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Je tiens mon ours en peluche, alors que j'entendais mes parents se disputer dans leurs chambres. Ma mère finit par pleurer, comme toujours. Aujourd'hui, elle est sortit manger le dîner à l'extérieur de sa chambre pour la première fois depuis très longtemps, et elle était triste parce que j'ai mangé à table avec elle et papa.

Elle a cassée tout ce qui était sur la table, avant de monter dans sa chambre. Je suis montée dans ma chambre aussi, et je lui ai écris une lettre d'excuse. Je m'excusais sans réellement savoir de quoi je m'excuse.

En fait... si, je sais... je m'excusais d'exister.

Et maintenant, je viens la lui donner mais elle pleure avec papa.

Après quelques minutes, maman se calme et papa sort de sa chambre. Lorsqu'il me voit, il reste figé, désolé de m'avoir permise d'écouter tout cela. Mais ce n'est pas sa faute. C'est ma faute. Si je n'existais pas, maman aurait été tellement heureuse.

- Papa, pourquoi maman me déteste ?

Et il m'a regardé. Oh, que son regard était triste. Il m'a simplement prise dans ses bras en m'embrassant la tête.

- Je t'aime, ma fille. Ne l'oublie jamais...

Je sèche rapidement la seule larme qu'a coulé de mon œil. Le roi avait raison. Ma mère ne me voulait pas. Et je m'en suis longtemps en voulu. Je me sentais coupable de sa peine. Parce que c'est vrai, certains parents sont malheureux d'avoir des enfants.

Je pensais aussi qu'elle m'en voulait d'avoir survécu alors que ma sœur jumelle était décédée.

Mais je ne sais pas si ma mort l'aurait apaisé. Dans ma lettre j'avais écrit mot pour mot :

Dis-moi de mourir, et je mourrais. Ton anniversaire approche... est-ce que tu aimerais cela comme cadeau ?

Je n'ai eu aucune réponse. Peut-être qu'elle ne l'a même pas lu, en fait.

J'en étais même venue à prier Dieu pour qu'il m'arrive quelque chose de mal. Je voulais que l'on me kidnappe, que l'on me torture, que l'on m'annonce une maladie incurable... rien que pour voir qu'elle se soucie de moi.

Heureusement mon père était là. Il était un père exceptionnel, incroyable. Sans lui, j'aurais finis par me pendre avant même que ma mère ne meurt. Et maintenant...

Maintenant, je dois vivre avec son meurtrier à chaque instant de ma vie, jusqu'à la fin.

- Vous n'avez pas bougés depuis mon départ.

Je sursaute en entendant la voix de l'Empereur. Quand on parle du loup...

- Que voulez-vous ? Lui demandais-je.

- Rien. Je veux simplement me reposer. Me répond-il.

Je remarque alors que je suis assise sur le lit, je me lève et m'assois sur le sofa, là où je dors, pour lui laisser sa place.

Blood's CrownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant