Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |

24 - Je ne peux être la femme que d'un seul homme

❤️Zorah❤️

Une bonne odeur de pancake me réveille, j'émerge doucement et m'étire. Un effluve familier évince celui qui vient de la cuisine, je plonge mon nez dans l'oreiller qui petit à petit deviendra celui d'Aydan. J'inspire profondément et souris de ma niaiserie, mais je ne peux m'empêcher de le faire. J'aime tellement ce mélange de parfum et de lui.

Après un court instant, je me lève enfin et comme chaque matin, j'ouvre la fenêtre et respire l'air frais qui entre dans la chambre. Je prends ensuite la direction de la salle de bain pour me brosser les dents et me rends dans la cuisine. Je reste sur le pas de la porte et regarde Aydan préparer notre petit déjeuner. Comme toujours, il n'a pas de t-shirt et j'apprécie fortement la vue de son dos massif. Ses muscles roulent sous sa peau à chaque geste et m'invitent à les caresser. Ne tenant plus, j'avance jusqu'à lui et l'entoure de mes bras en posant un baiser entre ses trapèzes. Aydan se fige, se tourne et m'entoure de ses bras puissants qui contrastent avec la douceur de ses lèvres.
C'est exquis !

- Salut, Bae !

Je souris. J'adore quand il m'appelle « Bae », il a une façon de le dire qui me fait vibrer à chaque fois.

- Salut, homme ! Bien dormi ? demandé-je en allant chercher deux tasses.

- Nickel ! Il faut dire que j'étais en bonne compagnie.

Le sourire ne me quitte pas.

- J'avoue que ce n'est pas désagréable de partager un lit avec toi.

Il penche sa tête et m'observe une lueur taquine dans le regard.

- Ce n'est que le début. Bientôt, tu ne pourras plus te passer de moi.

Je m'esclaffe parce qu'il n'est pas loin de la vérité, mais aussi parce qu'il est si sûr de lui que je suis obligée de chambrer un peu.

- Dis, ce n'est pas la modestie qui va t'étouffer toi !

- Tu ne me crois pas ? demande-t-il en posant l'assiette de pancakes.

- Homme, je suis l'indispensable ! Alors n'inverse pas les rôles, s'il te plaît.

L'éclat de rire d'Aydan résonne dans toute la cuisine et me fait sourire. J'aime le son et l'effet qu'il a sur moi.

- Et tu me parles de modestie ?

- Je ne fais que suivre ton chemin, rétorqué-je en déposant la bouilloire sur la table.

Aydan s'approche, ses mains prennent mon visage en coupe et il m'attire à lui.

- Petite maline, dit-il en effleurant mes lèvres.

Je me hisse sur la pointe des pieds pour obtenir ce baiser qu'il me fait convoiter, puis je m'installe à table.

- C'est moi ! Viens vite manger, avant que je ne mette mon nez dans ces merveilles, déclaré-je sous les grognements de mon estomac.

Il s'assied en face de moi et verse l'eau bouillante dans sa tasse, tandis que je tartine déjà mon pancake de pâte à tartiner.

Après quelques minutes, Aydan prend la parole :

- Hier quand je t'ai demandé si ça allait, tu m'as répondu que tu avais connu mieux. Qu'est-ce qui n'allait pas ?

Ma tasse se bloque à mi-chemin de ma bouche, je décide de la reposer et réponds :

- Je n'étais pas loin de faire une crise d'angoisse.

Ses sourcils se froncent et je poursuis :

- J'ai passé presque une semaine à voir du monde et à profiter pleinement de Malia. Le retour à la maison a été plus difficile que prévu.