47 - Bon courage

613 109 86
                                    

Aydan

Lorsque Aminata me laisse pour rejoindre Amélie, Yoann et Adrien, Jay s'approche de moi, un air taquin plaqué sur le visage.

- Alors tu fricotes avec Ami ?

- Mais, qu'est-ce que tu racontes comme connerie ?

- Ne fais pas genre. Je t'ai vu roucouler avec notre jolie coach. En fait, Ely râle après Amélie, mais c'est d'Aminata qu'elle devrait se méfier.

Je secoue la tête en souriant.

- Ne va pas dire ça devant elle, sinon, je suis foutu.

- Je ne te le fais pas dire, s'esclaffe-t-il.

- Au fait, depuis quand discuter c'est fricoter ?

- Aucune idée, je voulais juste te faire un peu chier.

- Je vois, réponds-je, en dardant un regard sur Zorah qui vient d'éclater de rire avec ma cousine et Mily.

- À défaut de faire ami-ami avec ton employée, tu mates notre jolie Bae. Dis, tu sais laquelle tu veux ?

Je flanque une tape dans son épaule et lui souffle de se la fermer. Évidemment, il n'en fait qu'à sa tête et je crois qu'il a décidé que c'était ma fête.

- Je vois que j'ai touché un point sensible, mon nounours !

Je vais me le faire, ce crétin.

- Si tu veux tout savoir, tête de chibre, j'ai surpris « notre jolie coach » reluquer Yoann. Je suis donc allé à la pêche aux infos.

- Oh ! Dis-m'en plus, c'est intéressant.

- T'es vraiment le même curieux qu'Ely, c'est dingue. Bref, elle a bien des vues sur lui, mais elle a aussi remarqué qu'il n'avait d'yeux que pour ma nana. Donc sa pseudo promesse, je n'y crois pas du tout et j'ai raison. Ce qui fait que je l'aime encore moins et que je songe sérieusement à chercher un nouveau Sensei.

Jay ricane.

- Tu ne peux pas faire ça, t'as aucun motif de renvoi, si ce n'est la jalousie.

- Ouais, je sais. C'est pour ça que j'ai encouragé Aminata à se montrer et à aller vers lui.

Cette fois, il est carrément hilare et il lui faut au moins une bonne minute pour me répondre.

- Tu me tues, Aydan. T'essaies d'éloigner ce beau chevalier servant de ta bien-aimée comme un petit vicieux, ce n'est pas correct.

- J'en conviens, mais c'est toujours mieux que le meurtre, non ?

- On peut dire ça, ouais. Sinon, tu peux aussi récupérer ta nana comme un bonhomme.

- Je m'y attèle, je te rappelle. D'ailleurs, ce matin, elle a abandonné monsieur macchiato pour venir me servir, c'est un bon début, non ? Et, je ne crois pas, me planter si je déclare que mon corps de rêve lui fait toujours de l'effet puisqu'elle ne s'est pas gênée pour me reluquer tout à l'heure.

- Effectivement, tu ne te trompes pas, et elle n'était pas la seule. La petite Amélie t'a carrément baisé du regard dans son micro maillot.

- Alors ça, tu vois, ça me fait une belle jambe !

- Fais gaffe, d'ici la fin de la soirée, elle va te coincer dans un endroit reculé, tu ne vas rien comprendre.

Je m'esclaffe.

- J'appellerai ta meuf, à la rescousse, ça pourrait être drôle.

- Ne fais pas ça, cinglé. On n'a pas fini d'en entendre parler, là. Dis-donc, je te trouve drôlement jovial, comment ça se fait ?

Nous Étions Destinés | Tome 1 et 2 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant