Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |

20 - Pas de retour en arrière ?

❤️ Aydan ❤️

Vers quatorze heures, je quitte la salle pour retrouver Zorah sous les encouragements d'Ely. Le trajet pour aller au café me permet de cogiter encore sur ce que je vais dire à Zorah. J'entre au Marah's Coffee Books, mais ma belle est introuvable, alors je me dirige vers le comptoir pour en savoir plus.

— Salut, Marvin !

— Salut, Aydan !

— Elle est où, Zo ?

— Rentrée chez elle, je suppose.

Je fronce les sourcils et demande :

— Comment ça ?

— Je ne peux pas te dire, Aydan. Ce matin, elle est arrivée avec Malia, tout allait bien. Ce midi, elles ont déjeuné avec Alex, puis Zo est revenu, ici, dans une humeur massacrante. Elle a pris ses affaires sans rien dire et elle est partie. Je n'ai pas cherché à comprendre, dans ces moments, c'est une véritable huître. Donc voilà, je suppose qu'elle est chez elle.

— OK ! Merci, mec.

— Tu vas y aller ? demande-t-il surpris.

— Ouais, on devait se retrouver, ici.

— Bonne chance ! sourit-il.

Je hoche la tête en retour et prends le chemin pour aller chez ma belle. Lorsque j'arrive devant chez elle, sa voisine s'apprête à monter dans sa voiture.

— Elle est en rogne ! m'avertit-elle.

— C'est ce qu'on m'a dit. Tu lui as parlé ?

— Non, mais je l'ai vue revenir en mode « bulldog enragé », rit-elle avant de reprendre sérieusement, ne lui dis pas que j'ai dit ça, elle risquerait de me frapper.

Je souris et réponds :

— Promis, je ne lui dirais rien.

— C'est cool, dit-elle en montant dans son véhicule.

J'arpente l'allée de ma belle et frappe à sa porte. Aucune réponse, alors j'insiste et crie d'un ton menaçant:

— Zo, si tu ne m'ouvres pas, je défonce ta porte !

— Ce n'est pas le moment, Aydan ! hurle-t-elle, la voix chargée de colère.

— OK ! Ne viens pas te plaindre, je t'aurais prévenue.

Mes lèvres s'étirent quand la porte s'ouvre, mais mon sourire se fane devant les yeux rougis de Zorah. J'entre sans qu'elle m'y autorise et prends son visage en coupe avant de l'interroger avec une pointe d'inquiétude dans la voix :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi tu as pleuré ?

Elle se détache de moi, son regard est fuyant et elle retourne s'installer devant sa télé, sans me répondre. Je déteste ça ! Je la suis et m'installe à côté d'elle en exigeant :

— Dis-moi ce qu'il t'arrive, Zorah.

— Rien, répond-elle en secouant la tête.

— C'est le père de Mal ? tenté-je alors.

Elle tourne vivement sa tête vers moi en fronçant les sourcils, puis un voile se dépose sur ses yeux. Sa réaction me laisse supposer que je donne dans le mille. Je vais détruire ce gars, s'il lui a fait du mal.

Je la prends dans mes bras, elle se tend, mais je ne renonce pas. Je glisse doucement mes doigts dans la longueur de ses cheveux et répète mon geste à plusieurs reprises. Elle finit par se détendre et passe ses mains dans mon dos en s'agrippant à mon t-shirt.