Limite franchie ?

335 23 14
                                    

Dans un quartier bien modeste, parsemé d'immeubles ni trop grand, ni trop petit, Hélène n'arrivait pas non plus à dormir en repensant à cette journée des plus surprenantes. Elle repensait au couple qu'elle avait eu devant les yeux. Les tourtereaux étaient si beaux et si harmonieux. Elle avait eu l'impression de voir briller dans les rayons du soleil, le fil rouge du destin joindre leur petit doigt ensemble. De plus, elle n'arrivait toujours pas à revenir de la personnalité de l'institutrice de sa petite soeur. Hinata, celle sur qui des étudiantes jalouses cassaient des oeufs tout au long de la journée, était prête à faire preuve d'un tel altruisme qu'elle l'enviait presque. Plus Hélène la côtoyait, plus son comportement allait à l'encontre de qu'on lui avait raconté. De plus, elle se surprenait à apprécier d'être en sa compagnie. Dans d'autres circonstances, elle était certaine que toutes deux auraient pu devenir de grandes amies. Malheureusement, elle tremblait à l'idée que quelqu'un découvrait son lien avec elle et qu'elle en fasse les frais. C'était pourquoi elle n'en parlait pas et qu'elle priait pour qu'Halya ne l'apprenne jamais. Au fil des minutes, le sommeil pesa sur ses paupières qui finirent par se fermer, imité dans une autre demeure, par un jeune homme aux cheveux dorés. 

Le lendemain, rien de particulier ne se passa sous le toit de l'Uzumaki. Les deux amoureux avaient passé la matinée, ou du moins le peu de temps qui restait en ce matin au vu de la grâce matinée de Naruto, ensemble. Bon à demi-ensemble. En effet, encore une fois, le blond s'assurait toujours d'avoir son téléphone à porter de main. Sasuke l'avait surpris encore une fois un peu isolé entrain d'envoyer plusieurs sms visiblement, profitant que sa belle aidait Juugo à préparer de bons petits plats pour le midi. Contrairement à la veille, il haussa juste les épaules, voulant tenir ce qu'il avait décidé. L'après-midi fut consacré aux amis que le quatuor retrouva dans un bar et pour une promenade sous les arbres fleuris du parc. Bizarrement, Sakura en était absente. Ino les informa qu'elle avait annulé sa venue à la dernière minute, en prétextant qu'elle n'avait pas envi de sortir de chez elle et que sa mère avait de toute façon besoin d'elle. Son refus avait attristé et préoccupé la blonde. D'ailleurs, Naruto en avait froncé les sourcils avant de souffler comme déçu d'avoir échoué quelque part. Il en serra son téléphone dans son poing alors que son pouce en frottait l'écran comme s'il résistait à l'allumer. 

Ainsi, le temps qui restait avant la séparation les futurs officiers de leurs camarades ne fut pas un enchantement pour Ino et pour le petit-ami d'Hinata. Cette dernière tentait bien de divertir son aimé en le choyant d'attentions, mais à part un sourire, ce n'était pas vraiment d'un grand succès. A force, elle se demandait si elle avait fait quelque chose de mal... ou alors... si une autre personne habitait l'esprit de son aimé comme le suggéraient certains pamphlets de sa connaissance... Et si, cette personne était Sakura. Bon, en tant qu'ami, c'était normal que Naruto s'en inquiète, mais delà en en oublier presque à son existence, c'était un peu exagéré, enfin à son avis. Affligée par cette hypothèse, la Hyuga s'était alors un peu éloignée du groupe seule, mais pas pour longtemps. En effet, Kiba l'avait vue et un peu inquiet, il s'approcha d'elle prudemment. Il fallait dire que depuis qu'elle lui avait demandé de prendre un peu ses distances, le jeune Inuzuka avait respecté la consigne et marchait maintenant sur des oeufs. 

"- Ca va Hinata ?

- Ah, Kiba, c'est toi, lui sourit-elle. Oui, ça va. Un peu de fatigue, c'est tout. 

- C'est vrai que la fin de l'année universitaire est assez dense."

Un silence suivit cette pseudo discussion qui n'était que banalité. Un observateur étranger ne se serait jamais douté que les deux se connaissaient depuis des années. Ne désirant pas rester ainsi, le maître d'Akamaru tenta de trouver un sujet à aborder. 

"- Et avec Naruto, tout va bien ?

- Oui, répondit son amie d'enfance d'un ton peu sûre d'elle. Pourquoi ?

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant