Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |

19 - L'effet Zorah

❤️Aydan❤️

Zorah s'endort sans demander son reste. Je demeure un instant auprès d'elle à caresser sa peau si douce. Bordel ! J'ai aimé chaque sensation ressentie pendant ma conquête de son corps et comme il y a quelques mois, ce fut intense. J'ai partagé mon lit avec quelques femmes, j'en ai aimé une, plus qu'il ne le fallait, mais aucune ne m'a atteint comme Zorah le fait. Ça va au-delà du sexe et je ne me l'explique pas. Elle n'est pas comme les autres, tout chez elle est différent, Zorah est une femme passionnée et passionnante.

Je me relève pour aller effectuer un brin de toilette et retourne auprès de ma belle. Je remonte sa couverture et me colle contre elle, en passant mon bras sous son cou. Comme souvent Morphée m'oublie et me laisse le loisir de songer à ma vie.

J'ai eu quelques excès de colère dans ma vie, mais des comme celui-ci, jamais. Voir mon enfoiré de frère aussi proche de Zorah m'a mis en vrac. Depuis le début, je me convaincs que je ne suis pas un homme pour elle, qu'elle mérite mieux et ça, c'est totalement vrai. Je lutte contre ce que je ressens de toutes mes forces, mais ce soir, le barrage à céder et j'ai déconné à plein régime. Je n'ai pas encaissé de les voir ensemble, j'ai réalisé qu'à tout moment, elle pouvait rencontrer quelqu'un et perdre ce « lien » qui nous lie

Il a fallu que ce connard revienne en ville pour que je réalise que je tiens vraiment à cette femme. Qu'elle est celle qu'il me faut et surtout que je veux plus qu'une amitié avec elle.

Ce soir encore, Zorah m'a parlé avec son cœur. Elle s'est ouverte à moi. Je me rends compte que finalement, je lui fais aussi peur qu'elle me fait flipper. Nous sommes sur un point d'égalité à ce niveau-là. J'ai vu dans son regard le tord que je lui ai causé quand elle a pensé que j'agissais comme son ex, je me serais exploser la gueule tout seul, à ce moment-là.
Abandonner et oublier Zorah relève de l'impossible et si le père de sa fille n'a pas eu les couilles pour vivre avec une femme comme elle, moi je les aurais. Son caractère me conforte dans l'idée qu'elle sait ce qu'elle veut et qu'elle sait dire « non », son vécu et ses doutes me laissent à penser qu'elle n'agira pas comme Claire. Sa relation avec Malia me prouve à quel point la famille compte pour elle et qu'elle assume entièrement son rôle de mère. Tout en elle m'attire et me pousse à lui faire confiance. Elle est tout simplement parfaite pour moi.

Les choses qu'elle m'a révélées, ce soir, me touchent et pour la première fois, je me sens important pour quelqu'un d'autre que ma famille proche. Même mon ex n'a pas su me faire ressentir ça en cinq ans de couple. En même temps, elle ne pouvait pas s'intéresser à moi et à Sean en même temps. Son arrivée en ville avec lui me prouve que ses sentiments pour lui sont bien plus forts que ceux qu'elle avait pour moi.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, ma colère actuelle envers ces deux cons n'a rien à voir avec leur trahison, mais avec le fait qu'ils soient là, dans le but de me nuire. Si Sean tourne autour de Zorah, c'est pour me briser une nouvelle fois, mais je ne le laisserai pas faire, il ne se mettra pas au travers de mon chemin.

Demain, je confierais à mon tour ce que je ressens à ma belle. Elle aura les cartes en main et décidera, si elle veut de moi dans sa vie ou non.

Alors que je suis perdu dans mes pensées, Zorah se retourne me poussant à me mettre sur le dos et dans son sommeil, elle vient caler sa tête contre ma clavicule. Je lève mon bras pour la faire totalement basculer sur mon torse et la garde blottie contre moi. Son contact me procure un certain bien-être et sa douceur m'enveloppe tout entier. Le sommeil s'empare doucement de moi et je ne tarde pas à m'endormir en songeant que notre étreinte est naturelle. Elle est une évidence.

Une forte chaleur me fait ouvrir les yeux. Je n'ai pas la moindre idée de l'heure qu'il peut-être, mais à cet instant précis la seule chose qui compte, c'est cette femme qui s'est littéralement étalée sur moi. Je souris et resserre mon bras autour d'elle en me délectant de ce moment qui m'appartient.