Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |

32 - Elle est au courant qu'il cherche à me gonfler et que ça fonctionne?

❤️Aydan❤️

Six semaines sont passées depuis que j'ai foiré avec ma belle. Je me tiens à carreau depuis, je ne veux pas lui donner plus de raison de me fuir.

Ce soir, nous mangeons chez Zorah avant qu'Alex ne vienne chercher Malia. Alors que les filles sont dans la cuisine, Jay et moi sommes toujours installés à table et discutons. Malia déboule du couloir et s'approche de moi pour chuchoter :

- Aydan !

- Quoi, petite poule ? demandé-je à peine plus fort qu'elle.

- Tu peux venir m'aider, dans ma chambre, s'il te plaît ?

Je fronce les sourcils, intrigué et la suis jusqu'à sa chambre rose pâle et violette, sens dessus dessous.

- Qu'est ce que tu veux que je fasse ?

Elle sort une boîte en bois de sous son lit blanc et regarde l'entrée toutes les secondes. Après un coup d'œil, je découvre l'écriteau « Bonne fête, maman » sur le dessus.

- C'est toi qui l'as faite ? m'informé-je en bloquant le passage de la chambre.

- Oui, papa m'a acheté la boîte et l'écriture, mais mon matériel est ici. Donc j'ai fait mon cadeau chez maman, mais elle ne doit pas le trouver.

La petite s'approche et me montre son présent de plus près avec un immense sourire aux lèvres. Les couleurs se dégradent en rose foncé et pâle, l'effet rend bien et fait ressortir la plume et le lettrage qu'elle a collé. Elle soulève ensuite le couvercle, et je vois une montagne de papiers pliés, ainsi qu'un joli bracelet de l'amitié, tressé à trois brins de couleur vert, jaune et rouge. Je lui demande pourquoi elle a choisi ces couleurs et que sont les papiers.

- Maman avait des bracelets comme ça avant de se marier avec papa et de tomber enceinte, mais elle a dû les retirer. Cette semaine, on les a retrouvés et son préféré avait ces couleurs-là, alors j'ai voulu lui faire plaisir. Et les feuilles, ce sont des « bons pour ».

Elle en déplie un et lit :

- Bon pour un câlin tout doux.

Je souris attendri par cette petite fille faite de douceur.

- T'es un amour, Mal. Tu le sais, ça ?

Elle rougit et referme son cadeau en répondant :

- Merci, Aydan.

- De rien. Et donc pourquoi tu as besoin de moi ?

- Maman nettoie ma chambre de A à Z quand je ne suis pas là, alors je ne peux pas la laisser sous le lit. Tu veux bien la mettre en haut de l'armoire ? Comme elle est petite, elle ne fait pas souvent la poussière là-haut.

Je ris doucement, elle connait sa mère par cœur. Je lui dis de surveiller l'entrée de la pièce pendant que je cache la boîte où elle me l'a demandée. Du coin de l'œil, je l'aperçois regarder dans le couloir en panique.

- Elle arrive ?

- Non ! répond la fillette en me regardant.

- Tu vois quelque chose d'où tu es ?

Elle secoue la tête en souriant et me tend la main pour un « check ».

- Merci, Aydan.

- Pas de quoi, Mal.

Après un dernier coup d'œil vers l'armoire, nous retournons dans la salle à manger où tous les autres sont attablés.

- Vous faisiez quoi ? demande Zorah.