La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Trop changer ?

Ainsi cheminait Naruto, à la recherche de son prétexte, même si en réalité, il désirait juste fuir celui qui venait, et hypocritement en plus, de poignarder sa dignité et son honneur. Vraiment, il espérait que tout ce qu'il devait supporter en valait la peine. C'était dans ces moments-là que les anciennes insinuations néfastes de Sakura lui remontaient dans son esprit des tiroirs de sa mémoire. Aurait-il subi ainsi l'ironie malsaine s'il était sorti avec elle ? Peut-être pas. Cependant, il n'était pas sûr non plus d'avoir eu envi d'avoir la mère de la rose sur le dos. Cette dernière était très invasive et intrusive dans la vie privée de sa fille. Néanmoins, quelque chose le chiffonna en l'instant. Sans savoir pourquoi, il compara la situation de la rose à celle de sa petite-amie. Il fallait le reconnaître, mais leur histoire avec leur famille lui semblait assez similaire. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais il en était certain, un point commun reliait les deux jeunes femmes. 

Bon, Sakura ne subissait pas autant de pression, autonome qu'elle était devenue maintenant grâce à son appartement et échappant de ce fait aux attentions un peu trop assidues de sa mère. Il se sentait surveiller. Cependant, il n'avait aucune preuve que ce soient les Hyuga derrière tout ça. Il s'en doutait certes, surtout concernant Neji, mais Hinata ne lui avait jamais fait part d'un quelconque harcèlement concernant les anciens sur sa vie. Il savait qu'ils lui faisaient un peu peur, mais c'était tout. Ces espions étaient peut-être juste des groupies ou des jaloux qui les épiaient. En tout cas, il venait un peu plus de comprendre la décision de sa belle de vivre un peu en clandestin leur histoire d'amour s'il avait vu juste. Elle voulait la protéger d'eux et de leur assiduité, enfin peut-être. Il pouvait potentiellement exister d'autres raisons. Soufflant, Naruto tenta de sortir toutes ses interrogations de sa tête. La migraine le guettait s'il continuait ainsi et ce n'était pas le moment.  

Bientôt, il remarqua qu'il marchait sans vraiment savoir où il allait. Il déambulait sans aucune destination en tête. Il stoppa sa marche et constata qu'il s'était acheminé jusqu'au patio en bois qui faisait le tour de la demeure. Se secouant la tête, il se remit à guetter la présence de son jeune ami. Il regarda alors dans tous les sens, sauf dans son dos. 

"- Tu me cherches, il paraît ?

- Konohamaru ! Sursauta le blond en jetant un coup d'oeil au-dessus de son épaule avant de se retourner. Oui, enfin,..., pour tout t'avouer, je me suis servi de toi pour me libérer d'un enquiquineur.

- C'est ce que j'ai cru comprendre en l'entendant de ta bouche quand tu as parlé à cet ancien. Ce qui m'étonne, c'est que tu n'ais pas songé à Hinata comme excuse, fronça les sourcils le Sarutobi. D'ailleurs, tu ne me sembles pas beaucoup t'occuper d'elle. 

- Qu'est-ce que tu racontes encore comme ineptie, s'offusqua l'Uzumaki en lui rendant son regard. C'est ton prénom qui m'est juste venu en premier, ok ?! Cela semblait le plus crédible. Et, bien sûr que je me préoccupe d'elle.

- Mouais, resta suspicieux l'adolescent. Ce n'est pas vraiment ce que j'ai vu. Je t'ai plutôt observé entrain de cirer les pompes aux vieux que de défendre tes proches. Ils s'en sont quand même pris à tes parents et manqués de respect à celle qui est normalement ta petite-amie. Tu ne les a pas tellement défendus que cela."

A cette remarque, Naruto sentit de nouveau le volcan grondé en son sein. Lui qui avait réussi à maintenir la bête enfermer dans sa cage intérieur, le voyait revenir au grand galop. Au lieu de tenter de le comprendre et de le soutenir, son protégé s'attaquait aussi à lui. Déjà bien échaudé par les offensives de l'ancien si irrespectueux, le cerveau de l'Uzumaki resta sourd aux remarques pourtant judicieuses de cet adolescent à l'intelligence bien étendue. Il laissa donc la rage de son instinct sortir et le guider.    

"- Fous-moi la paix ! Je fais de mon mieux pour ne pas lui faire honte et la préserver, c'est tout. Je suis prêt à me faire marti-fouetté pour que sa famille m'accepte et me laisse tranquille.