La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Le nouvel an ensemble

Le lendemain, un bruit strident se fit entendre, provenant de l'intérieur d'une demeure de Konoha. Il était tel qu'il fit fuir quelques oiseaux mangeant des miettes de pain au bord de la fenêtre d'où sortait ce son qui rendrait sourd n'importe qui. Se posant sur la branche d'un arbre non loin de là, les volatiles regardèrent dans sa direction d'une telle manière qu'on pouvait dire qu'ils vociféraient contre le faiseur de trouble. Malheureusement, le volet fermé les empêchait d'apercevoir le responsable de leur peur. S'ils avaient pu posséder des yeux leur donnant le pouvoir de visualiser au-delà d'un mur épais, ils auraient vu, posé sur une table de nuit, un réveil sonné comme si la fin du monde venait de faire son apparition. Soudain, il fut projeté violemment par une main venue de nulle part, pour rencontrer la porte qui était sur son chemin et contre qui il éclata en mille morceaux.

Un râle se fit entendre alors que le bras meurtrier reprenait sa place sous une couette des plus douillettes. Son propriétaire, heureux de ne plus sentir ses oreilles se faire agresser ainsi, s'apprêtait à se rendormir quand une lampe s'éclaira dans sa tête. Il en ouvrit d'un coup les yeux et se redressa dans son lit avec une telle vitesse qu'un vertige le prit et l'obligea à s'affaler sur son oreiller. Son cubitus tombé négligemment sur ses yeux, le jeune homme, ainsi réveillé en fanfare, mobilisa toutes ses forces pour reprendre ses esprits, ainsi que laisser son corps et sa tête sortirent de leur sommeil. Au bout d'une petite minute, il trouva assez de lucidité pour s'asseoir au bord du lit et pour se lever péniblement en direction de sa salle de bain. Une bonne douche l'aidera à dire adieu au monde de Morphée. Arrivé devant le miroir, il regarda son reflet.

Ce dernier reflétait encore la fatigue de la veille par des cernes, certes discrètes mais présentes. Ses cicatrices sur ses joues lui semblaient plus épaisses, mais surtout il avait la bouche pâteuse. Son état lamentable, issu d'une nuit trop courte, n'empêcha pas un magnifique sourire sur son visage de faire son apparition et ses yeux de briller. Oui, malgré le manque de sommeil, Naruto était heureux. Il allait revoir Hinata dans à peine deux heures. Il avait réglé son réveil pour quitter son matelas à onze heures. Ne se préoccupant plus de son image, il se dirigea vers la douche. Il se devait de se dépêcher, surtout s'il devait réveiller toute la maisonnée ou les pousser à se presser, et plus particulièrement Iruka, Tsunade et Jiraya. Ces derniers avaient été invités par Hiashi et ils n'étaient pas encore au courant. Cette invitation imprévue allait faire du chambard, le blond en était certain.

Il ne fit pas énormément d'erreur dans son pronostic. Dès sa toilette terminée et ses vêtements enfilés, il se dirigea vers la chambre de Sasuke. Après y avoir toqué et ne recevant aucune réponde, il se résolut d'y entrer prudemment. Cependant, il fit choux blanc. Son frère de coeur n'était pas présent. Ce fut également le cas pour Juugo. Bien qu'intrigué, Naruto supposa donc que le couple n'avait pas passé la nuit chez lui, peut-être chez l'Uchiwa pour avoir un moment rien qu'à eux. Il n'était pas loin de la réalité. En effet, dans une autre chaumière, Sasuke était toujours endormi dans les bras du roux, tous deux nus. Les amants avaient finalement fêté comme il se devait leur nouvel an et son coming out. Revenant chez le blond, ce dernier continua son chemin pour se rendre au salon, d'où il entendait lui provenir le bruit de quelques voix. Arrivé, il fit face à Tsunade et Iruka qui sirotaient un café bien serré et qu'il interpella.

"- Bonjour vous deux.

- Tiens bonjour, Naruto, lui rendit Iruka. Je ne pensais pas te voir te lever avant cette après-midi.

- Cela aurait pu être en effet le cas, mais Hiashi m'a invité à partager leur repas ce midi, lui répondit l'Uzumaki en allant se servir également une tasse de caféine.

- Oh, quel honneur dis-moi, fit Tsunade. C'est vrai que tu es très élégant dans ta tenue, à la fois décontracté et chic. Je compte sur toi pour faire honneur à l'éducation qu'on t'a donné.