La mort d'un coeur pur Tome 1 Du rêve à la désillusion

Une petite vengeance à la Kurenaï

La contraception chimique est une autre possibilité. Ce sont des ovules ou des gels contenant un spermicide qui tue les spermatozoïdes en peu de temps. Les tentatives d'empêcher une grossesse en introduisant différentes substances chimiques dans le vagin remontent à très loin. La plus ancienne description de cette pratique se trouve sur un papyrus égyptien datant de 1900 avant Jésus-Christ. La fiabilité est très faibles. En effet, les ovules vaginaux ne peuvent être introduits que peu de temps avant le coït. Ils n'agissent que pour une durée limitée et peuvent entraîner des démangeaisons ou sensations de brûlure chez les deux amants. C'est donc une méthode qui nécessite une combinaison avec un autre moyen contraceptif genre préservatif.

- Je vois. C'est bien compliqué tout ça. J'avoue que les effets secondaires me font un peu peur.

- Il y a bien les méthodes mécaniques si tu préfères, l'informa Kurenaï. Ces dernières sont également nommées méthodes de barrière parce qu'il s'agit toujours d'une barrière au passage des spermatozoïdes. En d'autres termes, on empêche les spermatozoïdes d'atteindre un ovule fécondable. Un avantage des méthodes de barrière est qu'on ne les utilise que lorsqu'on en a besoin. Cela signifie cependant également que toutes ces méthodes de contraception doivent être utilisées plus ou moins avant le contact sexuel, et qu'elles peuvent donc éventuellement perturber les plaisirs amoureux.

- Comme le diaphragme ?

- Tu as vu juste. Le diaphragme fait partie des méthodes de contraception les plus anciennes. Il a été développé il y a environ 100 ans, et était largement utilisé jusqu'à l'introduction de la pilule. Il ressemble à une coupelle de caoutchouc dont les bords sont formés d'un cercle également couvert de la même matière. Le diaphragme est mis en place 10 minutes à 2 heures avant le contact sexuel par la femme. À cet effet, il est comprimé, introduit dans le vagin et placé de sorte à coiffer la partie de l'utérus qui plonge dans le vagin. Il est particulièrement important de ne pas le retirer avant que 6 heures soient passées depuis le contact sexuel. Ce n'est qu'ainsi qu'une femme peut être sûre de ne plus héberger de spermatozoïdes viables dans son vagin, qui pourraient encore féconder l'ovule.

Correctement mis en place, le diaphragme empêche donc le passage des gamètes de l'homme. Utilisée seule, cette méthode de contraception n'est pas très fiable. Pour augmenter la sécurité, il est recommandé d'utiliser une crème spermicide en même temps. Ce dispositif doit être adapté par un médecin. S'il est trop petit, sa fiabilité en souffre. S'il est trop grand, il exerce trop de pression et gêne pendant les rapports sexuels. En cas de position inhabituelle de l'utérus, d'inflammations répétées du vagin ou d'une tendance aux inflammations de la vessie, il n'est pas recommandé. S'il reste dans le vagin plus de 12 heures après le contact sexuel, le danger d'inflammations augmente.

- En t'entendant, je me demande s'il n'est pas plus simple d'utiliser un préservatif.

- En effet, ce dernier semble plus facile d'utilisation comme moyen de contraception mécanique. Tu connais sans doute le préservatif masculin, et je pense que cela concerne un peu plus Naruto. Sache tout de même qu'il existe aussi un préservatif féminin. Ce dernier ressemble à une sorte de préservatif géant. Il est fait d'une feuille de polyuréthane lubrifiée au silicone liquide, très efficace à cet effet. Un cercle de 7 cm de diamètre fixe l'ouverture hors de l'entrée du vagin. Un cercle plus petit, de 6 cm de diamètre, se trouve à son extrémité fermée et l'empêche de glisser vers l'extérieur. Cet anneau interne doit être comprimé pour son introduction en premier dans le vagin. Il est ensuite poussé jusqu'à atteindre le col de l'utérus. Installé, la paroi du préservatif se colle à celle du vagin. Ensuite, l'anneau externe recouvre une majorité de la vulve.

Tout comme son cousin, ce dispositif empêche les spermatozoïdes de parvenir dans le vagin. Sa fiabilité contraceptive semble être également similaire. Là aussi, ceux qui souhaitent une contraception très fiable doivent songer à utiliser une deuxième méthode en plus. En général, il convient à toute la gente féminine. Toutefois, les utilisatrices trouvent en partie déplaisant le bruit de froissement que fait le préservatif pour femmes pendant les rapports sexuels. En outre, le silicone liquide adhère de façon désagréable aux doigts et à la peau."