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Avis aux lecteurs mineurs ou sensibles : TW tout le chapitre, faits réels et sensibles décrits.





Madeline ferma les paupières, les larmes aux yeux et le souffle court. Julian tenait d'une main ses poignées au-dessus de sa tête tandis que l'autre était autour de sa gorge, serrant ses voies respiratoires. Elle en avait des vertiges et les lèvres bleutées mais surtout tous les vaisseaux sanguins de son visage en souffrance rendaient sa peau rouge écarlate. Elle faisait peur à voir mais le jeune homme était bien trop occupé à mordiller sa poitrine pour s'en préoccuper. Il était encore habillé, allongé sur elle tandis qu'il lui avait arraché tout vêtements, la laissant nue, toute à lui. Elle pouvait sentir le bouton de son jeans qu'il avait retiré et la fermeture éclaire griffant sa cuisse alors qu'il appuyait encore et encore son bassin contre le sien. Elle en avait la nausée et si seulement elle avait mangé, peut-être aurait elle pu vomir pour le dégoûter.

Elle ne lui demanda pas d'arrêter, serrant seulement les dents tout en priant qu'il s'endorme à cause de l'alcool. Toutefois, ce soir, il semblait obnubilé par elle, incapable de détacher sa bouche mouillée de sa peau si ce n'était pour lui murmurer à l'oreille des mots salasses. Finalement, lassé de ses seins, il la retourna en attrapant son bassin avec violence, y laissant une marque rouge qui finirait par noircir. Elle geignit de douleur et il y répondit par une simple claque sur son corps nu. Cette fois, elle tenta de se délier de ses mains, son effroi et son besoin de se battre reprenant le dessus. Seulement, il ne lui en laissa aucune chance, la frappant si fortement qu'elle ne put qu'étouffer un hurlement dans l'oreiller. Celui-ci ne fut pas suffisamment éteint puisque l'ami de Julian entra dans la chambre. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait une telle scène et il ne cacha pas son sourire.


« J'peux rester ? »

Le protagoniste hésita mais le geste de Madeline qui essayait une nouvelle fois de se libérer l'agaça suffisamment pour qu'il accepte. « Ouais, profite, regarde cette pute crier pour quelque chose. »

L'inconnu prit place sur un fauteuil après avoir baissé son pantalon, prenant en main son intimité sans pudeur. « Tu me la laisses après, hein ? »

« Ouais, de toute manière, c'est tout ce à quoi elle sert. »


Julian se concentra de nouveau sur Madeline qui dorénavant ne cachait plus ses sanglots. Elle le supplia jusqu'à s'égosiller quand il rentra en elle violemment, la paralysant par ses serres abdominales et forts. Elle entendait son corps frapper contre le sien mais surtout son ami qui gémissait au fond de la pièce, prenant plaisir à voir ce spectacle chaotique. Elle l'implora jusqu'à s'essouffler, jusqu'à perdre conscience, son cerveau préférant inhiber la réalité. Elle se réveilla lorsqu'un autre corps s'installa sur elle. Elle le reconnaissait par son parfum puis par son silence. Il n'était là que pour l'acte en lui-même, ne se plaisant dans la violence. Il voulait seulement profiter de ce corps abîmé et presque paralysé. Parfois, il caressait même sa hanche ou son dos comme s'il découvrait la féminité.
Madeline en était encore plus écœurée après la brutalité de Julian que celui-ci profite de son inertie, de sa faiblesse pour prendre du plaisir. Il ne tarda pas à s'écrouler sur elle, son orgasme sur elle pour la salir un peu plus.

L'odeur présente dans la pièce l'empêcha de reprendre son souffle si bien qu'elle attrapa sa gorge pour la griffer. Elle fut retenue une nouvelle fois dans son geste. Seulement, les mains ne la serraient pas jusqu'à couper sa circulation, le parfum qui envahissait la pièce n'était pas celui de Julian et de son ami.


« Ouvre les yeux, regarde moi. S'il te plait, regarde moi. » Elle reconnaissait cette voix, rassurante et douce. « T'es avec moi. J'te protège. J'te protègerai coûte que coûte. » Elle n'eut le courage de suivre sa demande mais Mathieu continua jusqu'à ce qu'elle trouve la force. Elle eut des difficultés à ajuster sa vue, se rendant compte qu'ils étaient dorénavant à l'extérieur. Le blond l'avait portée jusqu'à l'arrière du bâtiment, espérant que le calme et l'air frais l'aide à revenir plus rapidement. Seulement, ce fut lui qui y arriva. « Te revoilà. » Elle sursauta brusquement, se rendant compte du lieu différent. Elle n'était plus sous l'emprise de Julian. « Hey, hey, Madeline. » Il la laissa se libérer, ne cherchant pas à l'effrayer, ni la brusquer. « On est à la salle de sport, tu te rappelles ? »

Elle manqua de tomber, prise d'un vertige tant elle avait ventilé rapidement. « J'ai dû mal à respirer. » Elle secoua la main devant son visage pour appeler l'air. « Je.. J'ai besoin de.. Où est mon sac ? » Il refusa, se redressant pour se poser devant l'issue de secours. Elle ne pouvait rentrer prendre un comprimé. « Laisse-moi passer. »

« Respire profondément. La sensation va partir. » Elle secoua la tête, des fourmillements dans les extrémités. « T'as les ressources en toi pour retrouver ton calme. »

« Va te faire foutre avec tes phrases à la con ! » Elle fit les cent pas tout en l'écoutant néanmoins, soufflant longuement. « T'as mangé un dictionnaire ce matin ? Lu une encyclopédie ? Regardé un tuto comment calmer une dingue ? »

« T'es pas dingue. »

« C'est tout ce que tu retiens ? » Il haussa les épaules.

« J'ai confiance en toi. Je sais que tu peux y arriver sans la morphine de ton sac. » Elle lui fit un doigt d'honneur. Toutefois, elle avait retrouvé tous ses sens et sa marche rapidement s'arrêta jusqu'à ce qu'elle soit devant lui. « J'ai confiance en toi. »

« Comment tu peux avoir confiance en moi alors que moi, j'ai même pas confiance en moi ? »

Il inclina la tête, sans réponse et elle s'enfonça dans ses bras, son front contre son torse, comme toutes les autres fois.

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