... De la réalité aux fantasmes.

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Pendant qu'il retournait chez lui, Sakura avait gardé la tête baissée. Elle réalisa qu'elle était à nouveau seule quand elle se prit conscience qu'elle n'entendait plus le son de ses pas. Relevant le visage, elle réalisa qu'effectivement, Naruto l'avait abandonnée près du banc qui les avait accueillis. Les larmes commencèrent à couler sur son visage de désespoir ou de rage, elle-même n'arrivait pas identifier son sentiment. Elle ne comprenait plus rien. Pendant les années du lycée, la rose n'avait qu'à faire un signe pour avoir un petit-ami, mais elle n'avait eu que Sasuke en tête. Maintenant, c'était Naruto qu'elle voulait, même si elle n'en connaissait pas la réalité de son amour pour lui. Malheureusement, il était persuadé d'aimer Hinata, ne voyant en elle qu'une soeur. Il l'avait de nouveau repoussée et il était en colère contre elle dorénavant. Puis, se rendant enfin compte de ce qu'elle lui avait proposé, une colère monta en elle. Sakura en tapa le pied par terre. Comment Naruto, élevé en partie par un pervers, pouvait refuser une partie de plaisir ?

Ce qui la fit surtout enrager fut sa propre attitude. Elle ne se reconnaissait plus. Comment avait-elle pu s'abaisser ainsi ? L'image d'Hinata lui vint à l'esprit. Elle la maudit de l'obliger à aller aussi loin dans les stratagèmes pour obtenir ce qu'elle désirait. Prenant le chemin de chez elle, sa fureur laissa la place à la tristesse à chacun de ses pas. Ne comprenant pas pourquoi, une partie d'elle-même regretta son emportement car chacun était libre de ses choix et la Hyuga n'était pas derrière elle à les lui dicter ou ceux de l'Uzumaki. Sur le bas de sa porte, Sakura se posa cette question : devait-elle renoncer et admettre l'amour de Naruto pour Hinata comme elle avait su le faire pour Sasuke ? Acceptant l'homosexualité de ce dernier, cela lui avait été plus facile, elle devait le reconnaître. Pourquoi n'arrivait-elle pas à faire de même concernant le blond ? Etait-ce de l'amour ou ne voulait-elle seulement pas perdre la face devant sa rivale, si faible selon elle ? Aux questions posées par le blond, elle ne pouvait y apporter aucunes réponses pour le moment. Ce fut en soufflant qu'elle franchit le seuil de sa demeure.

Pendant ce temps, le concerné d'autant d'interrogations était arrivé depuis un moment chez lui. Il était toujours aussi furieux, à tel point qu'il ne regrettait aucunement les mots durs qu'il avait balancés à la figure de Sakura. Il était vraiment fatigué de son entêtement et blessé qu'elle le rabaisse à un profiteur sexuel sans scrupule. Sans croiser aucun des autres occupants, il s'était précipité au sous-sol de sa maison afin de se défouler. En effet, connaissant son tempérament et son besoin de dépenser son trop plein d'énergie, Iruka y avait aménagé, durant la première année de leur emménagement, une salle de sport et de musculation. Pendant au moins deux heures, Naruto se mit à courir sur le tapis, à taper contre un sac de sable et à utiliser les haltères. Éreinté et enfin calmé, il se rendit à sa salle de bain et se détendit définitivement sous le jet d'eau chaude. Il le fit tellement bien que son esprit se mit à voyager vers la vision d'une jeune femme aux cheveux bleutés et aux yeux immaculés si envoûtants.

Petit à petit, il l'imagina rentrer dans la cabine de douche, arrivant dans son dos, l'empêchant de la voir dans sa plus belle nudité. D'un geste délicat, elle aurait mis un peu de savon dans sa main et tout en restant derrière lui, aurait commencé à le laver. Le blond ferma les yeux et se laissa envahir par son songe d'une Hinata lui caressant le dos, puis appuyant sa poitrine contre celui-ci passer ses fins doigts sur son torse afin de le savonner tendrement. Il sentit son vit se dresser quand il fantasma de voir sa main blanche s'en saisir pour commencer à le masser. Le souffle de plus en plus court, il se masturba en pensant que c'était elle qui lui faisait autant de bien. Jouissant en prononçant son prénom, Naruto prit quelques instants pour reprendre son souffle et ouvrant les yeux, revint à la réalité. Comme il avait hâte de voir ses fantasmes se réaliser. Il était conscient que cela ne se fera pas du jour au lendemain, vu la timidité de sa dulcinée, mais un jour viendra où il connaîtra la félicité avec elle. Il se refusait de désespérer.

La mort d'un coeur pur Tome 1  Du rêve à la désillusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant