Blood's Crown

101.

Après le petit-déjeuner, j'ai décidé de faire une petite promenade dans le jardin royale. Le printemps vient de commencer, et c'est toujours plaisant de voir les premières fleurs pousser.

Depuis que toute mon inimité pour Revan a disparu, je me sens revivre. C'est agréable. J'apprécie la vie à nouveau, j'ai l'impression de vivre dans un compte de fée.

- Reine Venelia. Entendis-je.

Je tourne le dos, me demandant qui peut bien m'appeler ainsi. Cela fait longtemps que je n'ai pas entendu cette appellation.

- Emmaline ? Dis-je, surprise. Qui t'a autorisé de venir ici ?

- Je vous conseille de chuchoter, j'ai un sort d'invisibilité et personne d'autre que vous ne peut me voir. Me dit-elle.

Je reste sur mes gardes. Le fait qu'elle soit venue ici sans autorisation, et cachée de tous me fait questionner sur ses intentions.

- Que veux-tu de moi ?

- Je veux que vous sachiez toute la vérité. Me dit-elle. La raison pour laquelle votre père a tué le défunt Empereur des vampires, et qu'ensuite Revan l'a défié en duel, est vous.

- Quoi ?! Que racontes-tu ?

Elle soupire puis lève la paume de sa main en l'air. Ses yeux deviennent violets, et sa voix lointaine :

- Rappelle-toi, Venelia.

J'ai eu un instant de silence, avant que des souvenirs me reviennent.

- Que fais-tu dans ma chambre ?! M'écrié-je. Pars d'ici !

- Non. Je ne partirais pas. Pas après ce que nous avons vécus hier soir. Me dit-il.

- Revan, c'était une erreur ! Dis-je en colère. Sais-tu ce que mon père dira s'il le découvre ? Il me reniera !

Revan s'approche de moi, me regardant dans les yeux.

- Et pourtant, cette erreur t'a sauvé la vie.

Je fronce les sourcils, confuse.

- J'ai été envoyé pour te tuer dans ton sommeil. Si tu ne m'avais pas embrassé... si nous ne nous étions pas unis hier soir, je l'aurais fais.

- Cela ne me surprend pas. Dis-je doucement. Tu êtes un vampire. Quel honneur avez-vous ? Mais je suppose que ta mission n'est pas terminé.

Lorsqu'il baisse honteusement la tête, je comprends le message. Je prends alors la dague que j'aie sur moi, je la pose sur mon cou et avec mon autre main, j'amène la main de Revan sur la dague.

- Je t'ai fais la moitié du travail, à toi de faire le reste.

- C'est tout ? S'exclame-t-il. Ne te débats-tu pas ? Abandonnes-tu aussi facilement ?

- Oui. Dis-je en haussant des épaules. Je suis mortelle. Je vais mourir. Que ce soit maintenant ou dans quelques autres années, qu'est-ce que cela changera ? Je vais tout de même périr dans mon cercueil.