Chapitre 91 : Cinquième année : La semaine suivante

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Anyone who ever had a heart

Wouldn't turn around and break it

And anyone who ever played a part

Wouldn't turn around and hate it.

Dimanche 13 juin 1976

Tout fait mal, fut la première pensée de Remus en se réveillant. La pensée suivante était - où sont-ils ? Personne n'était jamais venu. Il faisait chaud, trop chaud pour juin, et son cœur ne cessait de battre avec les restes de la frustration du loup. Il a grimpé sur ses pieds, et a titubé jusqu'au lit, dégoulinant de sang.

C'était censé être leur dernier hourra, a-t-il pensé, misérablement. Ils étaient censés chasser les licornes. Que s'est-il passé ?

Il commença à s'inquiéter - quelque chose d'horrible avait dû se produire, quelque chose de vraiment terrible, pour qu'aucun des maraudeurs ne soit venu. N'importe lequel d'entre eux aurait pu s'asseoir avec lui, au moins pour lui tenir compagnie. Même Queudver.

"Bonjour, mon cher", Madame Pomfrey est entrée rapidement dans la pièce. Elle était plus nerveuse que d'habitude, il pouvait le sentir sur elle. Il s'était passé quelque chose. Mais il ne pouvait pas demander quoi, n'est-ce pas ? "Oh, mon pauvre, la nuit a été un peu dure pour tout le monde, hein ?" Elle a commencé à guérir ses blessures les plus urgentes.

"Qu'est-ce que tu veux dire, 'tout le monde' ?" Il a demandé, en essayant de ne pas paraître trop anxieux.

"Oh... rien, mon cher, pas de quoi s'inquiéter du tout."

Dans l'aile de l'hôpital, il aurait essayé de rester éveillé, mais Madame Pomfrey s'est tenue au-dessus de lui pour s'assurer qu'il finisse son somnifère, et il s'est éteint comme une lumière.

"Remus ? ... psst... tu es réveillé ?"

Remus a ouvert les yeux, fatigué et irrité, pour voir l'image floue de James flotter dans la vue. Juste la tête de James.

"Prongs ?" Il a croassé,

"Chut", murmura James en bougeant à peine les lèvres, "Pomfrey ne laisse personne entrer pour te voir, j'ai dû me faufiler sous la cape. Tu vas bien ?"

"Pas vraiment", il pouvait déjà sentir les nouvelles cicatrices, sans bouger. "Que s'est-il passé ? Tu n'es pas venu."

Son ami avait une expression peu familière. Peu familière aux yeux de James, en tout cas. Était-ce de la honte ?

"Je suis vraiment désolé, Moony."

"Pourquoi ? ! Que s'est-il passé ?" Remus a demandé à nouveau, sa voix se durcissant. "Je ne me souviens de rien."

"C'était... Sirius, je ne sais pas comment te le dire."

"Essayez."

Où était Sirius ? Pourquoi n'était-il pas là ? ! Remus avait envie de le crier.

"Ecoute, s'il te plaît, ne sois pas trop en colère contre lui, ok ? C'est un idiot, un putain d'idiot stupide, mais je ne pense pas qu'il ait réalisé, je ne pense pas qu'il voulait..."

Ah. Remus s'en est rendu compte trop rapidement.

"James. Qu'a fait Sirius ?"

James n'avait jamais été malhonnête, aussi longtemps que Remus l'avait connu. Et pourtant, alors que l'histoire se déversait de lui, elle était encore tempérée de petits mensonges blancs - qu'ils soient destinés à protéger Remus ou Sirius, ce n'était pas clair. Sirius n'avait pas réfléchi, il avait été imprudent, il n'avait pas voulu faire de mal.

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