Blood's Crown

91.

VENELIA

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REVAN

Après que Venelia soit sortie de l'appartement, j'allais la suivre mais la sorcière Aradia m'arrête.

- Il reste une information cruciale, mon enfant. Dit-elle.

Je me tourne vers elle. Malgré ma colère envers elle, je l'écoute pour qu'on en finisse. Je lui en voulais de m'avoir effacé la mémoire, d'avoir attendu que je fasse autant de mal à Venelia pour me révéler la vérité.

Elle se met alors à parler. Mais cette fois, je sens mon corps entier trembler de rage. Cette révélation était la goutte de trop. Toutes ces années... toutes ces années, je m'en suis vanté pour que cela soit qu'un mensonge.

- Pourquoi tout révéler maintenant ? Dis-je froidement. Tu me l'as caché durant des années. Tout aurait été différent avec ces vérités !

- Je le sais mais... j'avais fais un serment. Dit-elle. Et comme je l'ai dis, ton âme ne m'avait pas accepté. Si je t'avais dis la vérité plus tôt, ton âme ne m'aurait jamais cru. Tu m'aurais refoulé.

Je serre mes mains en poings, évitant de la regarder. Plus je la regarde, plus je me rappelle de sa complicité avec mon père. Et Venelia... elle doit être dévastée. Ces révélations n'auraient jamais dû être annoncées aussi soudainement.

- Veux-tu récupérer tes souvenirs, Revan ? Demande la sorcière.

- Non. Répondis-je. Je vais attendre Venelia, et nous allons récupérer nos souvenirs ensemble.

- Très bien... cependant, je peux retirer la magie qui vous empêche de retrouver la mémoire. Propose-t-elle. Vos souvenirs reviendront petit à petit, pas soudainement. Cela te va ?

Je réfléchis à sa proposition, puis hoche la tête.

- Ma présence est-elle nécessaire pour retirer cette magie ? Lui demandé-je.

Elle me répond à la négative, alors sans rien dire de plus, je sors de l'appartement. Je dois retrouver Venelia. Elle a besoin de moi. Et j'ai besoin d'elle. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle et moi avions eu un passé ensemble... que je suis son premier amour.

C'est sûrement pour cette raison que je me sens aussi attiré vers elle.

- Azaël ! L'appelé-je. As-tu vu mon épouse ?

- Oui, votre Majesté. Me répond-il. Elle est sortit il y a peu du palais pour prendre l'air. Un garde l'a accompagné.

Je hoche la tête puis sors du palais. Elle est nulle part. Et je ne sens pas son odeur. Je tente d'invoquer le lien de sang pour ressentir sa présence, mais il n'y a rien. Que du vide.

Je me mets alors à paniquer. Le fait que je ne la ressente plus ne veut dire qu'une chose.... la mort. Mais je ne peux pas la perdre. Pas après ce que j'ai appris aujourd'hui.

Je cours de droite à gauche, mais il n'y a toujours aucune preuve de sa présence. Je pénètre alors dans la forêt, c'est le seul endroit proche du palais que je n'ai pas vérifié. Elle n'a pas pu aller très loin...

C'est alors que j'aperçois une trainée de sang sur le sol, et je me mets à la suivre en courant de toutes mes forces. Elle me mène en plein milieu de la forêt. Il y a un lac au loin, et mon souffle se coupe en voyant ce qui ressemble à un corps.

Mes membres se mettent à trembler, alors que mes jambes m'amènent jusqu'au lac. La vision du corps devient de plus en plus clair, et je soupire de soulagement lorsque je me rends compte que ce n'est pas Venelia. C'est un de mes gardes. Sûrement celui qui était avec Venelia.

À ses côtés, il y a quelque chose de brillant, je me baisse et vois que c'est l'alliance de Venelia. Rapidement, mes yeux s'assombrissent. Je suis certain qu'elle est en vie. Enfin, le mieux est que je crois qu'elle est en vie. Sinon, je brûlerais le monde entier. La terre deviendra un cimetière ouvert, ainsi qu'un bain de sang.

Je retourne à nouveau au palais et ordonne à tous mes gardes de rechercher Venelia dans tout l'empire. Et que personne n'avait intérêt à se mettre face à moi, si elle n'est pas à mes côtés.

Azaël dirige les hommes à ma place, et prend chaque information de ceux qui ont vu Venelia pour la dernière fois.

- Votre Majesté... dit Azaël. Tous les témoins ont affirmés qu'elle semblait en colère. Serait-il possible qu'elle se soit enfuie ?

Je serre mes poings. Non. Non, elle ne s'est pas enfuie. Elle n'aurait pas tué le garde. Venelia ne peut pas. Et... Tant qu'il y aura un doute, je continuerais à la rechercher. Qu'elle se soit enfuie ou non, je dois la retrouver.

- Vous aviez dit qu'un jour ou l'autre, cela allait arriver et...

- As-tu commandés aux gardes de vérifier le royaume des mortels ? Le coupé-je.

- Oui, votre Majesté.

Venelia, je t'en supplie... dis-moi où tu es.

- Votre Majesté, ne vous inquiétez pas... m'assure Azaël. Nous allons la retrouver saine et sauve.

Je ne réponds pas. Je suis bien trop concentré sur la voix lointaine que j'ai en tête. Mes doutes se confirment alors que ce nom résonne dans mon esprit ; Edham.

Je sors du palais en courant, traversant toute la forêt. C'était évident. Le mal que j'aie fait à Edham. La lettre de son frère. Ils veulent se venger de moi. Et quel meilleur solution que de prendre ma femme ? Cette même femme dont eux-mêmes sont amoureux.

Plus j'y pense, plus mon sang chauffe. Je rentre sur le territoire des fées, puis m'arrête près du palais. Venelia a de grande chance d'être à l'intérieur. Et je vais la sortir d'ici. Même si cela signifie brûler l'entièreté du royaume des fées. Ils vont tous regretter d'avoir posé leur main sur ma femme.

Alors que je fixais le palais des fées, je commence à sentir la présence de Venelia. Un sentiment de joie et de soulagement m'envahit. J'allais rentrer dans le palais, mais rapidement, je me fais entourer. Je regarde autour de moi, et des gardes armés m'encerclent. Des gardes fées.

- Attrapez-le. Dit l'un d'entre eux. Notre prince sera très heureux.