11 - Je persiste à dire que tu es perturbant

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❤️ Zorah ❤️

Cette semaine, Alex part en déplacement et ne pourra pas assurer sa garde. Je dépose donc ma fille chez son père pour le week-end et lui dis au revoir. Je ne m'attarde plus chez Alex et évite de passer trop de temps avec lui depuis son allusion étrange, il y a deux semaines. Sur la route menant à la salle, je songe à la vie que j'ai ces derniers temps.

Lorsque j'ai divorcé, je ne cherchais absolument pas à me recaser et c'est plus ou moins encore le cas. Lundi, ça fera quatre semaines qu'Aydan a débarqué dans ma vie et plus j'apprends à le connaitre, plus je vois la belle personne qu'il est. Notre complicité a accrue et j'aime passer du temps avec lui. Nos discussions à deux sont toujours faites à cœur ouvert et un petit jeu de séduction s'est installé entre nous, j'aime ça. Je lui plais, je le sais tout comme il sait l'effet qu'il a sur moi. D'ailleurs, ce dernier est souvent dans mes pensées, qu'elles soient innocentes ou non... Toutefois, ni lui ni moi ne sommes prêts à plus que ce jeu et notre relation est très bien comme elle est.

J'arrive à l'accueil, salue mon amie et me dirige aux vestiaires. Je ne traîne pas. Ce soir, Ely, Mily et moi sommes de sortie au bar.

En sortant des vestiaires, je m'échauffe et vais jusqu'à la poulie haute. J'aperçois un bellâtre qui n'est autre qu'Aydan sur la machine. Je marque un arrêt et l'observe. Il est beau à en crever et la vision de ses muscles roulants sous sa peau m'émoustille plus que de raison. Une fille, que je croise souvent ici, s'arrête à côté de moi et engage la conversation.

— Il est canon ! s'exclame-t-elle, en le désignant de la tête.

— Toute cette splendeur me perturbe. Dommage que ce soit le proprio, sinon j'aurais demandé à ce qu'on lui refuse l'accès de la salle, dis-je en plaisantant.

Elle entre dans mon délire et me répond sur un ton faussement horrifié :

— Mais tu es folle ! Vouloir priver nos petits yeux de cette vision est un sacrilège. Avoue plutôt que tu veux le garder pour toi toute seule ?

J'observe de nouveau Aydan et ses mouvements, puis reporte mon attention sur la fille.

— Hum... Je ne dis pas non ! réponds-je en souriant. Il faut m'excuser d'avoir songé à vous priver de ce corps alléchant. C'est juste qu'il m'arrive parfois d'être égoïste, ajouté-je en gloussant légèrement.

Elle rit et répond :

— Je te pardonne, c'est compréhensible. Je le garderais bien tout pour moi.

Je ris.

— Contente que tu me comprennes. Et si nous profitions un instant de ce spectacle qu'il nous offre, proposé-je.

Elle acquiesce et nous gloussons toutes les deux. Aydan se retourne, le regard assassin, alors que nos yeux se réjouissent toujours de la vue. Prises sur le fait, nous nous reprenons deux secondes, mais nos petits rires fusent de nouveau. Il abandonne la machine, plonge son regard glacial dans le mien et s'approche tel un prédateur. Je me mords la lèvre, tandis que la fille se précipite sur une autre machine et observe la scène du coin de l'œil. Aydan arrive près de moi, son visage est à quelques centimètres du mien et je note dans un coin de ma tête qu'il aime entrer dans mon espace vital. Je souris.

— Qu'est-ce qui vous faisait rire ? demande-t-il, d'une voix profonde.

— Mais, de quoi je me mêle ? rétorqué-je en souriant.

— Je ne sais pas, vous me regardiez toutes les deux en vous marrant.

— N'importe quoi, c'est parce que tu t'es retourné au mauvais moment, c'est tout.

Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant