lui apprit qu'elle avait trouvé un professeur particulier. Elle allait pouvoir rattraper son retard sans devoir la déranger tout le temps pour l'aider à comprendre une leçon. Son aînée en fut très étonnée. Il n'était pas facile d'embaucher une personne à sa jeune soeur du fait de son handicap. Puis, ses parents n'avaient pas forcément les moyens pour cela, malgré les aides qu'ils pouvaient espérer des aides sociaux. Levant les yeux vers eux dans l'espoir d'avoir une confirmation, Hélène vit sa mère sourire et son beau-père serrer chaleureusement la main d'Hinata en affichant un visage soulagé et heureux. Ce pourrait-il que la Hyuga s'était proposée ? Impossible. Et pourtant, quand elle s'avança enfin, elle eut rapidement une réponse à son interrogation. 

"- Hélène, ma chérie, la salua sa mère. Mademoiselle Hyuga s'est portée volontaire pour aider Astrid en lui donnant des cours particuliers et cela gratuitement. N'est-ce pas merveilleux ?

- Euh, ne sut pas quoi dire la jeune femme tellement cette information la sciait dans ses convictions. En effet, c'est gentil de sa part, mais je pourrais le faire aussi, tu sais ? 

- Ah oui et quand, intervint son beau-père d'un ton sec avant de s'adoucir, conscient que les études de sa belle-fille était difficile à gérer. Ta formation est importante, surtout la première année. Ta mère et moi voyons bien que cela te requière beaucoup de temps et énormément d'efforts. Il ne faudrait pas que nous compromettions ton avenir. C'est aussi important." 

Bien que la voix masculine fût au début dur, Hélène ressentit de la reconnaissance pour l'homme qui partageait leur vie. Il avait mis en avant l'importance de ses études, mais surtout tout ce que cela représentait en énergie. Il était vrai que cela grignotait sur le temps qu'elle pouvait accordait à Astrid. Toutefois, une certaine honte fit surface en elle à la pensée que ce n'était pas la seule raison. Ce sentiment fut cependant vite supplanté par le doute. Pourquoi l'héritière des Hyuga s'abaisserait-elle à aider une famille plus que modeste comme la sienne ? En tant que fille d'un homme d'affaires, cela lui paraissait étrange qu'elle n'exigeait pas de rémunération. Que cherchait-elle en faisant cela ? Se construire une réputation de sainte, alors qu'on lui avait affirmé le contraire. Il fallait avouer qu'Hélène n'avait pas du tout confiance en ces enfants de riches, imbus d'eux-mêmes. Ils étaient si différents d'elle, elle qui avait été obligée de quémander une bourse pour payer ses études médicales. Ne voulant pas tout de même compromettre la joie de sa petite soeur et le soulagement de ses parents, elle garda ses pensées pour elle. En tout cas, elle allait faire en sorte de surveiller cette aide providentielle. 

Pour l'instant, le quatuor prit congé après avoir convenu d'un créneau pour le premier cours particulier d'Astrid. Hinata alla jusqu'à proposer d'accueillir celle-ci au sein du complexe Hyuga où elle pourra disposer d'un coin tranquille, loin de l'agitation domestique qu'un appartement ne permettait pas. Ce qui fut chaleureusement accepté. Satisfait, son petit-ami et elle suivirent leur petit groupe s'éloigner. En fait, l'aînée de Hiashi était la seule à les regarder partir. Naruto ne cessait de la fixer. Comme elle était belle autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, ne put-il s'empêcher de penser. Comment une jeune femme aussi gentille était-elle tombée amoureuse d'un type comme ? Parfois, il avait l'impression de ne pas être digne de la merveilleuse petite-amie qu'il avait. N'y tenant plus, il se jeta sur elle et la soulevant par la taille, la fit virevolter en tournant sur lui-même. Surprise au début, mais finissant par en rire, Hinata se laissa emporter par la spontanéité de son aimé. Le joyeux luron blond la descendit au bout de quelques secondes en la collant contre lui pour enfin l'embrasser tendrement. Qu'est-ce qu'il était heureux en cet instant. 

"- Que me vaut tout cela ? Lui demanda sa belle. 

- Ton coeur généreux et ma joie d'être à toi, lui répondit l'Uzumaki qui sourit quand il vit les rougeurs envahir les joues de sa dulcinée. 

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant