Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |

51 - Mon amour n'a pas de limite

♥️Aydan♥️

J'ai officiellement fait la connaissance de mon beau-frère. Et quelle rencontre ! J'ai cru devenir fou en voyant cet inconnu étrangler Zorah. Tout à vriller dans mon esprit. L'incompréhension, la peur et la rage se sont mélangées en un cocktail surprenant. Je me suis moi-même étonné en restant calme alors que d'ordinaire j'agis sous l'impulsivité, mais à cet instant tout ce que je voyais, c'était ma femme en danger.

J'aurais pu rentrer dans le lard de ce gars, mais j'aurais fait courir un risque à Zorah, et il était inenvisageable qu'il malmène davantage ma belle. Quand elle s'est libérée de sa prise d'un coup de coude dans les côtes en m'assurant qu'elle allait bien, plus rien ne comptait à part exploser l'homme qui avait osé poser les mains sur elle. Trop obnubilé à découvrir ce qu'il voulait à la mère de mon enfant, je n'ai pas assimilé tout de suite ce qu'ils se sont dit et encore moins qu'ils se connaissaient. C'est le regard de Zorah qui m'a fait comprendre qu'elle n'était pas inquiète et lorsque j'ai demandé des explications et qu'elle m'a annoncé que c'était son frère, c'est un soulagement infini que j'ai ressenti. J'étais rassuré de savoir que cet étranger ne voulait pas de mal à celle qui partage ma vie et qu'il ne me l'aurait pas enlevée.

Avec leur connerie, j'ai réalisé que mes sentiments sont au-dessus de tout. Mon amour n'a pas de limite et si je devais la perdre, j'en deviendrais fou. Après cet épisode à l'accueil, j'ai eu du mal à me concentrer sur mon coaching. Je me suis d'ailleurs excusé auprès d'Emma en lui disant que je lui offrais une séance pour me faire pardonner. Elle ne m'en a pas tenu rigueur et n'a même pas remarqué mon absence mentale. J'ai eu du mal à me ressaisir, assurer mes cours et coaching n'a pas été de tout repos et je suis ravi que ma journée de travail s'achève.

Jay et moi fermons la salle et rejoignons les autres chez Zorah.
Lorsque nous arrivons, elle finit tout juste de mettre la table tandis que Zayshann prépare méticuleusement sa diète avec Ely. Jay retrouve ma cousine, et je fonce vers ma belle pour l'enlacer et la serrer contre moi. Alors que je niche mon nez dans son cou, à l'endroit où elle est sensible, elle penche sa tête afin de me refuser l'accès, mais c'est trop tard. Je suis installé et je souffle doucement sur sa peau qui s'éveille dans une myriade de frissons, aussitôt Zorah rit aux éclats en essayant de s'échapper. C'est peine perdue mon amour, je ne te lâcherai pas. Je poursuis mon attaque tandis que les trois autres arrivent dans la salle à manger, elle supplie son frère de l'aider, mais ce dernier rit et secoue la tête.

- Désolé, Zizie ! Tout à l'heure, tu m'as dit de me débrouiller, je te rends la pareille.

Zizie ! Je libère Zorah et la regarde ahuri sans qu'elle s'en rende compte.

- Ooh ! Tu rigoles ? Je suis venue à ta rescousse, rétorque-t-elle.

- C'est vrai, en m'insultant de crétin. Non sérieux, sœur, oublie-moi.

- J'aurais dû le laisser te défoncer ! s'exclame-t-elle avec un grand sourire.

- Zizi ? Genre comme un chibre ? demandé-je.

Surprise, elle se tourne vers moi.

- Quoi ?

- Il t'a appelé Zizi

Son regard se porte sur son frère qui feint l'innocence et revient à moi en éclatant de rire.

- Mais t'es le même crétin que mon frangin, en vrai. Non ! Zizie avec un « E » genre comme la sœur à Titeuf.

Jay s'esclaffe.

- Ça, c'est de la référence. Et sinon, c'est sympa de voir que t'as un surnom aussi à chier que ceux que tu nous donnes.