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Madeline et Mathieu furent réveiller le lendemain par l'appel de l'avocate. Ce fut lui qui répondit, la brune étant trop effrayée. Malheureusement, comme il l'avait prévu, les nouvelles n'étaient pas bonnes. Les démarches n'iraient pas plus loin. Soit elle s'acharnait pour ne rien avoir, soit elle acceptait qu'il prenne du sursis. Mathieu ne répondit pas et raccrocha. Il chercha immédiatement le contact de la brune qui refusa, se levant sans un mot. Il la suivit, essayant de l'interpeller mais elle s'enferma dans son monde, celui dont personne ne sortait indemne.

« Madeline...Maddie...Parle-moi. » Il essaya de l'attraper mais elle se débattit. Il n'insista pas, essayant de ne pas le prendre pour lui. Sa réaction n'était pas contre lui mais une réponse à la nouvelle. « Retourne-toi. Regarde-moi. » Elle ne répondit pas, fouillant seulement dans la salle de bain, virant toutes les affaires de ses tiroirs. « Qu'est-ce que tu fais ? Maddie ? » Elle n'arrêta pas, marchant dorénavant vers la cuisine. Elle fit la même chose, renversant, fouillant comme si elle pouvait y trouver quelque chose. « Qu'est-ce que tu cherches ? Dis-le moi, je peux t'aider ou aller acheter ce que tu veux. »



Elle monta sur le plan de travail pour chercher dans les placards du haut. Mathieu crut devenir fou, incapable de comprendre ce qu'elle faisait. Néanmoins, il ne l'abandonna pas et s'installa seulement derrière elle, sécurisant cet épisode. Ne trouvant rien, elle chercha à redescendre, renversant un verre dans la manœuvre qui se brisa au sol. Alors, lorsqu'elle tenta de rejoindre le sol, le blond l'attrapa, rien que pour l'éloigner du danger. Madeline sanglota à son contact, se débattant pour se libérer. Elle refusait qu'il lui retire sa carapace, qu'il l'adoucisse et lui donne envie de repenser son projet. Il n'insista pas et la laissa rejoindre la chambre pour prendre son téléphone mais son interlocuteur, Thomas, ne répondit pas alors, elle s'effondra. Un sanglot attrapa ses tripes jusqu'à les tordre, la ramenant au sol brusquement. Seulement, Mathieu n'eut la possibilité de la rejoindre qu'elle se précipitait dans la cuisine pour attraper un bout de verre. Cette fois, il ne lui laissa la possibilité de continuer. Il la serra contre lui tout en attrapant le morceau, se coupant lui-même par la même occasion. Madeline tenta immédiatement de se libérer mais il ne la lâcha pas, la portant même en direction du lit, seule pièce épargnée.


« Hors de question que tu te fasses ça ! » Le ton de Mathieu fut dur mais la voire ainsi, prête à se couper les veines, lui avait brisé le cœur. « C'est pas la solution. Je te promets que c'est pas la solution. » Ses sanglots étaient presque des cris, des supplications pour qu'on la libère de cette douleur. Assieds tout deux sur le lit, Mathieu derrière Madeline, elle tenta de se frapper pour libérer cette souffrance mais il lui attrapa les poignets d'une main tout en la serrant de l'autre. « Stop, arrête, s'il te plait. »

« J'veux mourir, laisse moi mourir. » Elle criait, pleurant de toutes ses forces. Elle voulait partir, ne plus souffrir.

« Tu t'en sortiras. On s'en sortira. Tu peux pas abandonner. T'as encore beaucoup trop de choses à vivre. Et...et toi et moi, Maddie, toi et moi, on a tellement à faire et à découvrir ensemble. Je te jure que ça en vaut le coup. J'te donnerai tout. »

« Il a gagné. » Il secoua la tête, les yeux clos, tentant au mieux de ravaler ses larmes. « Il a gagné et moi j'suis plus rien. J'veux juste que tout s'arrête. J'veux plus rien ressentir. J'veux que tu me quittes, que tu t'en ailles. »

« Tu sais très bien que je ne le ferai pas. » Il la berça doucement tandis qu'elle ne se débattait plus, se laissant aller à son contact malgré l'envie d'en finir. « T'es l'amour de ma vie et je te laisserai pas faire n'importe quoi. Tu entends ? Et je t'interdis de profiter de mon absence pour mal agir envers toi même. Tu peux pas le laisser gagner comme ça, je refuse. Et...si tu veux savoir, j'en mourrai aussi ! »

« T'aurais dû me laisser avec lui...il aurait fini par me tuer, me droguer jusqu'à mourir ! »


Elle éclata dans un nouveau sanglot. Mathieu la força à s'allonger et elle se recroquevilla contre lui, attrapant son bras pour qu'il la recouvre de celui-ci comme une carapace. Il savait qu'elle n'en pensait pas un mot et que seule la douleur s'exprimait alors il ne répondit pas, passant ses mains tendrement dans son dos jusqu'à ce que ses pleurs ne soient que quelques reniflements. Elle termina pas s'endormir, complètement épuisée par sa crise. Il s'assura qu'elle tombe dans un sommeil profond avant de quitter la chambre. Il garda la porte ouverte pour l'entendre puis rangea l'appartement. La brune avait cherché des comprimés, quelconque reste du passage de Thomas. Il nettoya le verre brisé, le cœur lourd en la revoyant, prête à se couper les veines. Néanmoins, il ne s'effondra pas, inspirant profondément tout en continuant de ranger. A peine terminé, il la rejoignit et même dans son sommeil, elle attrapa sa main puis se colla à lui, des larmes coulant sur ses joues. Il les essuya tout en la contemplant, restant éveillé pour s'assurer qu'elle ne s'agite pas, qu'elle ne parte pas.

Il attrapa son portable pour demander de l'aide à Antoine, espérant que sa maturité et ses connaissances en droit puissent les aider. Du moins, il priait avoir un soutien, avoir une personne raisonnable l'empêchant d'acheter une arme au quartier pour traquer Julian et tout son squat.

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