Zorah
En route pour l'école, je reçois un message, je demande à Malia de me le lire, il s'agit de Marvin qui m'informe qu'il a déjà ouvert le café et qu'il a hâte de me revoir, surtout pour régler l'histoire du maillot de bain. Malia, en petite fouine, fait dérouler notre discussion et éclate de rire en le voyant dans son vêtement de plage. Elle me remontre la photo, nous partons en fou rire si bien qu'en me garant sur le parking de l'établissement scolaire, je dois essuyer mes yeux avec un petit coton démaquillant. Les grilles de l'établissement ne sont pas ouvertes, nous en profitons pour répondre à mon ami par vidéo sur Snapchat. Elle se moque ouvertement de lui et je ne peux m'empêcher de glousser comme une dinde. Des matins comme celui-là, j'en veux tous les jours, ils font tellement de bien. Après cet instant de rire, une amie de Malia vient frapper à la vitre de la voiture, signal quotidien de l'ouverture de l'école. J'envoie le snap, nous sortons du véhicule, j'accompagne les filles jusqu'à l'entrée, en leur souhaitant une bonne journée, et je reprends la route pour le Marah's coffeebook.
Ma semaine sans Marvin s'est bien déroulée, mais je suis quand même très contente de le retrouver ce matin. J'entre au café et la vision que mon associé m'offre me fait presque éclater de rire, mais je me retiens étant donné que des clients sont déjà présents. Je mords ma lèvre inférieure et laisse les tressautements de mon amusement silencieux s'emparer de mon corps. Sophie croise mon regard, un sourire moqueur se forme sur son visage, je peine grandement à ne pas perdre mon sérieux. J'avance vers lui, il arque son sourcil comme pour me dire « Fais gaffe à ce que tu vas dire ».
- Hello, Marvinou !
Je le prends dans mes bras et chuchote :
- Alors, on se prend pour une écrevisse ?
Il me repousse et fronce les sourcils.
- Va travailler ! m'ordonne-t-il.
Je pouffe en silence avant de lui demander :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- On s'est endormi sur les transats.
- Bravo ! Tu retourneras aux Seychelles pour pioncer sous le soleil.
- Je ne pars plus jamais en vacances. Le retour fait mal, bougonne-t-il.
Étant donné le rouge vif sur sa peau, je veux bien croire qu'il souffre.
- Fallait rester chez toi, chou ! Tu vas morfler toute la journée.
- Ça va aller, t'inquiète. Ce qui ne va pas par contre, c'est ce snap que vous m'avez envoyé. Mère comme filles vous êtes des saloperies, c'est incroyable.
Je souris et rétorque :
- Qui aime bien, châtie bien.
Il grimace comme un enfant et s'apprête à répondre quand un client nous interrompt.
- Bonjour.
Toujours ce même timbre de voix grave et chaud. Marvin se tourne vers lui, il le bouffe du regard, je souris à sa réaction et réponds à l'homme au macchiato.
- Bonjour ! Même commande ?
Il acquiesce et s'installe près de la caisse.
- Tu le connais? murmure mon associé.
- Nouveau client. Je te laisse faire son macchiato au caramel et monsieur demande un dessin.
Il s'exécute non sans regarder une dernière fois le nouvel arrivant, tandis que je prépare trois pancakes nature que je viens déposer devant lui avec un peu de miel.
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Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |
Romance⚠️ Attention! il s'agit d'un premier jet, les corrections ne sont pas faites ⚠️ Trigger Warning : Violence, maltraitance infantile, sexe, mort, deuil prénatal, vulgarités. Les ténèbres ne se trouvent pas seulement dans les endroits sombres. Elles s...