Chapitre 94 : Été 1976 : Deuxième partie (Les Potters)

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Ils ont pris le Knight Bus pour retourner chez les Potter. C'était la première fois que Remus faisait l'expérience de cet étrange transport de sorciers, mais il était si fatigué par le manque de sommeil et les restes de l'herbe qu'il s'assoupit dans le confortable fauteuil violet. Sirius est resté un chien pendant toute la durée du voyage, mais Remus a refusé de lui donner des points supplémentaires pour cela.

James l'a secoué pour le réveiller une fois qu'ils sont arrivés - c'était la fin de l'après-midi maintenant. Remus s'est arrêté devant la porte d'entrée, et a regardé James nerveusement,

"Dumbledore sera-t-il là ?"

"Je pense qu'il est parti", dit James d'un ton rassurant. "Euh... Moody est peut-être passé par là..."

"Pour moi ?"

"Er... il voit papa... écoute, je ne voulais rien dire dans le bus, mais ça a été un mauvais été, tu sais, pour la guerre. On est en train de perdre."

"Perdre ? !"

"Ouais... parlons-en à l'intérieur - Padfoot." James a claqué des doigts en direction du chien noir. Instantanément, Sirius s'est retransformé en lui-même. Remus a détourné le regard aussitôt. Toujours aussi beau, alors. Enfoiré, enfoiré.

A l'intérieur, Mme Potter est arrivée en courant,

"Remus !" Elle a levé les bras pour le prendre dans ses bras,

"Euphémia !" Une voix a aboyé du salon.

"Oh... pour l'amour du ciel." Mme Potter a marmonné. Elle a fait un pas en arrière et a regardé Remus dans les yeux : "Qu'est-ce que Monty et moi t'avons offert pour Noël en 1973 ?"

"Un jeu d'échecs ", dit Remus, rapidement, en regardant la porte par laquelle la voix de Moody était passée.

"C'est lui !" Effie a appelé, étendant ses bras une fois de plus et le serrant aussi fort que leur différence de taille le permettait. "Nous étions tous si inquiets pour toi, mon chéri !"

"Je vais bien." Remus a dit, embarrassé.

"Nous pensions que tu avais été... oh, eh bien, ça ne vaut pas la peine d'y penser. Des gens qui disparaissent... des marques sombres... je ne sais vraiment pas... " elle avait l'air très pâle et délavé, comme si elle avait eu beaucoup de mauvaises nouvelles dernièrement. Remus se sentait mal d'avoir ajouté à ses problèmes. " Peu importe ", dit-elle d'un ton vif, en souriant à nouveau, " Quelque chose à manger ? Ou veux tu d'abord te laver ? Albus a envoyé tes affaires, elles sont dans ta chambre habituelle."

"Mes... mes affaires ? !"

"du foyer, mon chéri. Dumbledore les a envoyés à la première heure ce matin..."

Tout s'était passé si vite. Était-ce vraiment nécessaire ? Moody est apparu dans le salon. Il regardait Remus de haut en bas avec un œil - l'autre, il semblait s'être blessé récemment ; il était recouvert d'un épais patch en cuir. L'effet produit le rendait encore plus grisonnant et terrifiant que jamais.

"Lupin." Il a hoché la tête. "Un mot."

"Non, Alastor," Mrs Potter sembla surprendre tout le monde, lorsqu'elle se tourna et se plaça entre Remus et Moody, "Il vient juste d'arriver, et regarde-le - il est clairement épuisé. Cela peut attendre jusqu'à demain."

"Effie, c'est une question de ministère..."

"Oh, je m'en fous ", lui dit-elle en le faisant taire d'un geste du doigt, " Il n'a que seize ans, il n'est pas majeur, et il est sous ma responsabilité. Remus," elle s'est retournée, sa voix redevenue aimable, "Tu montes à l'étage, hein ? Je dirai à Gully de faire monter de la nourriture, mais ne descends pas avant d'être prêt."

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