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Une grosse pensée à nos frères et sœurs en Turquie et en Syrie, qu'Allah leur vienne en aide et fasse miséricorde à ceux qui ont perdus la vie 💔

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Je sais qu'elle n'est pas en colère que pour Azaël. Elle est en colère qu'à cause de moi, elle doit à nouveau refaire le deuil d'un ami. Et cela s'accumule à la haine qu'elle avait pour moi, auparavant. Je sais que j'aurais dû être honnête, mais comment aurais-je pu être certain qu'elle n'allait pas me faire un sale coup ?

Elle ne me connaissait pas et je ne la connaissais pas.

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je la vois s'approcher de la fenêtre. Rapidement, je cours vers elle, et l'arrête.

- Lâchez-moi ! S'écrie-t-elle.

- Non, je ne te lâcherais pas !

Elle me regarde, respirant rapidement, les yeux remplis de rage.

- Je vous donne deux choix : soit vous allez me divorcer tout de suite, soit je vais mettre fin à ma vie. Dit-elle, la voix tremblante de rage. Je refuse de vivre toute ma vie dans la trahison et la haine !

- Je ne te divorcerais pas, Venelia. Lui dis-je fermement. Et je ne te laisserais pas mourir.

Elle me regarde encore un instant avant de s'avancer à nouveau vers la fenêtre. Je l'attrape mais elle se débat toujours dans mes bras.

- Arrête, Venelia ! Ne sois pas stupide !

Elle se tourne alors vers moi puis commence à me frapper le torse.

- Moi ? Je ne suis pas stupide ! Crie-t-elle. Je veux mourir, d'accord ? Je n'en peux plus ! Je vous déteste ! Dieu, que je vous déteste !

Je fronce les sourcils. Bien. Je l'attrape fortement par le bras et l'amène vers la fenêtre et passe sa tête vers l'extérieur.

- Regarde ! M'écrié-je. Vois-tu la hauteur ?! Tu vas te jeter et ton corps va s'écraser en bas, c'est ce que tu veux ?! Punaise, Venelia ! Tu penses que la mort est un jeu ?! Il n'y a pas de retour en arrière !

- Et qu'est-ce que cela peut vous faire, hein ?! Crie-t-elle à son tour. Que je meurs ou que je vis, qu'est-ce que cela peut vous faire ?! Pourquoi ne me laissez-vous pas mourir ?!

- Venelia...

Mais je sais qu'elle n'abandonnera pas jusqu'à ce qu'elle ait une réponse. Finalement, j'aurais dû tout lui dire à la place d'Azaël... j'aurais su la calmer. Elle n'aurait pas été autant en colère au point de se vouloir la mort.

- Répondez ou laissez-moi !

Je soupire, tentant de me calmer.

- Venelia, retourne dans la chambre.

- Non ! Non, vous n'avez plus le droit de me dire quoi faire ! Je vous dis que j'en ai marre ! Je veux me débarrasser de vous !

Je l'attrape par les épaules, puis ferme la fenêtre discrètement pour qu'elle ne puisse pas sauter, si jamais je me fais distraire pour un instant.

- Venelia, arrête !

Je commence à perdre patience, et je sais qu'elle veut me pousser à bout jusqu'à ce que j'abandonne de moi-même. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'irais aussi loin que je le peux, pour ne pas la perdre.

- Sinon quoi ?! Dit-elle, avec rage. Allez ! Dites-moi ! Pourquoi ne voulez-vous pas que je meurs ?!

- ... PARCE QUE TU M'OBSÈDES ! Criais-je, à bout de nerf.

Et à ce moment-là, c'était comme si le monde s'est arrêté. Et comme pour l'empêcher de me rejeter, je pose mes mains sur ses joues puis écrase mes lèvres contre les siennes. Elle ne répond pas tout de suite. Elle reste figée, mais je n'éloigne pas mes lèvres des siennes. Enfin, jusqu'à ce qu'elle m'ait repoussé à nouveau.

Et elle me gifle.

- Que faites-vous ?! S'écrie-t-elle.

Mais je ne lui laisse aucune chance de s'éloigner de moi. J'approche ma tête de la sienne, et frôle plusieurs fois ses lèvres avec les miennes.

- La haine se transforme en désir, n'est-ce pas... ? Soufflé-je. Montre-moi, Venelia. Montre-moi à quel point tu me détestes.

- Je vais vous détruire. Me menace-t-elle.

- Détruis moi. Dis-je en faisant un sourire en coin.

Elle me regarde d'un air de défi, avant de tenir fortement ma chemise, et poser ses lèvres sur les miennes, agressivement. Je n'ai pas besoin d'autant de réflexions qu'elle pour la plaquer contre le mur, et tenter de la dominer autant qu'elle tente de me dominer.

Je colle mon torse contre sa poitrine, ses mains tiennent mes cheveux et mes mains la tenaient par la taille. Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps. Parfois, je lui mords la lèvre pour la taquiner, mais elle redouble d'agressivité.

Nous nous détestons, autant que nous nous désirons.

Instinctivement, ses jambes s'écroulent contre moi. Une de mes mains relèvent légèrement sa robe pour caresser sa jambe nue mais elle m'arrête.

- Pas ici. Murmure-t-elle contre mes lèvres.

J'acquiesce. Je l'attrape alors par les jambes, et cours vers notre chambre en ayant bien-sûr pris soin de demander à mes gardes, mes sœurs et Azaël de partir, par télépathie. Ils n'ont rien rétorqués, ils sont simplement partis.

Et Venelia le remarque aussi en ne voyant plus personne.

- Comment... ?

- Sshh. La coupé-je. Garde tes yeux sur moi. Concentre-toi seulement sur moi.

Elle hoche alors la tête alors que je la pose sur le lit. On continue de s'embrasser, alors qu'elle hésite à retirer mes vêtements.

- Retire-les, chérie. Lui sussuré-je à l'oreille. Retire tout obstacle entre nous.

Elle se met alors à déboutonner ma chemise, et j'ouvre la fermeture éclair de sa robe. Elle se met à respirer rapidement, moi aussi. Punaise. Que j'ai envie d'elle...

- Maintenant, prononce avec ta jolie bouche mon nom.

- ... Revan ?

Je jette ma tête en arrière, faisant un sourire narquois.

- Répète.

- Revan...

J'admire chaque courbeur, chaque rondeur, chaque parcelle de son corps. Elle est à moi. Venelia est à moi.

Mais elle profite que je sois distrait pour se relever et me jeter sur le lit, puis elle se met au-dessus.

- Cette fois, je suis en charge, Revan. Pas toi.

Je souris. Bien. Je la laisserais sortir toute sa rage contre moi, et ensuite, plus aucune rage ne restera.

Les derniers vêtements s'envolent au-dessus de notre lit, et atterrissent sur le sol, me permettant enfin d'admirer ma femme comme je l'ai toujours voulu.

Je pose la couverture sur nous, et cette nuit... cette nuit, Venelia est devenue ma plus grande obsession.

Blood's CrownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant