Blood's Crown

95.

Venelia, 15 ans.

Après avoir réussis à sortir sans que les gardes ne me voient, je rejoins Ed---  Revan dans la forêt. Il m'attend dans notre coin secret, un coin paradisiaque avec une chute d'eau, là où le soleil frappe et illumine l'endroit entier.

Je souris en le voyant dos à moi, puis le surprend par derrière. Comme toujours, il sursaute, puis se tourne vers moi en souriant. Je sais qu'il m'entend arriver, et qu'il fait semblant de sursauter. Mais je ne ne ai pas dis.

- Te voilà enfin, ma princesse. Dit-il en souriant. Tu m'as manqué.

- Tu m'as aussi manquée, petit prince. Le taquiné-je.

Nous nous asseyons ensuite face au lac, nous tenant les mains et emmêlant nos doigts les uns dans les autres.

- Le blondinet te fait toujours la court ? Me demande-t-il. T'embête-t-il toujours ?

- Oui... Dis-je en soupirant. Il veut faire de moi sa femme à ma majorité.

- Non ! Rétorque-t-il. Je ne le laisserais pas faire. C'est moi qui fera de toi ma femme.

Je tourne ma tête vers lui en lui souriant. Je serais la femme d'Edha-

D'Edh--

D'Ed---

D'E----

De Revan.

Soudain, je remarque quelque chose de louche sur lui. Je prends sa tête entre mes mains et la tourne dans plusieurs sens, puis retire ses manches et vérifie ses bras.

- Ton père... ton père t'a battu à nouveau ?

- Comment l'as-tu su ? Dit-il, ses yeux écarquillés.

- Je vois tes bleus. Lui dis-je. Je les ai vu plusieurs fois. Ta peau n'est-elle pas censé guérir rapidement ?

Il me regarde longuement, confus.

- ... Oui. Dit-il faiblement. Oui, ils ont disparus. Les autres ne peuvent rien voir. Tu-Tu es la seule à pouvoir voir mes bleues.

- Je déteste te voir comme ça. Dis-je tristement. Viens, demande la protection de mon père. Je serais ton témoin. Je me porterais garante de toi. Personne ne pourra te faire du mal... s'il te plaît.

- Je ne peux pas... je ne peux pas laisser ma mère, ni mes sœurs. Je ne peux pas laisser l'empire entre ses mains. Je vais patienter.

Les larmes me montent aux yeux. Je déteste son père. Je le déteste tellement. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir un père aimant comme le mien ? Revan ne mérite pas cela.

- Revan...

- Ma princesse, dis-moi seulement, resteras-tu toujours à mes côtés ? Me demande-t-il. C'est tout ce qui m'importe.